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Test : Microsoft Surface Pro 4, peut-elle enfin remplacer un ultraportable ?

Depuis le lancement de la première Surface Pro, Microsoft peine à imposer sa tablette haut de gamme sur le marché. Avec cette quatrième mouture, le constructeur espère enfin nous faire adopter son ardoise au détriment de notre PC portable traditionnel. Un défi difficile à relever.

L'avis de 01net.com

Microsoft Surface Pro 4

Performances

1.5 / 5

Mobilité

4 / 5

Affichage

3.5 / 5

Autonomie

1.5 / 5

Appréciation générale

3.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 01/12/2015

Voir le verdict

Fiche technique

Microsoft Surface Pro 4

Processeur Intel Core i5-6300U
Mémoire vive 8 Go
Capacité de stockage principal 256 Go
Taille d'écran 12.3 "
Puce graphique Intel HD Graphics 520
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Microsoft Surface Pro 4 : la promesse

Le 6 octobre dernier, Microsoft lançait la Surface Pro 4 et le Surface Book. Si le second tarde à arriver, la première, la fameuse « tablette qui remplace votre ordinateur » est déjà en vente, tout du moins les configurations à base de processeurs Intel Core m3 et Core i5. Les plus chères, équipées de Core i7, seront disponibles plus tard. Notre Surface Pro 4 est équipée d’un Core i5, de 8 Go de mémoire, de 256 Go de SSD et elle est vendue 1450 euros. C’est exactement la « même configuration » que la Surface Pro 3 éprouvée l’été dernier, la version de Windows mise à part. Alors, troquerons-nous enfin notre PC ultraportable ? La réponse est dans notre test.

Microsoft Surface Pro 4 : la réalité

La tablette de Microsoft est de retour, et dans cette quatrième version, elle entend plus que jamais remplacer notre PC portable ! C’est à elle qu’incombe la lourde tâche d’imposer la marque Microsoft dans le monde de l’équipement informatique nomade haut de gamme, face à la cohorte de PC ultrabooks et, surtout, de MacBook. Entre les deux dernières versions de Surface Pro, Microsoft promet de nombreux changements, mais au premier coup d’œil, les deux tablettes 12,3 pouces ne se distinguent pas franchement.

Surface Pro 4 : dans les pas de la Pro 3

La Surface Pro 4 de Microsoft est équipée du même boîtier que celui de sa grande sœur. La structure en magnésium est recouverte d’une fine couche métallique, très réussie. Les extrémités de l’écran sont toujours très proches des bords du boîtier si bien qu’une mauvaise chute sera fatale à la vitre qui protège la dalle.

La finesse de la tablette seule est de 8,9 mm et son poids de 798 grammes. Le clavier et le stylo ajoutent encore 300 grammes dans la balance et l’épaisseur est d’environ 1,2 cm.

Le pied « kickstand » intégré au dos de la tablette est toujours présent et inclinable jusqu’à 145 degrés. Ainsi, que ce soit sur un bureau, une tablette de TGV ou encore sur les genoux, l’écran de 12,3 pouces s’adapte à toutes les situations. Le but, offrir le meilleur confort visuel et le meilleur mode de saisie sur le clavier virtuel ou avec le stylet livré.

Autre élément n’ayant pas bougé d’un iota, la connectique. On retrouve la prise jack combinant entrée micro et sortie stéréo, la prise USB 3.0 plein format et la sortie vidéo mini DisplayPort. Sans oublier le lecteur de carte microSD, bien caché derrière le pied. Le chargeur secteur n’a pas non plus évolué, il est d’un encombrement similaire et embarque toujours une prise USB.

Enfin, pas de changement du côté du clavier. Toujours proposé en option, il conserve son revêtement « feutré », et peut être disposé de deux façons différentes : à plat sur le bureau ou légèrement incliné, aimanté à la tablette.

L’alimentation du rétroéclairage des touches est toujours assurée par la tablette, au travers des connecteurs propriétaires.

Une différence marquée sur de nombreux points

Premier changement immédiatement visible une fois la tablette mise en route : la qualité de l’écran 12,3 pouces est en progrès. La dalle utilise la technologie IPS dans les deux cas, mais celle de la Surface Pro 4 est bien plus lumineuse et contrastée.

Sonde en main, les résultats de tests le confirment : 404 cd/m2 en moyenne contre 319 cd/m2 sur le modèle de l’année dernière. C’est mieux mais pas extatique pour une tablette vendue à ce prix. Du côté du taux de contraste,on note aussi des progrès. En moyenne, celui de la Surface Pro 4 s’élève à 1262:1 alors que la précédente version dépassait tout juste les 900:1. En clair, dans une pièce éclairée, la Surface Pro 4 parvient à lutter efficacement contre les reflets lumineux.

Autre changement pour l’écran, si l’affichage conserve un rapport 3:2 (plus agréable pour le travail sur des documents et surfer sur le Web), la définition est meilleure avec 2736 par 1824 pixels contre 2160 par 1440 pixels sur la version 3. Une définition assez peu usuelle, mais étrangement bien gérée par Windows 10 et les différentes applications que nous avons pu essayer.

Avant-dernier point de différenciation entre les deux versions, le stylo livré. Celui de la Surface Pro 4 peut enfin s’aimanter aux flancs pour limiter les risques de perte ou d’oubli.

Pour ce faire, il opte pour une forme de corps majoritairement ronde mais avec une partie plate, comme celle des crayons de papier. Sur cette dernière se trouvent d’ailleurs deux boutons physiques joliment dissimulés. L’ensemble offre une meilleure prise en main que la précédente version du stylo livrée avec Surface Pro 3.

Et pour prendre des notes directement dans OneNote ou dans l’interface dédiée de Windows 10, les multiples points de pression de la mine offrent un vrai confort de saisie. On se prend à écrire aussi souplement qu’avec un véritable stylo. Le temps de latence entre ce qui est saisi sur la vitre et l’apparition des lettres est très réduit, du moins dans les applis de prise de note. Nos tests dans Paint étaient beaucoup moins convaincants en termes de réactivité.

De son côté, le clavier est de meilleure qualité et, surtout, le touchpad est bien meilleur, bien plus réactif et plaisant à utiliser. Enfin ! Exit les carrés en plastiques du modèle pour SP3, et bienvenu aux touches plus agréables sous les doigts. Parfait pour saisir du texte sur Word ou compléter des présentations dans PowerPoint. D’ailleurs, la SP4 permet de profiter d’une offre de 30 jours d’essai gratuit à la suite Office 365.

Une configuration mise au goût du jour

Naturellement, Microsoft passe la Surface aux processeurs Intel Core de sixième génération, les Skylake. La puce Intel Core i5-6300U assure aussi bien l’exécution des applications et programmes mais intègre également le contrôleur graphique qui gère l’affichage. Le processeur est épaulé par 8 Go de mémoire vive DDR3 basse consommation dont une petite partie est exploitée par le contrôleur graphique. Côté SSD, on retrouve 256 Go, extensibles par microSD au cas où.

En matière de performances pures et dures, après comparaison des valeurs obtenues il y a un an sur la Surface Pro 3 et celles de la Surface Pro 4, cette dernière est gagnante. Elle a plus de punch, notamment avec les applis de retouche d’images ou de montage vidéo. Pour la bureautique et le surf sur Internet, les deux Surface font presque jeu égal. Tout comme pour les transferts de fichiers : les deux SSD atteignent des scores relativement identiques dans PC Mark 8 Storage.

En revanche, la Surface Pro 4 s’en tire mieux quand il s’agit d’afficher des jeux, surtout à basse définition (1280 par 720 pixels). L’Intel Graphics HD 520 fait entre 30 et 45% de mieux que l’Intel Graphics HD 4400 sur des titres comme Dirt 3 ce qui permet de jouer à plus de 40 images par seconde, même avec de bons niveaux de détails. Attention, pas de jeux dernier cri type Call of Duty Black Ops 3, même à basse définition. Jouer à des vieux titres dans la définition native de l’écran ? Déconseillé également si vous envisagez de mettre les détails à fond. En les passant en “bas” ou “médiums”, cependant, cela passera dans la plupart des cas.

Une endurance en baisse

Le propre d’un ultraportable ou d’une tablette est d’être suffisamment endurant pour tenir une journée loin de la prise de courant. La Surface Pro 3, suivant l’utilisation et le niveau de luminosité de l’écran, tenait entre 5 et 10 heures, avec une moyenne plutôt constatée à un peu plus de 6 heures. La Surface Pro 4, elle, n’arrive pas à faire mieux que sa grande sœur. En surf Wi-Fi, le moins gourmand de nos protocoles, elle tient 7 heures 30 environ. Dans les autres tests (lecture vidéo, polyvalent), la batterie tient 5 heures 30 en moyenne. Avec le clavier connecté et le rétroéclairage de ce dernier coupé, on arrive à peine à plus de 5 heures.

Cette tablette/PC est-elle en deçà des ultraportables ou même des MacBook de tout poil ? Oui, si l’on se fie uniquement aux scores d’endurance obtenus durant nos tests. A configuration quasiment équivalente, les plus endurants des PC ultrafins reçus récemment au labo assurent plus de 6 heures de service.
Quant aux Mac, qu’ils soient Air, Pro ou à écran 12 pouces, ils font mieux également. Sept heures en moyenne basse. Cependant, parmi les ordinateurs de notre comparatif, tous ne proposent pas la même qualité d’écran que la Surface Pro 4 et surtout, une définition d’image aussi importante. Et quid de la nouvelle tablette star de Microsoft mise face à l’iPad Pro d’Apple ? Réponse très vite dans un duel au sommet en cours de préparation.

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