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Test : La carte GeForce GTX 590 double coeur, silencieuse et performante

Le nouveau vaisseau de combat de Nvidia s’arme de deux puces graphiques performantes. L’objectif : atomiser la concurrence.

L'avis de 01net.com

Zotac GeForce GTX 590

Performances en 1080p

3 / 5

Performances en 1440p

2.5 / 5

Appréciation générale

5 / 5

Performances DX9 et DX10

2.5 / 5

Performances QHD et 4K

0.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 24/03/2011

Voir le verdict

Fiche technique

Zotac GeForce GTX 590

Processeur graphique Nvidia GeForce GTX 590
Fréquence processeur 607 Mhz
Type de mémoire GDDR5
Système de refroidissement Actif, HeatPipe, Vapor chamber
Voir la fiche complète

Zotac GeForce GTX 590 : la promesse

Nvidia contre-attaque avec une carte graphique double processeur. Une GeForce GTX 590 qui vient se placer juste en face de la Radeon HD 6990, sortie il y a quelques semaines. Deux cartes avec chacune deux puces graphiques pour un duel au sommet, où la puissance est démesurée, tout comme le prix !

Nous avons eu le modèle Zotac pour faire nos tests. Ce dernier est vendu dans une belle boîte contenant un câble DVI/HDMI blindé, un coupon pour télécharger Assassin’s Creed : Brotherhood et les câbles d’alimentation. Le constructeur a fait un bel effort de présentation. Passons à la dégustation.

Zotac GeForce GTX 590 : la réalité

Depuis la GeForce GTX 295, le fondeur n’avait plus sorti de carte graphique avec deux puces sur le même circuit. Les raisons s’expliquent aisément : Nvidia accusait un certain retard sur la conception de sa carte DirectX 11 et, lorsque la GTX 480 est sortie, elle était clairement puissante, mais bourrée de défauts.

La chaleur dégagée par les puces, la consommation et le bruit de la ventilation ne jouaient pas en sa faveur et n’auraient pas permis une cohabitation harmonieuse de deux puces sur le même circuit. Avec les nouvelles révisions de l’architecture des puces Nvidia (inaugurée avec la GeForce GTX 460), la GeForce GTX 590 a pu voir le jour et faire revenir la marque dans la course à la puissance.

Deux puces de GTX 580 sous-cadencées

Les deux puces graphiques sont dérivées de celles des GeForce GTX  580 : 1 024 (512 x 2) processeurs de flux, chargés de gérer et de traiter les informations graphiques ; 3 Go de mémoire GDDR5 (1 524  Mo x 2). En revanche, la taille du bus mémoire n’augmente pas, soit 384  bits. Les seules grosses différences, sur le papier, restent les cadences de fonctionnement.

La fréquence de chacune des deux puces graphique est de 607 MHz (contre 772 MHz sur une GTX 580), et celle de la mémoire de 1 707 MHz (contre 2 004 MHz). L’ensemble des composants est refroidi par une double chambre à vapeur avec un ventilateur de 8,4 cm très silencieux, ce qui n’est pas le cas du modèle sur l’AMD Radeon HD 6990 ! Efficace, ce dispositif de refroidissement maintient les deux puces sous la barre des 86° C en toute circonstance, sans affoler le ventilateur.

Pour la 3D sur trois écrans

Du côté des sorties vidéo, on trouve trois ports DVI et un mini-DisplayPort. Par le biais des DVI, il est bien entendu que Nvidia met en avant les capacités des deux puces en 3D Vision et sa déclinaison haut de gamme : la 3D Vision Surround. Nous n’avons pas pu tester le dispositif avec la carte, faute d’écran de 24 pouces Full HD compatible.
Mais, a priori, rien ne devrait empêcher la GeForce GTX 590 de mettre en œuvre la 3D Vision sur trois écrans dans de bonnes conditions. Considérant nos résultats de test, la fluidité devrait être au rendez-vous en toute circonstance.

Pas pour tous les joueurs

La GeForce GTX 590 ne donne son plein potentiel que sur des écrans Full HD ou 30 pouces. Voire plusieurs. De plus, si vous n’avez aucune envie de faire de la 3D Vision Surround et que vous possédez une solution GeForce GTX 580, GTX 570 ou une Radeon HD 6970, l’investissement ne vaut pas la peine. Pour rappel, la carte se vendra à partir de 619 euros.

Pour presque tous les boîtiers

Par rapport à la Radeon HD 6990, la dernière-née de Nvidia adopte un gabarit raisonnable : 28 cm de long, 1,06 kilo sur la balance et une épaisseur réduite (3,4 cm au plus haut). Elle peut donc venir prendre place dans un grand nombre de boîtiers moyenne et grande tour. En revanche, il faut une solide alimentation avec deux prises PCI-Express 8 pins pour la nourrir, un bloc de 700 watts n’est pas de trop !

Nous avons relevé une consommation maximale de 345 watts. De l’aveu de Nvidia, la carte peut prendre 20 watts de plus avec certains jeux, mais nous ne sommes pas arrivés à ce résultat avec nos logiciels de test. La faute aux puces régulatrices de tension détectant notre logiciel de test comme un outil « dangereux » et qui régule la tension globale pour éviter que la carte ne consomme trop.

Double canon à polygones

Nous avons comparé les résultats de la GeForce GTX 590 à ceux de la Radeon HD 6990 et de la GeForce GTX 580. Des deux solutions doubles puces graphiques, la référence Nvidia se démarque quasi systématiquement de sa concurrente. Les écarts de performances entre les deux cartes sont globalement compris entre 5 et 25 images par seconde  suivant la définition de l’écran et selon les réglages des détails et des filtres.

Ainsi, avec le jeu Dirt 2, en 2 560 x 1 600 pixels, tous les réglages en mode Elevé (DX11) et en mode 4x d’anticrénelage, la Radeon obtient 86 images/s, tandis que la GTX 590 atteint presque 110 images/s. En revanche avec Crysis WarHead (DX10), en Full HD, nous obtenons un différentiel en faveur de la Radeon de 7 images/s (au maximum).

Un bug avec Batman

Enfin, chose étrange, avec Batman, la carte Nvidia se fait battre à plates coutures par la Radeon. Après enquête, seule une puce sur les deux travaille lorsque le PhysX n’est pas activé. Et lorsque le PhysX est activé, la seconde puce se met certes en mouvement, mais rien qui booste les performances en termes d’images par seconde. Informé du problème, Nvidia a promis de résoudre ce bug dans la prochaine version des pilotes, à paraître dans les semaines à venir.

Par rapport à la GeForce GTX 580, la carte double puce la surclasse de 29 % tous tests confondus. Les performances ne sont donc pas doublées malgré la présence de deux puces. Rien d’inhabituel : il en va de même pour les utilisateurs de SLI avec deux cartes mono-GPU couplées. Le gain obtenu est de l’ordre de 20 à 40 % dans le meilleur des cas.

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