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Test Fairphone : le smartphone éco-responsable est né

Véritable smartphone militant, le Fairphone n’est pas un délire d’illuminé mais un produit bien conçu et bien fini.

L'avis de 01net.com

FairPhone Fairphone FP1

Affichage

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Photo & vidéo

3 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 09/04/2014

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Fiche technique

FairPhone Fairphone FP1

Système Android 4.2.2
Processeur MTK MT6589
Taille (diagonale) 4.3 "
Résolution de l'écran 256 ppp
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FairPhone Fairphone FP1 : la promesse

Après avoir fait parler d’eux pour leur approche éthique et écoresponsable inédite, il restait aux équipes de Fairphone à convaincre sur un aspect plus terre à terre : la qualité de leur produit. Car s’il est facile de vendre du rêve, en faire une réalité l’est beaucoup moins. Alors ce Fairphone, utopie ou vrai produit ?

FairPhone Fairphone FP1 : la réalité

Côté design, le Fairphone n’est pas dans la mouvance « seemless » (appareil à bords perdus), ni « slim » (extra-fon), ni « curved » (tout en courbes). Loin des appareils tendances, donc, il se contente d’un design sobre aux coins arrondis en plastique blanc, bordé de noir sur la tranche et sur une partie de la coque arrière. Seule coquetterie, la plaque amovible en métal, plus à même d’encaisser de nombreuses ouvertures/fermetures qu’une coque plastique. Relativement lourd – 162 g – il tient bien en main et sa construction respire la solidité. Un smartphone néerlandais en somme.

Sans fanfreluches

Pas de 4G, pas de NFC ou ni de stylet tactile, le Fairphone ne dispose pas des composants derniers cri. Pourtant il ne lui manque rien puisque, outre son double emplacement pour carte SIM (Dual SIM), on y trouve du Bluetooth 4.0, une caméra potable, du Wi-Fi, etc. Les technophiles et accros de la vitesse passeront leur chemin, mais l’équipement couvre largement les besoins du commun des mortels. Les performances en manipulation sont bonnes et nous n’avons souffert d’aucun ralentissements. Hormis au premier lancement de certains jeux qui, il faut le noter, n’ont jamais ramé en utilisation (World of Goo, Fieldrunners, Anomaly Warzone Earth H). La navigation dans les applications et entre les différentes fenêtres est fluide.

Une transparence unique

La nature et le prix des composants des smartphones vedettes font couler beaucoup d’encre : le capteur photo du nouvel iPhone est-il signé Sony ? Qui fabrique la batterie du HTC One ? Et combien coûte tel appareil si on additionne le prix de ses composants ? Autant de questionnements qui disparaissent avec le Fairphone puisque l’entreprise communique non seulement la liste exhaustive de ses fournisseurs mais aussi le nom de l’usine qui assemble ou encore le vrai coût de fabrication de l’appareil. Cette transparence va jusqu’à la publication de billets sur le blog de l’entreprise où on peut notamment découvrir le temps et les conditions de travail des employés Chinois, un moyen de mettre en lumière le fait que les 35 h c’est quand même mieux quand on veut avoir une vie de famille.

Appareil durable et réparable !

Si comme nous vous avez déjà cassé une trappe ou un bouton de volume de votre smartphone, vous vous êtes déjà trouvé face à ce dilemme : soit les pièces sont indisponibles, soit elles sont chères. Avec son approche durable, l’équipe de Fairphone s’est donc attaquée à ce problème d’obsolescence programmée en proposant les pièces détachées via son site. Mieux encore, les pièces – d’origine – sont proposées à des prix vraiment décents : 12 € pour une seconde batterie, 2 € pour les boutons de volume, 28 € pour le module caméra ou encore 75 € pour l’écran. Avec pour chacun de ces composants un manuel de remplacement réalisé par le célèbre site iFixit disponible dans l’appareil via l’application du même nom, préinstallée.

Google oui, mais avec modération

On retrouve sur ce smartphone la version 4.2.2 d’Android. Fairphone aurait pu opter pour un système plus exotique comme Firefox OS, à priori plus en phase avec ses valeurs, mais il se serait heurté à coup sûr à une certaine reticence du public. En revanche les équipes logicielles de Fairphone n’ont pas pré-installé les applications Google telles que Maps, Gmail, etc. et ont préféré vous laisser le choix de leur installation via un raccourci placé sur le bureau. Voilà qui devrait faire plaisir aux paranoïaques du flicage ou tout simplement les utilisateurs soucieux de ne pas mettre toutes leurs données dans les mains d’une seule entreprise. Quant au bidouillage de l’appareil, les geeks et nerds pourront tout faire puisqu’il n’y a aucun blocage (mode root activé) et les utilisateurs de Mac n’auront pas de pilote ou d’application supplémentaire à installer, l’appareil étant directement reconnu comme une clé USB.

Qualité photo très moyenne

Le capteur d’image n’est clairement pas un modèle haut de gamme mais les clichés sont convenables en plein jour, avec toutefois quelques errements de la mise au point – quelques clichés sont inexplicablement flous. Dès que la quantité de lumière diminue, la précision de la mise au point pédale, tandis que la qualité d’image se dégrade ; les clichés sont très lissés et assez bruités, mais les couleurs étonnamment justes. La mise au point, la gestion du bruit numérique et la compression jpeg (un peu trop forte) peuvent être améliorées de manière logicielle, gageons que les équipes du Fairphone entendront ces échos.
La vidéo est elle de meilleur aloi, bien que limitée à du 720p. L’encodage en 3gp n’est pas non plus top, mais c’est correct.

Un bon début

Ce téléphone n’est pas 100% fair bien sûr : tous les composants ne sont pas encore éco-conçus, tout n’est pas encore traçable (les plastiques notamment) et il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Mais compte tenu de la petite équipe (26 personnes désormais), le bilan est impressionnant : c’est la première fois que nous avons accès à un grand nombre d’informations (sociales, environnementales) au sujet d’une entreprise électronique, la première fois qu’un smartphone arrive complètement ouvert et la première fois qu’une marque communique sur la réparabilité de son produit. Et nous ne pouvons que saluer les efforts de l’équipe de Bas van Abel de créer les premiers circuits d’approvisionnements en matières premières « fairtrade » dédiés au monde de l’informatique – comme l’or ou le cobalt par exemple.

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