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Test du Nakamura E-Fit 150W : ce modèle d’Intersport est-il le vélo de ville parfait pour débuter en électrique ?

Que vaut le vélo de ville électrique d’Intersport ? Nous avons voulu savoir si la version urbaine du vélo électrique de ce spécialiste du sport était à la hauteur de son alter ego chez les VTT. Voici le verdict après plus de 300 km parcourus en E-Fit 150W. 

L'avis de 01net.com

Nakamura E-Fit 150W

Les plus

  • + Excellent rapport qualité prix
  • + Affichage LCD de bonne facture
  • + Niveau d’équipement global

Les moins

  • - Transmission bas de gamme
  • - Moteur légèrement bridé

Confort & ergonomie

4 / 5

Qualité de fabrication

4 / 5

Autonomie

3.5 / 5

Qualité de l'équipement

4 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 08/11/2019

Voir le verdict

Fiche technique

Nakamura E-Fit 150W

Type(s) VTC
Application Mobile Non
Puissance du moteur 250 W
Diamètre de roues 28 "
Type de transmission Chaîne
Voir la fiche complète

Intersport entend bien taquiner l’ogre Decathlon sur le terrain des vélos électriques. Le challenger de l’omnipotent Rockrider s’appelle Nakamura et s’est déjà illustré dans nos pages avec un VTTAE à l’excellent rapport qualité/prix, l’E-Summit 710.

Le spécialiste du sport s’oriente désormais vers la ville avec un vélo à assistance électrique qui reprend la recette de son alter ego, c’est à dire un niveau d’équipement plus que solide à un tarif très agressif. L’E-Fit 150 existe en deux versions, homme et femme, la seule différence étant comme souvent l’existence d’un tube transversal sur la version mâle. Pour notre part, nous avons opté pour la version féminine, la bien nommée 150W. En dehors du fait qu’il ne nous semble pas utile de proposer nécessairement des versions différentes selon le genre, ce modèle nous paraît tout simplement plus joli et plus adapté à une pratique en ville… quel que soit son sexe. 

Lionel Morillon – 01 Net – Le sélecteur de niveaux d’assistance est bien moins soigné que le reste des accessoires.

Une qualité de conception remarquable…

Avec son premier VTT électrique, Intersport nous a habitué à une qualité de conception relativement élevée. Malgré un prix très attractif, l’E-Summit 710 pouvait se targuer d’une fiche technique alléchante. Intersport a eu la bonne idée de renouveler cette recette pour son vélo de ville. Résultat : l’E-Fit est très bien doté et vraiment soigné dans son design. La force d’Intersport, c’est d’avoir dans son giron la Manufacture Française du Cycle de Machecoul. De fait, l’E-Fit peut non seulement se targuer d’avoir bénéficié d’un savoir-faire reconnu dans sa conception mais aussi d’un label « fabriqué en France » assez rare dans le monde du cycle. Les plus pointilleux regretteront sans doute l’épaisseur des soudures, mais il est rare qu’à moins de 1 500 euros celles-ci soient polies. 

Lionel Morillon – 01 Net – La batterie semi-intégrée est l’une des bonnes idées de ce VAE.

En revanche, on ne peut qu’apprécier les efforts d’intégration au niveau de la batterie (celle-ci semble faire totalement partie du vélo (or elle est amovible). Même constat pour l’écran de contrôle, assez imposant certes, mais très au-dessus de ce que propose une bonne partie de la concurrence.

Lionel Morillon – 01 Net – L’affichage LCD du E-Fit 150 est grand et lisible.

… et un niveau d’équipement bluffant

Là où le Nakamura E-Fit 150 met la barre très haut, c’est sur le niveau d’équipement. Il dispose tout simplement de tout le nécessaire pour rouler, quelques soient les conditions météo. Il y a bien évidemment les fondamentaux tels que les garde-boues, les lampes LED ou encore la béquille. Mais il y a également de petites attentions bienvenues comme les poignées de très bonne facture, le solide porte-bagages, ou encore les pédales en aluminium. Mais, surtout, Intersport s’illustre en dotant son Nakamura de ville de freins à disques hydrauliques ou encore d’une fourche suspendue, deux accessoires relativement rares sur des vélos électriques de milieu de gamme. 

Lionel Morillon – 01 Net – Le Nakamura électrique de ville est doté de freins à disques hydrauliques.

Finalement, seule la transmission nous laisse légèrement sur notre faim. Le groupe Shimano ALTUS SL-M310 et RD-M311 nous paraît légèrement sous-dimensionné pour un rouleur tel que ce E-Fit 150W. 

Lionel Morillon – 01 Net – Le dérailleur d’entrée de gamme de Shimano déçoit légèrement.

De bonnes sensations sur route malgré un moteur bridé

La bonne impression visuelle laissée par l’E-Fit 150 est confirmée par son comportement sur route. Les roues de 28 pouces sont un atout incontestable lorsqu’il faut avaler du goudron. Sur ce point, les pneus Michelin Protek sont parfaitement adaptés. Ils s’avèrent, en revanche, moins à l’aise lorsqu’il faut emprunter des chemins boueux. Les freins à disques hydrauliques Shimano nous ont paru très efficaces, même sur route mouillée. Quant au moteur, bien qu’il soit estampillé « Nakamura », il s’agit sans nul doute du M80 BBTR fabriqué par le chinois Amanda. En revanche, bien que son comportement soit agréable, et que le couple soit suffisant pour se faufiler rapidement entre deux voitures ou s’élancer sur une bosse, le moteur semble avoir été bridé. Cette pratique assez courante, visant essentiellement à préserver l’autonomie, est régulièrement contournée par les utilisateurs. De fait, une simple recherche sur Internet permettra aux plus dégourdis de s’offrir le kit de débridage adéquat. Comptez une centaine d’euros dans le cas de cet E-Fit 150W. 

Lionel Morillon – 01 Net – Le moteur central du Nakamura E-Fit 150W.

Enfin, par sa géométrie, le VAE d’Intersport place le cycliste dans une position assez relevée, confortable certes, mais pas ludique pour un sou. Le poids relativement conséquent (23 kg) et cette conception axée avant tout sur le confort et la sécurité font de ce Nakamura urbain un vélo très sérieux sur lequel nous vous déconseillons fortement les cabrioles. Mais pour ce qui est de la balade ou du vélotaf (le trajet domicile/travail en vélo), le Nakamura est vraiment très à l’aise. 

Nous regrettons, en revanche, quelques choix en matière d’ergonomie notamment la nécessité de devoir allumer la batterie deux fois avant de profiter de l’assistance électrique. La première étape a lieu directement sur le bloc batterie avec un appui court, la seconde sur le sélecteur de niveau d’assistance avec un appui long. Au final ce sont quelques précieuses secondes de perdues à chaque fois qu’on envisage d’enfourcher son VAE.

Lionel Morillon – 01 Net – La béquille très solide soutient les 23 kg du vélo.

Le niveau d’assistance, première cause de souffrance des batteries

Le Nakamura E-Fit 150 dispose d’une batterie semi-intégrée de 350W. Selon Intersport, celle-ci offre une autonomie de 70 km. Bien évidemment, ce chiffre est théorique et dépend non seulement du gabarit du cycliste mais aussi du type de parcours. Plus celui-ci est vallonné plus vite la batterie se videra rapidement. 

Dans les faits, l’autonomie est également fonction de l’assistance et sur ce vélo de ville électrique il est possible de choisir entre quatre niveaux différents. Concrètement, les niveaux intermédiaires (2 et 3) sont relativement similaires et il est plus fréquent d’osciller entre le premier et le dernier niveau, en fonction de l’aide souhaitée, plutôt que de chercher la nuance là où elle n’existe quasiment pas.

Lionel Morillon – 01 Net – Un premier bouton à allumer sur la batterie avant de pouvoir profiter de l’assistance.

Le niveau d’assistance est donc, nous le disions, une donnée majeure lorsqu’il s’agit de juger de l’autonomie d’un vélo électrique. Ainsi, au plus haut niveau d’assistance sur le Nakamura E-Fit 150W, nous avons tout juste pu atteindre 52 km d’autonomie. Les 70 km promis par Intersport n’ont pu être atteints, eux, qu’en utilisant régulièrement le niveau 1, soit une aide très légère. 

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