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Test du Google Pixel 6 Pro : la magie opère à nouveau, ce smartphone excelle presque partout

Surdoué en photo, enfin au niveau de ses rivaux d’un point de vue matériel et doté de capacités logicielles uniques, le Pixel 6 Pro est un smartphone d’exception. À 899 euros, il permet à Google de concurrencer les meilleurs appareils de Samsung, Oppo et Apple.

L'avis de 01net.com

Google Pixel 6 Pro

Les plus

  • + Effet waouh sur toutes les photos
  • + Écran d’exception
  • + La patte Google sur le logiciel
  • + Plein de mises à jour d’Android promises
  • + Très bon rapport qualité-prix

Les moins

  • - L’autonomie ne dépasse pas la journée
  • - Le smartphone chauffe un peu trop
  • - Une seule couleur en France, trop salissante
  • - Seulement 128 Go en France

Autonomie & charge

3.5 / 5

Affichage

5 / 5

Photo & vidéo

4.5 / 5

Appréciation générale

4.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 25/10/2021

Voir le verdict

Fiche technique

Google Pixel 6 Pro

Système Android 12
Processeur Google Tensor
Taille (diagonale) 6.7 "
Résolution de l'écran 513 ppp
Voir la fiche complète

Depuis l eur apparition en 2016, les smartphones de Google ont toujours eu ce « petit quelque chose en plus ». Malgré leur manque d’ambition par rapport à la plupart de leurs concurrents d’un point de vue matériel, les Pixel ont toujours su se distinguer grâce à leur petit format, leurs fonctions logicielles innovantes, leur simplicité d’utilisation déconcertante et, surtout, la qualité de leurs appareils photo. Malheureusement pour Google, les Pixel ne sont jamais parvenus à quitter leur catégorie de « smartphones de niche ». La faute à un design trop éloigné des standards du marché et à des stocks trop rares en magasins.

Depuis une dizaine de jours, nous testons le Pixel 6 Pro. Commercialisé au tarif unique de 899 euros (seul le modèle « noir carbone » en version 128 Go est disponible en France), ce smartphone n’a, en apparence, pas grand-chose à voir avec ses prédécesseurs. Esthétiquement plus proche d’un Samsung Galaxy ou d’un Oppo Find X que d’un Pixel, le nouveau mobile vedette du Google s’est pourtant révélé aussi incroyable que les autres appareils Google, si ce n’est plus. Vous vous en doutez au vu du titre de notre test, nous l’avons adoré.  

Google tourne le dos au passé

Avec son Pixel 6 Pro, Google renie en quelque sorte son ADN. Fini les smartphones compacts et les designs ultra sobres, Google fait, en quelque sorte, du Samsung. Le Pixel 6 Pro ressemble plus au Galaxy S21 Ultra qu’au Pixel 5, ce qui lui permet sans doute de se rapprocher un peu plus de ce que les consommateurs recherchent. Le « bébé smartphone » est maintenant un très grand appareil à l’écran incurvé et au module caméra prépondérant, comme la plupart des autres smartphones haut de gamme de 2021. Certaines particularités contraignantes des Pixel, comme le capteur d’empreintes au dos, en profitent pour disparaître. Place désormais à un vrai capteur d’empreintes sous l’écran, comme sur les autres mobiles Android haut de gamme. Il se trouve en plus que ce dernier est l’un des plus efficaces que nous ayons pu tester (sa zone d’application est très large), Google a vraiment vu les choses en grand ! Fini la priorité au logiciel, Google sublime maintenant matériel et logiciel. 

LM / 01net.com – Le capteur d’empreintes du Pixel 6 Pro occupe une surface large.

Que penser de ce changement de stratégie ? Selon nous, il s’agit plutôt d’un bon revirement. Comme nous avons pu le voir avec « l’échec » de l’iPhone 12 mini, les consommateurs sont de moins en moins tournés vers les smartphones compacts. Google a donc raison de s’émanciper de cette image qu’il s’est lui-même collée. En revanche, nous sommes un peu déçus par certains choix du constructeur californien. Si la finition du Pixel 6 Pro est excellente (nous apprécions l’apparence horizontale de son module caméra, même s’il s’agit d’un point très subjectif), son dos en verre brillant se salit à chaque fois qu’on le touche et glisse beaucoup trop en main. Pourquoi ne pas avoir opté pour un matériau mat comme la concurrence ? Voilà une erreur qui nous prouve que Google n’a pas encore perdu toute sa maladresse. Tout ceci est d’autant plus dommage que l’aluminium brossé des Pixel 5 était sublime. En attendant, nous vous recommandons vivement de protéger votre Pixel 6 Pro avec une coque ou un skin. Notons aussi que les 210 grammes et les 9,2 millimètres d’épaisseur du smartphone en font un appareil qu’il est vivement recommandé d’essayer avant d’acquérir. Certains le trouveront trop grand. 

LM / 01net.com – Un léger toucher sur le Pixel 6 marque son dos. Ce matériau est facilement très gras.

Un écran digne du haut de gamme

Le Pixel 6 Pro est aussi le premier smartphone Google doté d’un écran véritablement premium. La dalle OLED de 6,7 pouces choisie par Google a le droit à une définition Quad HD+, à un taux de rafraîchissement adaptatif pouvant varier entre 10 Hz et 120 Hz (grâce à la technologie LTPO, comme sur les iPhone 13 Pro et Galaxy S21 Ultra) et, selon les mesures de notre laboratoire, est la plus lumineuse jamais utilisée par Google. Notre sonde a mesuré une intensité maximale de 845 cd/m2, ce qui devrait vous permettre d’utiliser l’appareil en extérieur sans le moindre problème. Au niveau de la fidélité des couleurs aussi, Google fait fort. Une fois le mode naturel choisi dans les réglages, on obtient un indice Delta E de 1,58. Rares sont les constructeurs à avoir aussi bien calibré leur écran OLED.

LM / 01net.com – À gauche, le Pixel 6. À droite, le Pixel 6 Pro.

En ce qui concerne l’incurvation de l’écran du Pixel 6 Pro, il s’agit vraiment d’une question de goût. De notre côté, nous devons nous avouer pas vraiment fans de cette caractéristique. Les écrans plats sont plus faciles à utiliser. Notons tout de même que l’incurvation est légère et que Google a suffisamment bien optimisé son téléphone pour que les touchers accidentels soient rares. Le vrai problème du Pixel 6 Pro est qu’il est parfois trop large pour être facilement tenu à une main. Heureusement que la beauté de son écran arrive à nous faire oublier ce petit défaut.

LM / 01net.com – On voit ici l’écran incurvé du Pixel 6 Pro. On dirait qu’il n’y a aucune bordure. Le module caméra permet au téléphone de ne pas bouger une fois posé sur une table.

Tensor : une puce en dessous de la concurrence

Du Pixel de 2016 au Pixel 4 de 2019, Google avait toujours opté pour les puces haut de gamme de Qualcomm dans ses smartphones. L’an passé, avec son Pixel 5, la marque avait décidé de changer de stratégie en adoptant un SoC milieu de gamme (le Snapdragon 765G) qu’il jugeait parfaitement apte de répondre à ses exigences techniques. Un choix étonnant qui, s’il s’était avérait parfois embêtant au niveau du délai des traitements des photos, n’avait pas tant que ça bouleversé l’expérience Pixel.

LM / 01net.com – De gauche à droite : les Pixel 4, 5, 6 et 6 Pro. On remarque le changement de design.

Avec son Pixel 6 Pro, Google tente une approche nouvelle. Fini les puces Snapdragon, place au Google Tensor. Cette puce développée en interne est gravée en 5 nanomètres et embarque huit cœurs ARM pour la partie CPU (deux Cortex-X1, deux Cortex-A76, quatre Cortex-A55), un GPU Mali-G78 MP20 ainsi que des puces conçues sur mesure pour l’intelligence artificielle, la photo et la sécurité. Cette recette peut rappeler celle des derniers SoC haut de gamme de Samsung même si, étrangement, Google a décidé d’utiliser deux cœurs hautes performances Cortex-X1 au lieu d’un seul dans les Exynos. Le modem du smartphone, le composant qui permet d’accéder à la 5G et au Wi-Fi, serait en revanche identique à celui des Exynos de Samsung.

Selon nos tests, le Google Tensor est moins performant qu’un Snapdragon 888 ou un Exynos 2100 de 2021 et se classe à peine au-dessous d’une puce haut de gamme de 2020 comme le Snapdragon 865+ (ce qui est étonnant au vu de ses deux cœurs Cortex-X1). Voyons tout de même le positif : entre le Pixel 5 et le Pixel 6 Pro, Google passe bel et bien du milieu de gamme au haut de gamme. Les fans de puissance seront déçus, les autres devraient tout de même trouver ça amplement suffisant.

À l’utilisation, le Pixel 6 Pro nous a toujours semblé très rapide. Nous avons tenté de jouer en qualité maximale sur cet appareil (y compris en 120 fps), utilisé plein d’applications simultanément, pris énormément de photos et jamais l’appareil n’a bronché. Le Tensor est puissant. Cependant, et nous préférons vous prévenir, le Google Pixel 6 Pro chauffe plus que les autres smartphones haut de gamme, ce qui explique sans doute ses performances réduites. Ses deux cœurs hautes performances sont sans doute responsables de ce phénomène : la température grimpe très vite dès que l’on sollicite un peu trop l’appareil. On se demande si cela ne va pas poser des problèmes durant l’été lorsque les températures seront élevées, sans réponse à vous apporter à ce jour. Espérons que les prochaines puces Tensor règlent cette problématique. Nous sommes en tout cas heureux de voir Google rejoindre Apple, Samsung et Huawei dans le club des constructeurs capables de concevoir leurs propres SoC (comme Apple, Google ne les fabrique évidemment pas lui-même).

LM / 01net.com – Le Pixel 6 Pro est livré sous Android 12, supportera la bêta d’Android 13 l’été prochain et sera servi en premier durant l’automne.

Autre avantage des Pixel, les mises à jour. Servis en premier tous les ans par Google, les Pixel 6 Pro devraient recevoir trois mises à jour majeures d’Android et cinq ans de mises à jour de sécurité. Aucun autre smartphone Android ne fait aussi bien et aussi rapidement.

128 Go, c’est trop peu

Le Google Tensor n’est pas le seul composant haut de gamme des Pixel 6 Pro. Équipé de très bons haut-parleurs stéréo, d’un moteur à retours haptiques performant et de 12 Go de RAM, le Pixel 6 Pro mérite son appartenance au rayon des meilleurs smartphones. Cependant, nous sommes très agacés par l’absence d’un modèle 256 ou 512 Go en France, d’autant plus que le stockage de 128 Go du Pixel 6 Pro n’est pas extensible. Pour vraiment concurrencer Apple ou Samsung, Google se doit de faire mieux. On ne peut prétendre à une part de marché importante avec une seule couleur et une seule capacité de stockage, surtout pour un photophone. Une version 256 Go du Pixel 6 Pro dans les prochains mois serait bienvenue.

Une autonomie décevante

Là encore, voici un point sur lequel Google change de stratégie. Habitué aux petites batteries (comme Apple a pu le faire pendant longtemps), le constructeur californien a enfin décidé d’adopter des batteries de hautes capacités avec son Pixel 6 Pro. Pour la première fois, un smartphone Google dépasse les 5000 mAh (5003 mAh précisément) ce qui, lors de l’annonce du smartphone, nous a fait saliver. Rappelons que le Pixel 5, malgré sa petite batterie, était un mobile extrêmement endurant. On imaginait alors Google battre des records.

Nous allons vous décevoir, le Pixel 6 Pro fait moins bien que son prédécesseur. Au laboratoire de 01net.com, le smartphone a résisté 12 h 08 à notre test d’autonomie polyvalente et 12 h 45 en streaming vidéo, ce qui est deux fois moins qu’un iPhone 13 Pro Max (25 h 27) et deux heures de moins qu’un Galaxy S21 Ultra (14 h 00). À l’utilisation, cette autonomie moyenne s’est ressentie. Dès que l’on utilise beaucoup l’appareil, le pourcentage de batterie restante fond vite (le phénomène s’intensifie quand l’appareil chauffe). Sur nos dix jours de test, nous sommes tous les soirs rentrés à la maison sous la barre fatidique des 20%. La présence d’une batterie externe dans son sac, au cas où, est fortement recommandée avec le Pixel 6 Pro. C’est dommage, l’appareil n’avait pas vraiment d’autre défaut.

LM / 01net.com – Le Pixel 6 Pro se recharge par USB Type-C.

Au passage, parlons de la recharge du Pixel 6 Pro. Là encore, le smartphone s’avère assez décevant. Il faut 1 h 57 pour le recharger intégralement à puissance maximale (30W, le chargeur n’est pas fourni dans la boîte). Certes, les 50 premiers pourcents se récupèrent en 32 minutes, mais le reste est très long. Le mieux est de le laisser charger tous les soirs, pourquoi pas sur un support sans-fil ? Le Pixel 6 Pro supporte la recharge Qi bilatérale (on peut recharger un autre appareil avec).

LM / 01net.com – La courbe de recharge du Pixel 6 Pro. On remarque un ralentissement soudain.

Le génie de la photo est de retour

Le problème avec la photo est qu’il impossible de mettre tout le monde d’accord. Certaines personnes, généralement les plus exigeantes, trouveront plein de choses à critiquer sur le Pixel 6 Pro. On imagine qu’on lui reprochera notamment le manque de réalisme de certaines images, sa tendance à transformer les photos nocturnes pour donner l’impression qu’elles ont été prises de jour ou son mode portrait presque trop beau pour être vrai. Depuis ses débuts, Google a pris l’habitude de doper l’appareil photo de ses smartphones avec des algorithmes très solides capables de faire des miracles, quitte à un peu trop sublimer la réalité.

En ce qui nous concerne, nous devons nous avouer bluffés par la qualité photo du Pixel 6 Pro. Comme ses prédécesseurs, le nouveau smartphone de Google a la capacité unique de créer l’effet waouh sur tous les clichés qu’il prend. Avec lui, photographier une banale rue juste par curiosité peut créer une photo suffisamment impressionnante pour être publiée sur les réseaux sociaux. C’est une nouvelle fois les algorithmes de Google qui sont responsables de ces petits miracles. La gestion de la lumière et des couleurs sur les Pixel, de jour comme de nuit, n’a quasiment aucun équivalent sur le marché du smartphone. Vous n’avez rien à faire à part appuyer sur le déclencheur. On vous laisse contempler de premiers résultats de vous-même, avec ce lien Google Photos.

01net.com – Photo prise de nuit avec le Pixel 6 Pro. Les couleurs sont sublimes.
01net.com – Le nombre de détails sur cette photo est impressionnant pour une photo nocturne. Le Pixel 6 Pro ne se laisse que très peu piéger par les différentes sources de lumière.

Le mode nuit du Pixel 6 Pro, qui se déclenche automatiquement, est aidé cette année par un nouveau capteur plus grand. Pour la première fois depuis 2016, Google abandonne le capteur de 12 Mpix à l’origine du succès critique de ses Pixel pour un capteur plus grand de 50 Mpix (1/31 pouce). Relié à un objectif ouvrant à f/1.85, ce dernier capte 2,5 fois plus de lumière selon Google. Nous avons effectué quelques comparaisons avec le Pixel 5 sans remarquer d’immenses différences même si, dès que l’on zoome, les photos du Pixel 6 Pro sont logiquement moins granuleuses. On y gagne donc même si l’on peut s’étonner de ne pas voir Google proposer de vrai mode exploitant la super résolution de son smartphone. La marque a favorisé la simplicité. 

01net.com – On constate l’apparition de quelques halos lumineux au milieu de cette image. Le reste est vraiment somptueux.
01net.com – Photo prise avec le Pixel 6 Pro.
01net.com – Le capteur de 50 Mpix du Pixel 6 Pro offre des photos plus détaillées.

L’autre avantage du Pixel 6 Pro par rapport à son prédécesseur est qu’il gagne en polyvalence. Autrefois opposé aux smartphones avec plusieurs capteurs, Google renie une nouvelle fois ses convictions et équipe son mobile haut de gamme d’un ultra grand-angle relié à un capteur de 12 Mpix (comme l’an passé) et, c’est une grande première, d’un zoom périscopique x4 relié à un capteur de 48 Mpix. Ce dernier permet de monter jusqu’à du x20 numérique. Voici quelques comparaisons :

Si le capteur principal du Pixel 6 Pro nous a bluffés, nous sommes plus réservés sur l’utilité de son zoom optique. Déjà, lorsqu’on le sélectionne, il faut attendre 3 à 4 secondes pour changer d’optique. C’est long. Ensuite, la colorimétrie n’est pas la même entre le capteur principal et le zoom optique. Enfin, nous nous sommes rendu compte qu’un agrandissement x4 était rarement utile. Il va trop souvent trop loin et nous force à utiliser du zoom numérique x2 ou x3 en partant du capteur de 50 Mpix. C’est dommage. Nous aurions sans doute préféré que Google tente de rivaliser avec les super zooms x10 de Samsung et Huawei. En attendant, nous nous contenterons de ce zoom x4 qui pourrait s’avérer pratique lors de certains concerts ou de matchs, sa qualité est très satisfaisante. Espérons qu’une mise à jour logicielle améliore sa rapidité.

Pour les selfies, le Pixel 6 Pro a le droit à un capteur de 11,1 Mpix « ultra grand-angle ». Il offre plus de recul que celui de la plupart des autres smartphones. Pas mal pour les selfies de groupe !

01net.com – Selfie pris avec le Pixel 6 Pro et son module ultra grand-angle frontal.

Parlons maintenant du logiciel, le point fort du Pixel 6 Pro. En plus de ses algorithmes HDR ou de son mode « Vision de nuit », le smartphone introduit cette année de nouvelles fonctions logicielles dont nous ne sommes pas sûrs de pouvoir nous passer après les avoir essayées.  

La première d’entre elles est la gomme magique. L’idée de Google est simple, cliquez sur « Modifier » dans l’application Google Photos, allez dans « Outils » et choisissez la gomme pour éliminer une personne ou un objet d’une photo. La force de cet outil est qu’il fonctionne en deux ou trois secondes, reconnaît automatiquement des formes à éliminer (on peut aussi les entourer soi-même) et, les trois quarts du temps, fonctionne merveilleusement bien. Plus besoin de passer quinze minutes sur Photoshop, cinq secondes sur le Pixel suffisent. Tout ceci est d’autant plus impressionnant que le Pixel 6 Pro peut user de sa gomme magique sur toutes les photos, y compris celles prises avec d’autres appareils (il suffit de les importer dans Google Photos). Impressionnant même si, on préfère vous prévenir, on peut parfois voir que la retouche n’est pas parfaite en zoomant. À terme, on imagine que Google déploiera la fonction sur tous les smartphones Android, en commençant par les anciens Pixel. 

01net.com – Démonstration de la fameuse gomme magique du Pixel 6 Pro.

Autre nouveauté géniale, le mode Mouvement. Ce dernier propose deux effets de style différents. L’un permet de faire une sorte de faux portrait qui donne l’impression que vous êtes à l’arrêt pendant que l’arrière-plan bouge (il est parfait pour photographier quelqu’un qui court, un animal ou une personne sur un vélo). L’autre crée un splendide effet de pose longue et fige le temps. Il ne faut attendre que deux secondes par photo, sans trépied. On vous laisse contempler les résultats. Une fois que nous l’avons découvert, nous avons eu envie de jouer avec à chaque fois qu’une voiture passait. 

01net.com – Le mode “Panoramique avec mouvement” de Google.
01net.com – La pose longue sur le périphérique parisien. Photo prise en deux secondes.

Parmi les autres nouveautés introduites par le Pixel 6 Pro, il y a aussi la fonction Face Unblur qui permet de miraculeusement rendre net un visage flou en utilisant un doublon réalisé avec un des deux autres appareils photo. Google dit aussi avoir entraîné ses algorithmes pour ne plus prendre que des photos taillées pour les visages blancs. La fonction Top Shot, qui détecte automatiquement quand une personne a les yeux fermés, est toujours présente. On remarque aussi que, contrairement à beaucoup d’autres smartphones Android, l’appareil photo du Pixel 6 Pro est particulièrement bien optimisé sur Instagram ou Snapchat. Il se range ainsi au niveau de l’iPhone d’Apple. 

Pour nous, le Google Pixel 6 Pro est le meilleur smartphone photo pour le grand public. Toutes les photos sont réussies sans qu’aucune compétence technique ne soit requise, ce qui constitue un vrai exploit.  Nous vous le recommandons vivement.  

La magie Pixel encore plus puissante

Depuis toujours, Google expérimente de nouvelles fonctions d’Android en avant-première sur ses smartphones. Il y a bien sûr toutes les petites exclusivités photographiques dont nous venons de vous parler (Magic Eraser, Face Unblur, Motion, etc.) mais aussi tant d’autres, comme la possibilité d’avoir une sorte de Shazam activé en permanence qui écrit sur l’écran de verrouillage le nom du morceau en cours de lecture (y compris ceux joués ailleurs que sur votre smartphone, comme dans une publicité ou dans la voiture). Un historique vous permet ensuite de consulter la liste de toutes les musiques lues autour de vous ces derniers jours, sans aucune intervention de votre part. L’implémentation de Google Assistant et de Google Lens dans le smartphone surpasse allègrement celle de la concurrence, avec des widgets animés sur l’écran d’accueil pour vous suggérer en temps réel des choses importantes. Google utilise ses Pixel pour démontrer ce dont ses services sont capables.

Livré sous Android 12, le Pixel 6 Pro fait partie des premiers smartphones au monde à adopter le nouveau design Material You. La couleur de ses menus et de ses icônes s’adapte à celle de votre fond d’écran, ce qui donne un aspect unique au mobile malgré quelques bugs (le matin, les icônes changent mystérieusement de couleur). Toutes les animations système d’Android 12 subliment le Pixel 6 Pro et permettent au smartphone d’être encore plus exceptionnel.

Seule chose sur laquelle Google a encore beaucoup de progrès à faire, les widgets. Les exigences d’Android n’ont aucun sens et nous empêchent de glisser des widgets dans un espace pourtant vide à cause de mauvais calculs basés sur une grille (les widgets demandent un espace beaucoup trop grand !). Pour se mettre au niveau d’iOS 15, il va falloir changer ça. Le reste est irréprochable (on apprécie particulièrement la possibilité de pouvoir faire descendre le haut de l’écran, comme sur iPhone, pour accéder à des boutons situés trop haut à une main).  

01net.com – Le thème Material You adapte la couleur des icônes et des menus au fond d’écran.

Avec son Pixel 6 Pro, Google inaugure de nouvelles fonctions en français. Pour la première fois, le système de sous-titrage instantané d’Android est capable d’ajouter des sous-titres à du contenu qui parle français, peu importe sa source. Lors d’un appel (votre correspondant sera prévenu de la retranscription par une voix robotique), de la lecture d’une vidéo ou de l’ouverture d’un jeu, des sous-titres peuvent apparaître à l’écran pour vous permettre de lire ce qui est prononcé (avec un délai de 4 à 5 secondes, la fonction est avant toute pensée pour faciliter la vie des personnes malentendantes). Le résultat est approximativement correct, l’IA de Google se trompe très souvent sur de la prononciation ou de la ponctuation.

Cependant, avec son Pixel 6 Pro, Google élargit son sous-titrage instantané à d’autres utilisations. Grâce à une nouvelle fonction baptisée Live Translate, le constructeur californien mélange ses sous-titres automatiques à Google Traduction. En quelques secondes (on appuie sur un des boutons de volume et on active la fonction), des sous-titres en français peuvent apparaître en bas de n’importe quel contenu en anglais, allemand, italien ou japonais pour vous permettre de les comprendre. Ce qui est bluffant ici est que le système fonctionne de partout et pas seulement dans les applications Google comme YouTube. N’importe quelle vidéo trouvée sur Internet peut être traduite.  Seule limitation : Live Translate est incapable de comprendre les paroles d’une chanson. Il écrira « Musique » mais n’essaiera pas de déchiffrer ce qui y est dit.

LM / 01net.com – La fonction “Live Translate” sous-titre un contenu en direct et le traduit.

Toujours au niveau de la traduction, le Pixel 6 Pro dispose d’un mode interprète qu’il est étrangement impossible de lancer sans en faire la demande à Google Assistant (« OK Google, sois mon interprète »). Dans ce dernier, on peut configurer deux langues pour discuter avec quelqu’un qui ne parle pas français. Google se charge de tout. Dans les applications de messagerie, un traducteur peut automatiquement vous suggérer votre aide s’il constate que vous conversez dans une autre langue que la vôtre. Enfin, dans l’appareil photo, Google Lens améliore son système de traduction des images en l’implémentant directement dans l’application principale.

D’autres fonctions autrefois réservées aux anglophones parlent désormais français avec le Pixel 6 Pro. Parmi elles, il y a notamment le super Enregistreur (ou dictaphone) de Google capable de reconnaître ce qu’il enregistre. Ce dernier retranscrit textuellement vos conversations, identifie quand quelqu’un fait une pause, les changements d’interlocuteurs et sait même distinguer les applaudissements et les rires. Résultat, si vous enregistrez une longue conversation, il vous suffit de rechercher un mot-clé comme « rire » pour retrouver le moment précis où quelqu’un a rigolé. Bluffant ! Seul défaut, il ne bascule pas automatiquement de l’anglais au français. Si quelqu’un change de langue, il faut lui indiquer. Le texte sera autrement bourré de fautes. 

LM / 01net.com – Le dictaphone intelligent du Pixel retranscrit textuellement tout ce que vous prononcez.

Google nous a indiqué que d’autres fonctions, comme Call Screen (qui répond aux appels inconnus à votre place pour vous dire qui est à l’appareil), parlent désormais français. Nous n’avons pas réussi à le configurer sur notre Pixel 6 Pro, ce qui nous laisse penser que son déploiement francophone n’a pas encore commencé. Quoiqu’il en soit, on ne peut qu’adorer ces petites fonctions en plus qui rendent le Pixel 6 Pro si magique. Comment revenir à un smartphone moins intelligent après quelques jours sur un Pixel ? 

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