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Test : Apple iPad Pro 9,7 pouces, sans aucun doute l’une des meilleures tablettes

Toujours aussi compacte et bien plus puissante, le nouvel iPad Pro est très agréable à utiliser, mais son ergonomie et les fonctions d’iOS lui permettent elle de remplacer un PC portable ?

L'avis de 01net.com

Apple iPad Pro 9.7 256 Go Wi-Fi + 4G

Performances

4.5 / 5

Affichage

3.5 / 5

Autonomie & charge

1.5 / 5

Photo & vidéo

4 / 5

Appréciation générale

4.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 12/04/2016

Voir le verdict

Fiche technique

Apple iPad Pro 9.7 256 Go Wi-Fi + 4G

Système iOS 9.3
Processeur Apple A9X
Taille (diagonale) 9.7 "
Voir la fiche complète

Apple iPad Pro 9.7 256 Go Wi-Fi + 4G : la promesse

iPad Pro. Deux mots et deux tablettes. En novembre dernier, Apple lançait son grand modèle, 12,9 pouces, à l’assaut des PC portables. Si la machine était belle et s’avérait une excellente tablette (lire notre test complet de l’Apple iPad Pro 12,9 pouces), un peu trop encombrante pour être totalement mobile, elle n’avait pas remplacé dans nos cœurs et nos usages nos ultraportables. Avec cette nouvelle génération d’iPad Pro, au format classique de 9,7 pouces, Apple vise deux cibles. Ceux qui ont déjà un iPad ou une tablette et souhaiteraient le mettre à jour et ceux qui ont de vieux PC… Une question se pose alors : l’iPad Pro de ce début 2016 fait-il mouche ?

Apple iPad Pro 9.7 256 Go Wi-Fi + 4G : la réalité

Même poids (444 g), même dimensions (24 x 16,95 x 0,61cm), même design. L’iPad Pro 9,7 pouces et l’iPad Air 2 (lire le test complet de l’Apple iPad Air 2), qu’il détrône, sont identiques… à quelques détails près. A tel point qu’on pourrait l’appeler iPad Air 3, ce qui nous faciliterait d’ailleurs la tâche. Quoi qu’il en soit si le diable est dans les détails, les changements et innovations aussi.

On passera sur l’aspect extérieur des antennes qui reprennent celui introduit par les iPhone 6, et notera rapidement l’apparition de Smart Connector sur le côté gauche, qui permet, notamment, de connecter le Smart Keyboard d’Apple. On s’arrêtera, en revanche, un peu plus chagriné, par la légère protubérance de l’objectif de l’appareil photo à l’arrière de la bête.

 Photo, presque aussi bien que l’iPhone 6s

Pourquoi ? Simplement parce que cet iPad Pro est également la première tablette Apple à intégrer un capteur 12 Mpixels à l’arrière, avec une optique à f/2.2, capable de filmer en 4K ou au ralenti à 240 images/seconde. En théorie, il s’agit du même bloc photo que celui de l’iPhone 6s (et de l’iPhone SE) et les faits ne le démentent pas. On retrouve les mêmes clichés, plutôt agréables, avec des couleurs rendues assez fidèlement, avec des rouges légèrement moins saturés notamment.
De quoi faire des photos qui pourront rendre joliment sur de petits tirages classiques, de type 10x13cm, voire 20x20cm, pour les photos réalisées dans les meilleures conditions. Car, comme sur les iPhone 6s, le traitement joue d’aplat de couleurs qui nuisent un peu au rendu des détails de l’image. Ajoutez à cela un léger manque de piqué, si on compare ces photos à celles obtenues avec les plus récents des smartphones haut de gamme de la concurrence, et vous obtenez des clichés plaisants à regarder à l’écran ou sur un petit tirage…

Des petits défauts auquel s’ajoute le fait qu’Apple ne semble pas avoir pris en compte le poids et l’encombrement de l’iPad. Plus gros et lourd qu’un iPhone, la tablette est plus difficile à utiliser à bout de bras et on ressent davantage l’absence de stabilisation que sur l’iPhone 6s. D’autant qu’Apple semble avoir gardé les mêmes algorithmes photo, qui ne privilégient pas forcément la montée en ISO et le travail sur la vitesse d’obturation pour compenser ces tremblements inévitables quand on photographie les bras presque tendus. Conséquence : on obtient davantage de photos floues…

Un écran Retina du tonnerre

La bonne nouvelle est que vous vous en rendrez compte dès l’affichage à l’écran. Car la dalle Retina gagne encore en qualité, tout en conservant sa très haute définition de 2048 x 1536 pixels. Toujours aussi détaillée, elle adopte les nouveautés technologiques introduites avec l’iPad Pro (12,9 pouces) en novembre dernier. Citons notamment le taux de rafraîchissement variable, qui est idéal pour les films d’action ou les jeux vidéo, tout comme ses quatre haut-parleurs qui, comme sur le grand modèle, répartissent intelligemment le son en fonction de l’orientation de l’iPad.

Apple a également travaillé à réduire les reflets de la dalle. On ne saurait confirmer le pourcentage avancé par les équipes du géant américain, mais il est certain, à l’usage que la dalle pourtant vitrée est plus lisible. Le fait qu’elle soit plus lumineuse renforce également beaucoup le confort de lecture. Apple annonce 25% de luminosité en plus par rapport à l’iPad Air 2, pourcentage que nos mesures ont confirmé, puisque l’Air 2 affichait 405 cd/m2 et le Pro 9,7 pouces atteint 504 cd/m2.

Mais l’iPad Pro 9,7 pouces bénéficie également de deux nouveautés qui lui sont propres. La première est une adaptation de la technologie P3 introduite avec la deuxième génération d’iMac 5k, qui étend largement le gamut des couleurs affichées. Même un œil profane apprécie la différence.

Enfin, la dernière technologie, baptisée True Tone, peut paraître légèrement anecdotique, mais apporte un léger surcroît de confort visuel bienvenu. Grâce à un capteur de lumière ambiante, l’iPad Pro va ajuster l’intensité et les couleurs de l’écran à la volée. Ainsi, l’affichage sera complètement différent selon que vous serez dehors au soleil ou par temps couvert. Même chose en fonction de l’éclairage de la pièce ou vous vous trouvez. Eteignez une lumière vive et allumez un éclairage d’appoint plus doux et vous verrez l’écran de l’iPad s’adapter. Ou plutôt vous ne le verrez pas, car tout est là, faire en sorte que votre œil qui s’adapte à la lumière ambiante n’ait pas besoin de faire un travail différent quand vous regardez l’iPad. On est là, loin de l’essentiel, mais c’est un réel gain de confort.

Des performances d’un PC …

Comme son aîné, l’iPad Pro « petit format » embarque une puce A9x. Toutefois, cette dernière est légèrement moins rapide, avec une fréquence établie à 2,16 Ghz, contre 2,24 GHz pour le modèle 12,9 pouces. Par ailleurs, elle n’embarque que 2 Go de mémoire vive, contre quatre pour le grand modèle. Toutefois, cette différence de configuration ne se ressent ni à l’utilisation ni lors de l’exécution de tests. A quelques petites exceptions près, l’iPad Pro s’est montré aussi puissant que… l’iPad Pro 12,9 pouces. En revanche, cette nouvelle tablette se montre bien supérieure à l’iPad Air 2.

Apple promet un coefficient multiplicateur de performance de 1,7 entre les deux plates-formes et une fois encore la promesse est globalement respectée. Geekbench 3 affiche cet exact ratio, tandis qu’AnTuTu 6 attribue des performances 1,6 fois meilleures à l’iPad Pro. Côté puissance graphique, le saut est donné par les ingénieurs de Cupertino pour être de 1,7 également. On l’a trouvé osciller entre 1,3 et 1,6, selon nos différents outils. Dans tous les cas, le gain est réel et l’iPad Pro ne bronche pas quand on lui demande d’afficher des jeux gourmands ou des applications professionnelles exigeantes, qui calculent des rendus 3D complexes.

 

L’ergonomie et l’OS d’une tablette

Au quotidien pour des usages assez variés, mais plus proches de la bureautique, de l’édition d’images et du montage vidéo, l’iPad Pro assure la charge sans jamais fléchir. Dans une certaine mesure, il donne l’illusion de travailler sur PC, une fois qu’on prend le pli du tout tactile. En revanche, l’illusion s’effondre dès qu’on commence à vouloir accélérer le rythme. Et là encore, ce n’est pas la configuration qui flanche, mais bien l’ergonomie. iOS 9 n’est pas conçu pour du vrai multitâche, du moins pas celui auquel on est habitué sur nos PC et Mac. L’absence d’un pavé tactile sur le Smart Keyboard est également problématique. A ce sujet, l’iPad Pro 9,7 pouces a le droit à un son propre clavier Apple – toujours en Qwerty seulement. Si la finition et la course des touches sont identiques à celui du clavier pour l’iPad Pro 12,9 pouces, les touches sont en revanche un peu plus petites, ce qui peut s’avérer un peu gênant si vous avez de gros doigts…

En définitive, outre son écran plus petit, cet iPad Pro 9,7 pouces souffre des mêmes défauts que le grand iPad Pro. Mais paradoxalement, ce qui en fait un remplaçant très moyen pour nos PC l’érige en très bonne tablette. Sans doute la meilleure dans ce format qu’on ait vu ces derniers temps.

Autonomie en hausse

D’autant qu’Apple a travaillé à améliorer l’autonomie de son iPad Pro après un iPad Air 2 qui marquait légèrement le pas. En l’occurrence, le gain est systématique pour trois tests d’autonomie pour tablette. En autonomie polyvalente,qui simule un usage quotidien intensif, l’iPad Pro 9,7 pouces fait mieux que son aîné Pro et que l’Air 2, avec presque une demi-heure de mieux (soit 8h09). Pour l’autonomie en surf Web, c’est 1h12 de plus (soit 10h42) qu’offre l’iPad Pro et un peu moins d’une heure en lecture vidéo (soit 12h30. Dans tous les cas, la progression est là et mérite d’être saluée. En remontant un peu plus loin dans l’histoire, on notera toutefois que l’autonomie polyvalente de ce nouvel iPad est tout juste équivalent à celui qu’affichait l’iPad Air premier du nom, en son temps, avec 8h12 minutes.

 

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