Passer au contenu

Recyclez un vieux PC en serveur domestique

Votre ordinateur n’est plus au goût du jour ? Donnez lui une seconde vie en y ajoutant des fonctions de sauvegarde, de partage de fichiers et d’accès distant au réseau de la maison. Mode d’emploi.

Windows Home Server – que nous désignerons désormais par son acronyme WHS – est un système d’exploitation à part entière, consacré au stockage, à la sauvegarde et au partage de vos données informatiques.

Vendu entre 115 et 180 euros selon les enseignes (ldlc.com, cdiscount.com, pc21.fr, materiel.net, etc.), WHS concerne tous ceux qui disposent d’au moins deux PC. Par rapport aux versions “ classiques ” de Windows, il offre de nombreux atouts : les données de tous les PC de la maison sont régulièrement sauvegardées et les fichiers archivés en plusieurs versions. Vous pouvez ainsi modifier un document chaque jour, tout en gardant la possibilité de récupérer la version de la veille, de la semaine dernière ou d’il y a deux mois, selon les réglages du serveur. WHS fournit à tous les PC du réseau un espace de stockage individuel, accessible à tous. Ainsi, au lieu de copier votre discothèque de 50 Go de MP3 sur chaque PC, vous la centralisez sur le serveur WHS, ce qui représente un important gain de place. Pour ces deux raisons, WHS est qualifié de serveur de sauvegarde et de serveur multimédia.

Mieux encore : toutes ces données sont accessibles de l’extérieur, par l’intermédiaire d’un navigateur Internet. Vous êtes au travail et avez oublié de prendre un fichier important sur le PC de votre domicile avant de partir ? Pas de problème, lancez Internet Explorer et tapez l’adresse de votre serveur WHS. Dès qu’il vous a identifié, ce dernier affiche le contenu de ses dossiers et vous permet de les télécharger. Vous pouvez même créer un compte pour chacun de vos amis. Ils pourront ainsi récupérer vos fichiers, à condition qu’ils en aient l’autorisation.

En outre, au cas où vous avez oublié de programmer l’enregistrement d’une émission de télévision sur votre Media Center avant de partir, WHS vous offre la possibilité de vous connecter à distance sur le Bureau de chacun des PC et d’y lancer des logiciels, d’ouvrir des fichiers, de démarrer un enregistrement… Bref, tout ce que vous feriez si vous étiez vraiment devant votre machine.

Un ancien PC fait l’affaire

La clé de voûte de WHS est le serveur, un ordinateur consacré à cet usage. Bonne nouvelle : WHS se contente de peu, ce qui vous permet d’envisager le recyclage d’un vieux PC. Attention tout de même : vérifiez bien qu’il ne consomme pas trop d’énergie électrique. En effet, il devra obligatoirement rester allumé en permanence pour permettre des sauvegardes régulières et l’accès aux fichiers partagés. Une alimentation de 200 à 250 W est préférable à une de 400 W, mais cela suppose que les composants, notamment la carte graphique, ne soient pas trop gourmands. Veillez aussi à choisir un PC peu bruyant.

Enfin, assurez-vous que les pilotes des composants sont disponibles pour la version Windows Home Server 2003, sur lequel est bâti WHS. Si un composant critique n’est pas reconnu, le serveur sera inutilisable. Dans certains cas, il est possible d’utiliser les pilotes de Windows XP (c’est le cas pour le chipset NForce 4, par exemple) mais rien n’est garanti d’avance. Si vous achetez un PC pour l’occasion, envisagez l’achat d’un mini-PC, aussi appelé barebone, comme les Pundit P3 ou les Vintage V3 d’Asus, compacts et silencieux. Avec un Pentium E à 2 GHz, 1 Go de mémoire DDR2, un lecteur DVD et un disque dur de 300 Go, il vous en coûtera environ 350 euros. Vous pouvez aussi envisager l’achat d’un serveur avec WHS déjà installé, tel le MediaSmart de HP à 600 euros.

Comme vous le verrez tout au long de ce dossier, l’installation et l’administration de WHS ne sont pas très compliquées. Ceux qui gèrent déjà leur petit parc informatique domestique seront toutefois plus à l’aise que les autres. Nous partons du principe que votre réseau local est déjà constitué.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Sylvain Simoneau