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Zoom prend du recul sur le télétravail, un changement symbolique

L’entreprise américaine qui a fait du confinement sa phase de croissance la plus importante est aujourd’hui motivée à faire revenir ses employés au bureau. Un moyen de retrouver un travail d’équipe plus efficace, à l’heure où Zoom a un besoin urgent de renouveau.

Une approche « hybride structurée serait plus efficace », a déclaré le porte-parole de la société dans un communiqué. Chez Zoom, seulement 2 % de la masse salariale se rend dans un bureau de la société américaine, faisant d’elle l’une des plus ancrées dans la nouvelle organisation du travail post-Covid. Une stratégie qui avait aussi son intérêt en termes de communication, alors que la société américaine développe des outils à même justement de pouvoir accompagner le travail à distance.

Cela dit, les choses sont amenées à changer. Même si Zoom ne peut que motiver les entreprises à faire appel au travail à distance tant son modèle d’affaires en est lié, sa direction appelle aujourd’hui à un retour au travail en présentiel, au moins deux jours par semaine pour les salariés situés à moins de 80 km d’un bureau, a rapporté en début de semaine le média Business Insider.

Les choses ont bien changé pour Zoom malgré le développement des capacités proposées sur les appels en visioconférence, alors que l’action a baissé de 85 % depuis ses plus hauts en octobre 2020. 1300 salariés ont été licenciés début février, soit 15 % de ses effectifs. Un mois après, en mars, c’est son Président Greg Tomb, ancien cadre de Google, qui a dû quitter l’entreprise de façon brusque et « sans motif », écrivait la société dans un dossier réglementaire.

Le bouleversement s’explique aussi et surtout du côté des résultats financiers, la différence est impressionnante : 15,4 millions de dollars de bénéfice net contre 113,6 millions l’année dernière pour le 1ᵉʳ trimestre. Presque l’essentiel de ses bénéfices est réalisé avec les grands comptes, alors que les utilisateurs individuels qui utilisaient la version gratuite ont pour beaucoup quitté la plateforme après que celle-ci a refusé de proposer le chiffrement de bout en bout pour tous.

Les nouvelles conditions d’utilisation de Zoom

En parallèle au développement de « coworking virtuel », Zoom s’attache à lancer de nouvelles fonctionnalités d’intelligence artificielle (IA) pour pouvoir rester compétitif face aux concurrents de chez Microsoft, Google et Slack. Ces nouveautés comprennent notamment des outils de résumé et de prise de note automatique des réunions.

Il est possible de voir arriver ces changements dans les mises à jour des conditions d’utilisation de la plateforme. Avant de lancer ou de rejoindre un nouvel appel sur Zoom, les utilisateurs doivent aujourd’hui accepter « ou quitter la réunion » s’ils ne concèdent pas à ce que la société utilise les données du contenu audio, vidéo et chat à des fins d’entraînement pour les modèles d’intelligence artificielle de la société. Si l’administrateur de la réunion refuse cette clause, il pourra tout de même lancer la réunion, mais lui et lui seul peut accepter ou non — les autres participants devront alors s’y plier.

Comme s’interrogeait Gizmodo, la dernière mise à jour des conditions d’utilisation montre cela dit qu’une clause sur le traitement des données semble impossible à refuser. Elle concerne ce que Zoom répertorie comme « les données générées par le service », qui sont obligatoirement utilisées à des fins d’entraînement des modèles d’IA. Difficile de savoir ce que ces données comprennent. Au départ, il s’agirait des données de télémétrie, d’utilisation des produits et des données de diagnostic.

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Source : Business Insider


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