L’intelligence artificielle générative ne nait pas comme par magie. ChatGPT, Dall-E, Bard et les autres reposent sur de grands modèles de langages (LLM) qui se nourrissent de données, d’énormément de données. Et elles peuvent provenir de beaucoup de sources possibles. Le « data-scraping » est d’ailleurs devenu la hantise des grandes plateformes — Reddit ou encore X/Twitter font la chasse aux robots qui en loucedé collectent des données.
Zoom met les choses au clair
Pas tellement parce que la collecte de données à gros bouillon représente un problème technique (quoique), c’est surtout une question d’argent : ces plateformes voudraient bien toucher un petit quelque chose à chaque fois qu’un LLM vient puiser dans les contenus créés par leurs utilisateurs… Plusieurs d’entre elles ont d’ailleurs mis en place des licences qui permettent à ces modèles de mouliner leurs données, contre monnaie sonnante et trébuchante bien évidemment.
Du côté des utilisateurs de ces plateformes, c’est plus opaque : comment savoir si Dall-E ne va pas générer une image qui va s’inspirer du dessin mis en ligne par un dessinateur amateur sur Facebook ? Ou encore si ce texte généré par ChatGPT ne va pas reprendre des bouts de la diatribe postée par un internaute sur LinkedIn ? À moins de vouloir se plonger dans la lecture aride des termes et conditions d’utilisation des services web, ce n’est pas évident d’en avoir le cœur net.
Zoom a voulu clarifier les choses une bonne fois pour toutes. L’entreprise explique que les données générées par les utilisateurs du service de vidéoconférence ne serviront pas à entraîner des modèles d’intelligence artificielle, ni pour Zoom, ni pour des tiers. Cela concerne l’audio, la vidéo, les discussions texte, le partage d’écran, les pièces jointes, les résultats de sondages, les tableaux blancs, et les réactions. Tout cela a été mis au clair et en gras dans les conditions générales (mais pas encore en français).
Cela n’empêche pas Zoom de proposer des fonctions liées à l’IA générative, comme les résumés des réunions et l’aide à la composition de texte dans le chat. Mais elles nécessitent l’accord de l’utilisateur avant leur activation.
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Source : The Verge
