Yahoo! sous le sceau de l'antiphishing

Le portail américain lance un nouvel outil pour aider ses utilisateurs à déjouer les tentatives d'usurpation d'identité des pirates. Ses membres doivent se choisir un sceau informatique.
Un cachet de cire version numérique. Voilà en résumé l'idée grâce à laquelle Yahoo! entend enrayer les tentatives de phishing. Selon les derniers chiffres rendus publics par l'association Antiphishing working group,
plus de 20 000 attaques de ce genre ont été recensées en mai 2006. En un an, ces tentatives d'escroquerie qui visent à imiter un site pour dérober les données personnelles de ses clients ou membres, ont progressé de 33 %.Afin d'aider ses utilisateurs à distinguer le vrai site Yahoo! de ses imitations, le portail propose un nouvel outil. Baptisé Yahoo! Sign in Seal, il tient plus de l'astuce que de la prouesse technologique. Il permet à ses membres de
créer leur propre sceau. Sur un plan pratique, rien de plus simple. L'utilisateur saisit une phrase originale ou sélectionne une photographie de son choix au format Jpeg ou Gif. Puis appose une couleur à ce sceau. Ceci fait, ses préférences sont
sauvegardées sur son poste.Deux possibilités se présentent alors à l'internaute cherchant à se connecter à un site ou service Yahoo!. Soit il voit s'afficher le sceau et il est bien dans la galaxie du portail américain. Soit le sceau ne s'affiche pas et il est en
présence d'une contrefaçon.L'idée est astucieuse, mais loin d'être imparable. Si par mégarde l'internaute efface les
cookies présents sur sa machine, le sceau n'apparaît plus. De même s'il se connecte au portail depuis un ordinateur distant. Rien ne lui permet alors d'identifier avec certitude le
site.' Cette solution peut très bien fonctionner un temps. Mais le pire ennemi pour la sécurité informatique est la force de l'habitude. Au bout d'un temps l'internaute regardera-t-il toujours le sceau avec la même
perspicacité ? Depuis combien de temps n'avez-vous pas vérifié le cadenas SSL d'un site d'e-commerce lors de vos achats en ligne ? ', analyse Dominique Loiselet, directeur général de Websense en France.
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