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Y’ a du Wi-Fi dans l’air de Paris

Depuis le 29 septembre, les Parisiens peuvent accéder gratuitement à l’Internet sans fil et à haut débit sur plusieurs centaines de sites gérés par la ville.

Après
l’inauguration d’un banc numérique au métro Château-Rouge et
quelques sessions de surf gratuit à Paris-Plage, la Capitale franchit un nouveau cap dans le déploiement d’une vaste couverture d’accès à
Internet en Wi-Fi sur son territoire. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, et le président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, ont donné le coup d’envoi samedi 29 septembre au parc de Bercy (12e arrondissement) de l’opération Paris
Wi-Fi.Confiée à SFR (pour l’exploitation des points d’accès) et à Alcatel-Lucent (pour le déploiement du réseau), cette initiative va permettre aux Parisiens d’accéder gratuitement et sans limitation de durée (si ce n’est les horaires
d’ouverture des lieux concernés), à Internet sans fil et en mode haut débit (quelques Mbit/s par utilisateur).Trois cent quinze bornes sont déjà opérationnelles sur près de 225 sites gérés par la ville de Paris (parcs et jardins, bibliothèques, mairies d’arrondissement, maisons des associations). Pour la ville de Paris et le Conseil
régional d’Ile-de-France, le coût de l’opération est estimé à deux millions d’euros, auquel il convient d’ajouter 500 000 euros de maintenance annuelle. Sur le parvis de l’Hôtel de ville et sur le Champ-de-Mars, l’accès Wi-Fi sera gratuit
et permanent.

France Télécom attaque en justice

Les internautes peuvent consulter la liste complète des points d’accès sur le site
Wifi.paris.fr. Dès la fin du mois d’octobre, ce sont 400 hot spots qui seront mis au service du public. Chacun pourra donc surfer où bon
lui semble, qui sur son ordinateur portable, qui sur son smartphone, qui sur son PDA… Ceci étant, surfer en Wi-Fi dans un espace public nécessite que l’on prenne
un minimum de précautions pour préserver la sécurité de ses données.France Télécom ne partage pas la vision de la ville de Paris. Un peu comme un vendeur de vélos à l’heure du Velib’, l’opérateur, grand perdant de l’appel d’offres décroché par le duo SFR/Alcatel-Lucent, craint en effet pour la viabilité
de ses 3 000 points d’accès payants déjà déployés sur Paris. Il a donc décidé d’attaquer la ville en justice, en déposant un recours devant le tribunal administratif, et demande la suspension de l’opération.‘ Selon nous, Paris n’a pas respecté l’article L 425.1 du Code des collectivités territoriales, explique un porte-parole de l’opérateur. En clair, la ville n’a pas apporté la preuve qu’il
existait une carence de service sur son territoire. Ce qui n’est évidemment pas le cas puisqu’il existe une offre commerciale digne de ce nom. De plus nous considérons que ce n’est pas parce qu’il y aura quelques milliers de personnes qui iront se
connecter avec leur ordinateur portable au parc Monceau, que le coût de cet accès à Internet doit être supporté par l’ensemble des contribuables parisiens. ‘
Pour la municipalité, les arguments de l’opérateur ne sont pas recevables. ‘ Toutes les mesures techniques ont été prises pour que les signaux ne débordent pas en dehors des sites concernés, déclare
Eric Anvar, responsable des réseaux informatiques de la ville de Paris, à France 3 Paris-Ile-de-France. L’idée n’est pas de couvrir tout Paris, mais d’offrir un accès gratuit, performant et simple d’accès sur les équipements
municipaux. ‘
Une extension géographique du réseau doit être débattue cette semaine lors du conseil de Paris. A Nantes, la municipalité promet du Wi-Fi payant mais sans zones blanches, c’est-à-dire sans coupure territoriale, sur près de
200 hectares, pour le début de l’année 2008. Une opération également confiée à SFR/Alcatel-Lucent.

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Philippe Crouzillacq