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WindRiver ajoute FreeBSD à son offre

L’éditeur de systèmes d’exploitation pour systèmes embarqués rachète la branche logicielle de BSDi, éditeur de BSD OS. WindRiver récupère ainsi le système d’exploitation pour processeurs dédiés d’Eonic Systems et l’Unix FreeBSB.

Windriver s’empare pour un montant non communiqué de la branche logiciels de BSDi, une entreprise spécialisée dans les distributions BSD Unix pour Internet.Cet aquisition lui permet de récupérer le système d’exploitation commercial BSD OS basé sur BSD Unix (voir encadré), les outils de développement associés et une équipe d’une cinquantaine de personnes, essentiellement des développeurs.WindRiver s’engage aussi à poursuivre les activités de développement de FreeBSD, une version libre de BSD, jusqu’ici assurées par BSDi.

Un Unix pour compléter la gamme de serveurs Internet VxWorks

Au terme du rachat, les activités matériels de BSDi, à savoir la gamme de serveurs dédiés Internet iXtreme, seront rassemblées au sein d’une structure renommée iXsystems qui comptera une cinquantaine de personnes.Ces serveurs intègrent donc le catalogue de WindRiver, qui commercialise aujourd’hui une vaste gamme d’outils de développement (dont les familles Tornado et pRISM+) et de systèmes d’exploitation pour l’embarqué, parmi lesquels les célèbres systèmes temps réel (RTOS) VxWorks.Ces outils et systèmes sont utilisés dans de nombreux domaines dont les équipements réseau, les systèmes industriels et médicaux, l’imagerie, les transports, les télécommunications, les périphériques informatiques, le multimédia, les produits grand public et l’aérospatiale.

WindRiver apportera son soutien au développement de FreeBSD

Les bénéfices de l’acquisition sont nombreux pour WindRiver.D’une part, récupérer FreeBSD et en particulier Jordan Hubbard, figure emblématique de ce développement communautaire, est bénéfique à l’image de marque de l’entreprise et permet d’attirer à moindre frais les développeurs.D’autre part, la possession de cet Unix stable et éprouvé constitue un plus indéniable, qui vient s’ajouter à la longue pratique de l’entreprise en matière d’Unix BSD.

La licence BSD favorise la fidélisation de la clientèle

Ensuite, BSD bénéficie d’un système de licence particulier, déjà largement exploité par Apple pour Darwin, le noyau de MacOS X.Contrairement à la licence GNU GPL (General Public Licence) élaborée par Richard Stallman, la licence BSD spécifie que les modifications apportées au code source de BSD ne doivent pas obligatoirement être remises en circulation dans la communauté.Traduisez : les clients de WindRiver seront en mesure de conserver pour leur usage les améliorations apportées à BSD OS en interne. Un moyen d’exploiter l’aspect pratique du code source ouvert, sans en pays le coût.

BSD Unix, une arme pour concurrencer Linux dans l’embarqué

Dans tous les cas, WindRiver dispose désormais des composants de base, système d’exploitation et outils, qui lui permettront de se positionner face aux éditeurs de distributions Linux pour l’embarqué, comme

Lineo

, Red Hat et beaucoup d’autres.Tout en offrant à ses clients la garantie supplémentaire de ne pas devoir communiquer leurs éventuelles trouvailles à la concurrence.WindRiver a aussi annoncé le rachat pour un montant non communiqué de Virtuoso, un système d’exploitation temps réel pour DSP (Digital Signal Processing, des puces dédiées à des tâches spécifiques, en particulier la conversion analogique/numérique), développé par l’éditeur belge Eonic Systems.Cette acquisition permet à WindRiver d’étendre sa gamme depuis les DSP jusqu’aux processeurs FPGA (Field Programmable Gate Arrays) en passant par les puces Cisc et Risc.

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Renaud Bonnet