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Vous avez dit pénurie ?

Durant la halte estivale, les chiffres contradictoires sur la situation des informaticiens n’ont pas manqué : suppressions de postes ici, pénurie de compétences là, retour à la croissance ailleurs.

Difficile, en réalité, d’y voir clair dans un secteur qui est tout, sauf monolithique ! Qu’il s’agisse des métiers techniques : ils vont, en effet, du programmeur et du spécialiste de la maintenance au
directeur des systèmes d’information, en passant par toute une gamme de consultants, d’experts et de managers. Qu’il s’agisse des compétences : elles foisonnent suivant le type d’employeur :
 ?” éditeurs, constructeurs, opérateurs, ou selon les métiers fonctionnels et les applications. Qu’il s’agisse des industries concernées, à l’origine des réseaux, des logiciels, de la téléphonie, des serveurs, etc. Sans
oublier la toute-puissance des analystes devant lesquels s’incline tout groupe, quand ses résultats ne sont pas à la hauteur des attentes.Ainsi, Novell a laissé entendre qu’il allait tailler dans ses effectifs européens. Idem pour HP ?” dont les troupes devraient s’éclaircir de 10 % dans le monde ?”, et pour IBM qui compte supprimer
environ 14 000 postes. En même temps, selon le département du Travail américain, l’emploi informatique atteint, au deuxième trimestre 2005, son meilleur niveau depuis 2001, avec des effectifs évalués à 3,430 millions contre
3,550 millions. Tandis qu’une étude récente du cabinet Forrester Research menée auprès de DSI alerte sur une éventuelle pénurie d’informaticiens en Europe. So what ?De fait, excepté les mises en garde boursières, dont l’annonce systématique d’une suppression de 10 % de postes pour rassurer les actionnaires devient un classique, l’emploi du secteur high-tech continue de
s’adapter à un contexte évolutif. Et pendant que des entreprises se délestent de postes aux compétences devenues caduques ou trop chères comparées à leur valeur ajoutée, d’autres peinent à trouver les candidats dotés de qualités
requises, mêlant souvent connaissances techniques, managériales et métier. Finalement, rien de plus normal.A observer les efforts entrepris par les écoles d’ingénieurs pour répondre aux attentes du marché, tout au moins en France, la pénurie d’informaticiens n’est pas à l’ordre du jour.*Rédactrice en chef adjointe de 01 Informatique

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Anne-Françoise Marès*