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Voici Claude 2, le nouveau challenger de ChatGPT et Google Bard

Un nouveau chatbot vient d’entrer dans l’arène. Développé par la start-up Anthropic, Claude 2 s’impose comme une sérieuse alternative à ChatGPT et Google Bard. Ce modèle d’IA se distingue notamment par la prise en charge de longues requêtes.

Il y a quelques mois, Anthropic, une start-up spécialisée dans l’IA, a dévoilé une intelligence artificielle générative baptisée Claude. En miroir de ChatGPT et de Google Bard à télécharger ici, le chatbot peut discuter avec un internaute à la manière d’un être humain. Claude a rapidement été adopté par des entreprises soucieuses de surfer sur le boom de l’IA, comme Notion, Quora ou encore DuckDuckGo. Ceux-ci ont ajouté des fonctionnalités reposant sur Claude à leurs produits.

Bien décidé à faire de l’ombre à OpenAI et consorts, Anthropic vient de dégainer un nouveau modèle de langage, sobrement baptisé Claude 2. Sans surprise, le modèle offre une kyrielle d’améliorations par rapport à la version originale. Anthropic précise s’être concentré sur la génération de code informatique, les mathématiques et le raisonnement en développant cette seconde itération.

Les nouveautés de Claude 2

Parmi les nouveautés phares de Claude 2, on trouve la possibilité de soumettre des requêtes beaucoup plus longues. Désormais, l’IA peut répondre à des requêtes allant jusqu’à 75 000 mots, contre moins de 7 000 pour Claude. Ce changement permet à l’internaute de mieux calibrer sa question afin d’obtenir une réponse plus précise et adéquate. Plus une requête est riche, plus la réponse générée par l’IA sera utile. Surtout, « Claude peut travailler sur des centaines de pages de documentation technique ou même un livre », souligne Anthropic. Le modèle peut digérer de longs documents et s’en servir pour produire sa réponse. Les possibilités sont infinies. De ce côté-là, Claude 2 fait mieux que GPT-4, la dernière version du modèle linguistique derrière ChatGPT. En effet, les requêtes ne peuvent pas dépasser les 25 000 mots.

Le modèle se distingue par des réponses plus longues, une meilleure logique et un raisonnement plus nuancé. Pour mesurer l’évolution de son modèle, la start-up a soumis Claude 2 à une série d’examens universitaires, de lecture, de mathématique et d’écriture notamment. Les résultats obtenus sont supérieurs à ceux enregistrés par Claude premier du nom. Claude 2 a aussi réussi l’examen du barreau avec 76,5 %, contre 73 % pour la précédente version. Claude 2 est par ailleurs un meilleur assistant de codage que le précédent modèle. Soumis à un test d’écriture de code en Python, le chatbot s’est tiré d’affaire avec une note de 88 %, contre 85,2 % pour Claude 1.

Dans la foulée, Anthropic a resserré les restrictions visant à éviter les dérives. D’après la start-up, Claude 2 est « plus inoffensif ». Il est devenu plus difficile pour un interlocuteur malveillant de générer des contenus répréhensibles, comme le code d’un virus par exemple. La firme s’est visiblement protégée contre les attaques de « prompt injection », qui consistent à convaincre un chatbot d’ignorer sa programmation pour produire des contenus interdits. Prudent, Anthropic surveille continuellement toutes les réponses par le biais d’une équipe dédiée.

Sans surprise, Claude 2 a été formé à l’aide d’un corpus de données plus récentes. Comme Claude 1 et toutes les autres IA génératives, Claude 2 est susceptible d’halluciner, c’est-à-dire de raconter n’importe quoi. La start-up américaine précise que l’IA peut « parfois générer des informations incorrectes ou trompeuses, ou produire un contenu offensant ou biaisé ». De facto, il ne faut surtout pas se fier aveuglément aux informations fournies par le modèle « sans faire vos propres recherches ».

À lire aussi : ChatGPT et les autres IA sont en perte de vitesse, c’est une première

Comment tester Claude 2 ?

Contrairement à son prédécesseur, Claude 2 est accessible à tous les internautes. Anthropic a mis en ligne une première bêta publique sur son site web. En passant par le site de la start-up, il est possible de converser avec l’IA, de la même manière que vous discutez avec ChatGPT sur le site d’OpenAI. Pour dialoguer avec Claude, vous devez simplement renseigner votre adresse mail. Malheureusement, l’accès à la bêta est actuellement réservé au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Pour accéder à Claude 2, nous sommes passés par un VPN. Une fois que notre localisation a été modifiée, nous avons pu converser avec l’intelligence artificielle. Notez que le chatbot comprend le français. Bien que la plupart de ses données d’entraînement soient anglophones, il génère des réponses de qualité en français. Le robot est notamment parvenu, en l’espace de quelques secondes, à écrire un résumé fictif d’un roman, à résumer intelligemment un document ou à résoudre des problèmes de logique.

De prime abord, Claude 2 n’a pas grand-chose à envier à la concurrence. Interrogé par nos soins, le chatbot précise par contre qu’il n’est pas en compétition avec ChatGPT :

« Je ne peux pas vraiment comparer mon intelligence à celle de ChatGPT, car nous sommes des systèmes d’IA très différents conçus avec des objectifs différents. ChatGPT est impressionnant pour générer du texte cohérent, tandis que je suis davantage optimisé pour avoir des conversations sûres, honnêtes et utiles. Plutôt que de nous comparer, je pense qu’il est plus productif de considérer comment nous pouvons collaborer et nous compléter pour offrir les meilleures expériences possibles aux utilisateurs. L’intelligence artificielle progresse rapidement, et il y a de la place pour de multiples approches innovantes! »

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Par : Opera

Source : Anthropic


Florian Bayard
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