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Vers une explosion du marché de l’infogérance

Crise ou prospérité, l’infogérance se développe à un rythme plus élevé que la moyenne du marché des services. Néanmoins, tous les segments n’ont pas la même…

Crise ou prospérité, l’infogérance se développe à un rythme plus élevé que la moyenne du marché des services. Néanmoins, tous les segments n’ont pas la même croissance. L’infogérance de systèmes distribués et la tierce maintenance applicative se développent, tandis que l’infogérance globale a plus de difficulté à s’imposer en France.Les avantages attendus de l’infogérance sont clés : réduction des coûts, industrialisation, niveau de service accru, réactivité, gestion des carrières des collaborateurs, potentiel de conseil pour préparer l’avenir, etc. On aurait pu, dans ces conditions, observer une croissance du marché bien plus forte encore. Resterait-il des freins à lever du côté de la demande ?Il subsiste une réticence à confier le développement et les évolutions des applications à un tiers. Et ce même si le passage généralisé au progiciel a conduit la plupart des entreprises à abandonner les spécificités de leur système d’information au profit d’un standard, ouvrant ainsi la voie à une externalisation plus large de la gestion des applications. L’infogérance de systèmes distribués ne connaît pas de tels freins. Les éléments semblent donc réunis pour que de nombreuses sociétés recourent massivement à l’infogérance. Malgré une croissance forte, nous en sommes loin.Pourtant, les clients de l’infogérance expriment leur satisfaction. Les coûts sont réduits et maîtrisés. Même si l’idée de réductions drastiques est abandonnée, leur relation avec leur prestataire introduit une rigueur dans les processus qui est toujours appréciée. Ils mesurent également l’avantage d’avoir un interlocuteur unique, responsable de bout en bout. Force est de constater que les clients de l’infogérance ne reviennent pas en arrière. Certains changent de prestataire ?” reflet d’un marché fluide, dans lequel les entreprises sont réellement libres. Toutefois, les exemples de réinternalisation sont extrêmement rares.L’enjeu principal se trouve du côté de la réponse à la demande des entreprises. C’est l’ensemble de la profession qui détient les clés d’une forte évolution du marché et qui établit les conditions de l’émergence réelle de nouvelles offres. Car les clients attendent plus encore. Et, en premier lieu, la réduction des coûts doit être plus forte, avec une organisation industrielle mettant en ?”uvre des outils et, surtout, des process garantissant simultanément l’optimisation à tout moment des ressources et le niveau de service attendu.La réactivité doit être meilleure, la capitalisation systématique, et les progrès continus. Le conseil pour informer et suggérer de tirer parti de telle ou telle évolution doit être plus affirmé. Le comportement des techniciens, en contact quotidien avec les clients, doit être plus orienté service. Plus souples et plus adaptables, les contrats seront de plus longue durée pour gérer ces investissements de progrès, et ils déboucheront sur des partenariats encore plus forts et sur une accélération du marché.Pas d’infogérance globale ou de transformation si la sérénité des clients n’est pas acquise préalablement. Il faudrait donc que l’ensemble de la profession se mobilise pour répondre à ces attentes. Comme dans le pari de Pascal, il n’y a rien à perdre et tout à gagner.

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Dario Tarantelli