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Une carte pour simplifier notre quotidien

Dès 2005, une carte ‘ passe-partout ‘ permettra de payer le stationnement, la cantine, d’accéder aux centres sportifs et culturels… A l’essai dans plusieurs villes, le dispositif se met en place avec
l’aide du Gouvernement.

Le Havre travaille sur son projet de Carte Ville Multiservices depuis un an. Son objectif : simplifier la vie quotidienne des habitants grâce à une carte à puce. Chaque résident pourra en disposer pour accéder aux services
municipaux : équipements sportifs et culturels, restauration scolaire… Pour les activités payantes, il devra au préalable créditer sa carte au moment de son inscription.La Mairie commencera à distribuer les premières cartes au mois de mai, dans le cadre l’inscription des jeunes enfants en centres aérés. Elle prévoit ensuite d’étendre l’expérience aux dix-huit structures municipales consacrées à
l’animation. Plus de 6 000 personnes pourront adopter la Carte Ville Multiservices dès la rentrée 2004. En cas de succès, le service sera étendu à la restauration scolaire et au sport. A terme, l’ensemble des organismes culturels (musées,
bibliothèques, théâtres…) devrait aussi en bénéficier.

Une initiative encouragée par le Gouvernement

L’expérience du Havre n’est pas un cas isolé. Elle fait partie de treize projets pilotes sélectionnés par le Gouvernement parmi les propositions de soixante collectivités locales. En mars dernier, le ministère chargé de la
réforme de l’État, en association avec la Caisse des Dépôts, avait lancé un appel à candidatures en vue de promouvoir et de rationaliser le déploiement des ‘ cartes de vie quotidienne ‘.Les candidats retenus se partagent une enveloppe de un million d’euros. ‘ Le premier éventail de services devrait apparaître dans plusieurs villes dès le second semestre 2004, et nous ferons une évaluation des
résultats en 2005 ‘,
estime Caroline Pons-Hollande, conseillère technique au secrétariat à la Réforme de l’État. D’autres villes (Bordeaux, Boulogne-Billancourt, Vincennes, etc.) travaillent également sur l’introduction de
cartes multifonctions, sans participer à cette opération.L’objectif du Gouvernement reste de garantir, à terme, l’interopérabilité de toutes les cartes au niveau national. ‘ Nous ne créerons pas une carte commune à toutes les villes. Il existe cinq à six familles
de cartes. Mais nous souhaitons qu’elles soient toutes structurées sur un même squelette. Elles devront être compatibles entre elles pour que l’on puisse facilement les doter de nouvelles applications ‘,
souligne Caroline
Pons-Hollande.

Porte-monnaie électronique, carte de cantine et de vote…

La carte doit s’adapter aux besoins locaux. A Aix-les-Bains, le but est de proposer des applications destinées aux touristes et de trouver des solutions aux pics saisonniers de population. A Metz, l’originalité du projet est de
simplifier l’accès aux services pour les personnes travaillant à la frontière. Christine Raffin, vice-présidente de la communauté d’agglomérations de Metz Métropole, explique : ‘ Grâce à une carte commune pour tous, nous
souhaitons favoriser la mise en place d’un réseau de quatre villes voisines qui rassemblera Metz, Trèves, Salzburg et Luxembourg. ‘
Les cartes peuvent aussi remplir d’autres fonctions, comme le paiement électronique. A Aix-les-Bains et Amiens, par exemple, elles sont compatibles avec le porte-monnaie électronique Moneo et permettent de payer directement diverses
prestations ?” cantines, garderie, stationnement ?”, d’utiliser des transports en commun ou d’accéder aux équipements sportifs et culturels, etc.Certaines cartes permettent aussi lauthentification par certificat et signature électronique. A Hérouville Saint-Clair notamment, les 25 000 habitants peuvent réaliser depuis leur domicile des démarches administratives
sécurisées. Dans la communauté urbaine du Grand Nancy, la carte Démocr@tics permet aux utilisateurs de participer à des consultations électroniques dans le cadre de la démocratie locale participative.

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Caroline Lebrun