Depuis quelques jours, on peut trouver sur le Net FreeMe, un petit programme (et son code source) permettant de détourner le système de protection des ?”uvres numériques conçu par Microsoft (DRM ou Digital Right Management). Le programme s’accompagne d’une série de textes précisant les détails techniques mais aussi les motivations de l’auteur, qui se présente sous le pseudonyme de Beale Screamer.Ce dernier estime, en effet, que les innovations technologiques incitent les propriétaires de copyright (principalement dans le monde de la musique et du cinéma) à reprendre aux consommateurs certains droits acquis. Beale Screamer se réfère, en particulier, au “Fair use” (l’équivalent français de la loi sur la copie privée) qui donne le droit aux particuliers d’effectuer librement des copies à titre personnel.Cependant, l’auteur de FreeMe est parfaitement conscient que son logiciel est contraire aux lois américaines (Digital Millennium Copyright Act). Mais il précise que son souhait “n’est pas de provoquer une violation massive du droit du copyright mais plutôt de fournir un outil pour aider les consommateurs à regagner des droits acquis depuis des siècles”.D’après le descriptif publié par l’auteur lui-même, le logiciel FreeMe permet de “supprimer les protections de n’importe quel fichier Windows Media Audio
(fichier .wma) qui utilise DRM version 2 (tel qu’il est implémenté dans Windows Media Player version 7)”. Il suffit de placer sur l’icône du logiciel un fichier protégé pour en faire sauter tous les verrous, sans perte de qualité, assure Beale Screamer. Toutefois, le logiciel a été testé à partir de Windows 98 et risque donc ne pas fonctionner sous d’autres systèmes.Si le message s’adresse essentiellement à l’industrie du disque et du cinéma c’est, dans un premier temps, Microsoft qui va devoir affronter la remise en cause de son système de protection. En effet, l’éditeur compte largement sur cette technologie pour s’imposer dans le domaine de la diffusion de contenus protégés en ligne ou même sur CD.Pour le moment, Microsoft n’a pas fait de réponse officielle mais une réunion doit se tenir dans la journée et l’éditeur prévoit de publier prochainement sur son site un communiqué. Les systèmes de protection mis au point par l’éditeur n’en sont pas à leur première mise à mal.L’éditeur va donc probablement faire évoluer son système de protection assez rapidement pour rendre inefficace ce logiciel. Dautres viendront alors pour contrer les systèmes mis en place par Microsoft qui modifiera alors son système…
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