Passer au contenu

UDDI normalise les catalogues des places de marché

En proposant un cadre standard pour définir un produit et son fournisseur, UDDI simplifie les échanges entre les catalogues de places de marché grâce au métalangage XML.

Les places de marché connaissent une forte croissance à travers le monde. Le catalogue des fournisseurs, des acheteurs et des produits constitue une de leurs principales richesses. C’est en effet sur lui que repose la mise en adéquation de l’offre et de la demande. Concrètement, quand un acheteur publie une offre d’achat, les outils des places de marché piochent dans le catalogue pour trouver le ou les fournisseurs les plus aptes à y répondre. À l’inverse, lorsqu’un fournisseur “liquide” son stock, par exemple, les mêmes outils vont chercher dans le catalogue les acheteurs susceptibles d’être intéressés. Dans la réalité, le catalogue regroupe un nombre colossal d’informations (dépassant largement la simple liste d’entreprises et de produits) qui amène la place de marché à affiner ses services.

Aller au-delà d’un échange bipartite

Coûteuses et longues, la constitution et la mise à jour du catalogue s’effectuent à l’aide d’une base de données pour laquelle il n’existe, aujourd’hui, aucun format arrêté. Actuellement, deux places de marché sont incapables d’échanger ou de commercialiser tout ou partie de leurs catalogues sans passer par le développement de mécanismes de conversion et de formatage de données. Très onéreux à concevoir, ces mécanismes ne fonctionnent, en outre, qu’entre deux bases, l’introduction d’un nouveau partenaire impliquant le développement de mécanismes inédits. C’est précisément à ce moment qu’intervient UDDI (Universal Description Discovery and Integration), projet de norme lancé sur l’initiative de Microsoft, Ariba et IBM. S’appuyant sur le métalangage XML, UDDI propose un cadre pour normaliser la description des activités de chaque entreprise (fournisseur ou acheteur), ainsi que des produits. Chaque société pourra ainsi d’elle-même alimenter le catalogue d’une place de marché, dans la mesure où cette dernière l’autorise, et les détenteurs de places de marché pourront s’échanger les informations de leur catalogue sans avoir à passer par des procédures longues et complexes. Derrière cette initiative se ca-chent également des enjeux qui dépassent la question de la normalisation d’un annuaire de fournisseurs et acheteurs. En effet, la place de marché met en ?”u-vre une multitude d’outils qui vont du middleware à des logiciels aussi variés que ceux de la logistique, le suivi de la relation clients, les outils de développement, etc. Aujourd’hui, les éditeurs disposant d’une offre complète et intégrée sont pour ainsi dire inexistants. Ils ont donc noué des alliances : Commerce One avec SAP et Microsoft, Ariba avec I2 et IBM. Deux trios qui aujourd’hui s’opposent à… Oracle, seul éditeur à disposer à lui seul d’une offre complète. Et, étrangement, Oracle ne fait pas partie des éditeurs qui sont à l’origine du projet. De là à en conclure qu’il s’agit d’une alliance pour le contrer, il n’y a qu’un pas que même Oracle n’hésite pas à franchir.

Standard ou effet d’annonce ?

Alors, simple opération marketing ou véritable standard ? En-soi, la normalisation des catalogues de place de marché serait plutôt bénéfique à cette activité naissante. Reste à savoir si, comme les schémas XML qui doivent normaliser le commerce électronique par secteur d’activité et que l’on attend toujours, il faudra encore patienter un certain temps avant de voir l’UDDI se concrétiser et de pouvoir l’utiliser.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Marie Varandat