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Trois millions d’objets géographiques à Genève

L’administration genevoise centralise toutes les informations géographiques des entités, ou objets, gérant le territoire. Une procédure rendue possible par l’harmonisation des langages de description.

Jusqu’en 1998, chaque acteur impliqué dans la gestion du territoire de Genève disposait de ses propres données géographiques. Mais, faute d’outils adaptés, la mise en commun et la valorisation de ce patrimoine étaient très limitées. Maintenant, plus de trois millions d’objets sont partagés. “Le système mis en place permet de supprimer les doublons, explique François Mumenthaler, directeur du centre de compétence du SITG (Système d’information du territoire de Genève). Lorsque le territoire évolue, seuls les services concernés apportent des modifications à leurs plans. Les autres entités se contentent de récupérer, quasi instantanément, les données et de les croiser avec celles dont ils disposent déjà.”La volonté de mutualiser les informations géographiques de ces différents services remonte à 1990, avec la création du SITG. Cette structure associe l’Etat, la ville, les services industriels, l’université, l’association des communes et l’aéroport de Genève. C’est avec l’avènement d’internet et la montée en puissance des bases de données que ce partage de l’information est devenu possible. Depuis deux ans, le SITG rassemble les données issues de chaque entité et les héberge sur un serveur. D’ici à la fin de l’année 2000, l’ensemble des communes du canton de Genève devrait être en mesure de consulter les informations stockées sur celui-ci.

Des normes communes pour les diverses classes d’objets

es données géographiques, mises à jour dans les serveurs métier des différentes entités, sont converties et transférées vers le serveur du SITG, basé sur la technologie de l’éditeur Esri. L’installation et le paramétrage des outils de conversion ont été confiés à Topomat, la SSII suisse. Une partie des informations géographiques est disponible sur internet. L’autre, plus spécifique, s’adresse, par le biais d’un intranet, à toutes les entités associées au SITG. Pour exploiter ces informations, chaque entité dispose d’outils pour extraire les données du serveur central vers son application métier. L’utilisateur n’a qu’à définir l’espace géographique et les classes d’objets qu’il veut récupérer.Cette procédure, aujourd’hui banale, n’aurait jamais pu être appliquée si les différents acteurs n’avaient pas harmonisé leur langage de description. “Personne n’utilisait les mêmes conventions pour modéliser et saisir les données – bâtiments, parcelles, ou encore cours d’eau, précise François Mumenthaler. Nous avons donc défini, de 1990 à 1992, des normes communes pour décrire les diverses classes d’objets.” Parallèlement, depuis le début des années 1990, tous les acteurs impliqués dans la gestion du territoire genevois – le cadastre, entre autres – ont procédé à la numérisation de leurs cartes.

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Vincent Berdot