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The Division : on y a joué à la seule force de nos yeux… ou presque !

En plus de notre ensemble souris-clavier habituel pour arpenter les rues du New York de The Division, nous nous sommes également servis du Sentry de SteelSeries, un périphérique spécialisé dans le suivi du regard.

Parmi les multiples annonces qui ont précédé la sortie de Tom Clancy’s : The Division d’Ubisoft, celle qui a attiré notre regard (si l’on peut dire) évoquait la possibilité de contrôler la version PC du jeu avec les yeux. Oui, en plus du couple clavier et souris, la promesse était de lancer certaines actions de votre avatar d’une simple orientation du regard. Et ce grâce à deux appareils : le SteelSeries Sentry ou le Tobii EyeX, le second étant en réalité la base technologique du premier.

Évacuons tout de suite la question du prix : 200 euros si vous passez par le site de SteelSeries et seulement 120 euros pendant encore quelques jours, sur le site de Tobii avec, en prime, une copie dématérialisée du jeu.

Installation en 10 minutes chrono

Ni une, ni deux, nous nous sommes rués sur cet « Eye Tracker » pour voir comment il pouvait pimenter nos explorations et pérégrinations dans le jeu.

Bonne nouvelle : la mise en place de l’appareil est très simple. A peine la boîte ouverte et les éléments éparpillés sur le bureau, on se rend rapidement compte que l’installation ne va prendre que quelques minutes. D’un côté se trouvent le capteur et le (long) câble USB 3.0 ; de l’autre, deux petites barrettes aimantées qui viendront se positionner sur le bord inférieur de l’écran. Écran qui, d’ailleurs, peut être tant de PC portable que de machine fixe, ce n’est pas un souci pour le Sentry.

L’installation se déroule comme suit : à l’aide de la petite lingette désinfectante incluse dans la boîte, on nettoie au préalable le bord de l’écran. Puis, on centre au mieux l’un des deux petits supports aimantés dont le dos est recouvert d’adhésif. Il ne reste plus qu’à fixer le Sentry par aimantation et le brancher en USB 3.0 à la machine… Puis de se rendre sur le site de SteelSeries pour télécharger le premier logiciel, le SteelSeries Engine

Au premier lancement, Engine nous invite à installer la suite logicielle Tobii EyeX Software de Tobii, la société génitrice de la technologie de suivi utilisée dans le Sentry. C’est elle qui pilotera le Sentry de bout en bout et non le client SteelSeries qui, lui, ne met en exergue que des fonctions utiles aux shoutcasters que nous n’aborderons pas ici.

Une fois Tobii EyeX en place, il suffit de le lancer, de bien positionner le Sentry suivant les indications données par le logiciel, se soumettre aux quelques phases de paramétrage (assez rigolotes) et c’est parti. Ou presque.

SteelSeries Sentry
SteelSeries

Pour que tout soit opérationnel, nous conseillons de redémarrer la machine. Une fois de retour sous Windows 10 prêt à servir, il n’y a plus qu’à lancer The Division. Il faut ensuite se rendre dans les Paramètres, puis dans la rubrique Tiers et activer la prise en charge de EyeX. Ceci fait, les quelques menus situés juste en dessous seront accessibles. A vous d’activer les options souhaitées. Nous, nous avons tout activé et nous nous sommes réjouis à l’idée de vivre… une séance d’orthoptie vidéoludique.

Sentry : elle est le capteur de regard qui tue ?

Sans détour, joué avec la Sentry nous a beaucoup plu. Ce n’est pas indispensable pour profiter de The Division mais, reconnaissons-le, cela permet de jouer autrement. Explications.

Les Agents de la Division le savent bien : pour survivre dans les escarmouches de New York, il faut se mettre à couvert, épauler, tirer, puis se remettre à couvert le plus vite possible. Et surtout, ne pas hésiter à changer de lieu de couverture pour mettre en difficulté l’intelligence artificielle. Ou les autres joueurs, les Renégats.

Première utilisation -très utile- de la Sentry, le changement de cachette. Mentionnons d’abord que cela ne fonctionne que si vous vous trouvez à couvert. Il suffit alors de porter le regard sur un lieu où l’on souhaite aller se couvrir et on a plus qu’à appuyer sur la touche pour lancer l’action. De quoi s’éviter quelques mouvements de souris. Dans la pratique, ça marche à 90%! A noter toutefois : de temps en temps, le capteur a du mal à interpréter certains mouvements rapides des yeux.

Seconde fonctionnalité, qui n’est active que lorsque votre personnage est à couvert : le ciblage visuel. Mise en situation : des ennemis sont dans votre champ de vision et vous vous cachez derrière une voiture. Vous les voyez bien et attendez le bon moment pour jaillir et les arroser copieusement de balles. Il suffit de porter les yeux sur eux, de les fixer, et d’appuyer sur le bouton permettant d’épauler l’arme pour que le curseur se positionne automatiquement sur les belligérants.

On entend déjà les puristes vociférer : « Tricheur ! Auto lock, Aim bot etc. » Non pas du tout, c’est une fonction permise par le jeu ! Et la tête n’est absolument pas verrouillée par défaut ! Là aussi, c’est du 90% de réussite. Nous avons eu parfois quelques petites incompréhensions de la part du Sentry mais à condition de ne pas bouger ses yeux dans tous les sens, c’est gagné !

Troisième fonction : le ciblage persistant d’un ennemi lorsqu’on joue à plusieurs. Très honnêtement, nous n’avons pas réussi à faire en sorte que cela fonctionne à tous les coups et nous avons donc fini par la désactiver. Sans doute le plus décevant.

Ultime option -passive- rendue possible grâce à la Sentry : les éléments de l’interface peuvent s’estomper. Ainsi lorsque vous conservez vos yeux sur votre personnage ou que vous regardez les rues, la mini carte située en haut à gauche et votre indicateur de niveau en haut à droite disparaissent quasiment partiellement… et ne réapparaissent qu’à la condition de les regarder.

Tobii EyeX
Tobii

Le Sentry n’est pas du tout indispensable, mais c’est un super gadget à s’offrir si vous souhaitez contrôler votre Agent autrement… et en mettre plein la vue à vos amis. D’autant qu’il est intuitif à utiliser et, surtout, qu’il fonctionne bien. A noter, cependant : ce périphérique n’est compatible qu’avec un peu moins de 35 jeux, dont la plupart indépendants. On peut cependant aussi l’utiliser pour piloter (en partie) l’interface de Windows par la force du regard… et bidouiller : si vous êtes un développeur et que vous souhaitez vous frotter à la création d’une appli compatible avec Tobii EyeX, le SDK est en téléchargement sur le site de la marque. 

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Aymeric SIMÉON