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Test : Street Fighter IV, le retour aux sources

Après quelques errements, le bastion du jeu de baston signé Capcom fait son retour avec tout ce qui a fait son succès et un peu plus encore. Aiguisez vos low kicks, c’est parti !

Savez vous d’où vient la balafre de Sagat ? C’est Ryu qui lui a perforé le thorax d’un bon coup de Sho-Ryu-Ken à la fin de Street Fighter, premier du nom (1987). Et quelle joie de lui en remettre une couche à
Street Fighter II (1991) où ce scélérat de boxeur thaï a eu la mauvaise idée de jouer les suppléants d’un Bison aussi mal habillé qu’un rappeur norvégien des années 80.Après cette passe glorieuse, la série Street Fighter commença à se perdre dans les méandres de l’aspect comics, passant de la 3D hasardeuse aux déclinaisons sous forme de puzzle
(Puzzle Fighter II Turbo sur PS One) et moult variantes qui donnaient des noms du genre Street Fighter Alpha Turbo Prime Turbo Diesel. Bref, la star s’était
perdue…Street Fighter IV (SF IV) marque un retour de la franchise dans le jeu de combat classique, un retour aux sources : du bon 1 contre 1 à base de quart de tour et de manettes
maltraitées, de sumos agressifs et de Chinoises aux jambes démesurées…

Are you Ken ?

Après le demi-échec des Street Fighter EX (les versions 3D), Capcom a sans doute cogité un maximum pour arriver à ce constat simple : on laisse la 3D dans l’espace à Soulcalibur et
Dead or Alive, et on reste sur du combat sur deux plans. Mais comme les joueurs actuels ont été nourris à la 3D depuis leur plus jeune âge, on modélise les personnages, on colle une belle direction artistique et zou, ça
devrait marcher… C’est donc un brin inquiets que nous avons sorti le jeu de son emballage, avec l’appréhension de son gameplay, de sa 3D, de sa 2D, de son âme. Bref, on se demandait si la sauce allait
prendre…

Sure, you’re Ken !

‘ Yes he can ! ‘ s’est sans doute écrié Barack O. après la première demi-heure passée sur le jeu. C’est simple comme bonjour, mais le gameplay de SF
IV
demeure l’un des plus faciles à prendre en main, l’un des plus jouissifs pour les épileptiques comme pour les débutants qui maltraitent les paddles en penchant le corps dans la direction d’inclinaison de la
manette.SF IV reprend les bases des premiers épisodes en plus dynamique, plus agressif ?” il faut voir la vitesse de respiration de certains personnages, on dirait qu’ils sont sous amphétamines… Si la
manette de la Xbox 360 n’est certes pas le meilleur du genre pour latter sa petite s?”ur à grand coup de boule de feu, la prise en main reste efficace. Celle de la PS3 s’en sort un peu mieux, mais les acharnés auront tout intérêt à
acheter un bon stick arcade pour en jouir à plein.

Une direction artistique au poil

La direction graphique a réalisé un travail exceptionnel avec cette nouvelle mouture : de la vidéo d’introduction aux personnages, en passant par l’interface ou les enchaînements de coups spéciaux, chaque détail est léché. En plus
du travail sur les couleurs, l’animation des personnages et des décors est plus que soignée.Doté d’une identité forte ?” le très subtil Ken fait des bras d’honneur quand il gagne et Chun-Li a les jambes d’un catcheur mongol ?” chaque protagoniste possède une palette de coups spéciaux hauts en couleurs,
parfois très impressionnants à voir. Les animateurs s’en sont donné à c?”ur joie et il est très agréable de voir à quel point les membres, modélisés en 3D, s’accordent parfaitement pour donner un rendu 3D-2D impeccable.

Pour les petits et pour les grands

Si la prise en main est idéale pour les débutants ?” j’avance, je tape ?” et si des personnages comme Ken et Ryu sont toujours aussi faciles à maîtriser, Street Fighter représente toujours un
challenge aux joueurs de l’extrême. En difficulté normale, le jeu représente déjà un bon défi, et passé ce niveau, vos mains commenceront à se consteller d’ampoules.Quant à ceux qui sont lassés des Ha-Do-Ken et autres Sho-Ryu-Ken (les coups spéciaux de Ryu et Ken) il leur reste, outre les 12 personnages classiques à maîtriser (Dhalsim, Blanka, Chun-Li, Ryu, Honda, Zangief, Guile, Ken, Bison,
Sagat, Vega et Balrog) quatre nouveaux venus : Abel, le Français judoka qui a appris le football dans les quartiers nord de Marseille, C. Viper, une working girl incendiaire et électrisante aussi souriante qu’un maton de
Fleury-Mérogis, Rufus, un ninja américain obèse doté d’une queue de cheval aussi grotesque que son ventre est adipeux et El Fuerte, catcheur mexicain (remplaçant de T. Hawk ?) qui prend du speed et des amphétamines avec ses corn flakes et qui
veut devenir chef cuisinier.

Un dernier pour la route

Une réalisation soignée, un gameplay béton et une direction artistique au top : Street Fighter IV est le digne successeur de… Street Fighter II Turbo. Parfaitement
adapté aux consoles actuelles et à leur standards de qualité graphique, SF IV est la porte ouverte à des soirée pizza-coca qui se finissent à pas d’heure, au cours desquelles on entend mille fois ‘ Bon,
juste une dernière, pour la route ‘

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Adrian Branco