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Tesla accusé d’avoir caché un trafic de drogue dans son usine

Une plainte d’un ancien employé détaille comment Tesla a espionné certains salariés. Ils seraient impliqués dans le vol de plusieurs millions de dollars de matériaux dans sa Gigafactory, mais aussi à un trafic de drogue lié à un cartel mexicain. Les actionnaires n’en auraient jamais été informés.

Un scénario digne d’un mélange des séries Sons Of Anarchy, Silicon Valley et Scandal. Voilà comment le site américain TechCrunch résume la nouvelle affaire qui touche désormais Tesla. Karl Hansen, un ancien membre de l’armée américaine puis employé à la sécurité du fabricant automobile, a déposé une plainte le 9 août dernier auprès de la SEC, le gendarme de la bourse américain.

Selon son cabinet d’avocats Meissner Associates, Hansen – qui a travaillé chez Tesla jusqu’en juillet dernier – explique que la société aurait espionné des salariés en piratant leurs téléphones portables et leurs ordinateurs. Ces faits n’auraient pas été rapportés aux actionnaires et pour cause. Ils auraient été déclenchés pour enquêter sur deux trafics au sein de l’entreprise.

37 millions de dollars de matières premières envolés

Le premier se serait passé durant le premier semestre de cette année. Il concernerait le vol de cuivre et d’autres matières premières pour un montant équivalent à 37 millions de dollars au sein de la Gigafactory, l’immense usine Tesla dans le Nevada. Ces matériaux sont destinés à concevoir notamment les batteries des Model 3, la voiture la plus abordable de la marque et qui rencontre de nombreux retards. Le constructeur n’a réussi à atteindre le rythme de 5000 véhicules par semaine qu’au début de juillet dernier.

L’autre affaire concerne quant à elle un trafic de « quantités significatives de cocaïne et possiblement de la méthamphétamine crystal » toujours dans l’usine du Nevada, en lien avec un cartel de la drogue du Sonora, un Etat du nord du Mexique, frontalier avec les Etats-Unis. Au courant de cela, Tesla n’aurait donc là non plus pas informé les actionnaires de ces possibles accusations.

La SEC ouvre une enquête sur Tesla

Interrogé par l’AFP, Tesla explique que les accusations de Karl Hansen « ont été prises très au sérieux ». Toutefois, la société explique aussi que certaines de ses affirmations sont « simplement mensongères », mais elle précise aussi que d’autres « n’ont pas pu être corroborées » et que le groupe a alors suggéré « d’engager des mesures d’enquêtes supplémentaires ».

Voilà donc une nouvelle épine dans le pied d’Elon Musk, après que la SEC a ouvert une enquête à l’encontre de la société, selon le Wall Street Journal. Celle-ci tentera justement de déterminer si le groupe n’a pas diffusé d’informations erronées concernant la production de la Model 3. Tesla pourrait alors être accusé de tromperie auprès des investisseurs.

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Jean-Sébastien Zanchi