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Télémarket procède à une ouverture de capital

e-Laser (filiale technologique du Groupe Galeries Lafayette) dément vouloir vendre Télémarket. Le pionnier du ” supermarché à domicile ” engage, en revanche, une ouverture de capital et serait en négociation sur ce point avec le Groupe Casino Guichard.

” Télémarket n’est pas à vendre “, indique la société e-Laser, actionnaire du supermarché en ligne à hauteur de 70 %.Ces déclarations infirment donc les informations publiées par le journal Le Monde dans son édition du dimanche 11 et lundi 12 mars. Tout juste procéderait-on aujourd’hui à une ouverture de capital de l’entreprise.Sur ce point, des négociations sont engagées avec le Groupe Casino. Ce dernier détient déjà en propre 15 % du capital de Télémarket, auxquels il convient d’ajouter 7,5 % issus de sa quote-part dans la participation de Monoprix, un autre actionnaire de Télémarket.Casino a déjà lancé en septembre 1999 C-mescourses.fr, sa propre filiale, concurrente de Télémarket. Si le concept de “supermarché en ligne” a déjà attiré les grands noms de la distribution, tels que Cora (Houra.fr), Carrefour (Ooshop) et bientôt Auchan (Auchandirect), le modèle économique peine à faire ses preuves tant sont importantes les contraintes logistiques.
” A l’instar de Casino ou d’autres acteurs du marché, Télémarket est à la recherche de partenariats industriels pour rationaliser les coûts de distribution et de livraison “, affirme-t-on chez e-Laser.

Une nouvelle plate-forme de 50 millions de francs

En effet, Télémarket espère trouver de nouveaux financements après l’ouverture récente, à Pantin, près de Paris, d’un entrepôt entièrement automatisé de 15 000 mètres carrés.Cette nouvelle plate-forme aura coûté 50 millions de francs. Grâce à elle, Télémarket pourrait, toujours selon son actionnaire e-Laser, ” se développer bien au-delà de son périmètre d’activité actuel [Paris et sa région] et, notamment, dans certaines capitales européennes “.Le supermarché en ligne projette, par ailleurs, de devenir prestataire de services pour d’autres grandes marques installées sur le Web. On évoque déjà les noms de Monoprix et du BHV, tous deux contrôlés par le Groupe Galeries Lafayette.Depuis sa création en 1985, Télémarket, qui, avant d’arriver en 1998 sur Internet, officiait sur le Minitel, par fax et par téléphone, n’a jamais gagné d’argent.Malgré tout, les responsables de la société, qui a réalisé 212 millions de francs de chiffre d’affaires pour l’année 2000, espèrent atteindre le point d’équilibre fin 2002.

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Philippe Crouzillacq