Start-up sous-loue locaux, pas cher
Pour remplir leurs espaces et engranger quelques revenus, les start-up ont recours à la sous-location. Une pratique qui peut aussi réserver des surprises...
" Start-up de la bulle internet, neuf salariés, occupant 900 mètres carrés à Paris centre, cherche autre start-up pour partager ses locaux. Tout confort : téléphone, internet, électricité. Plus si affinité ". Ce genre de petite annonce, vous n'en verrez pas dans les journaux spécialisés. Et pourtant, tous les patrons de start-up semblent s'être reconvertis en agents de Century 21 pour trouver des occupants à leurs locaux. Tous avaient surestimé la surface dont ils auraient besoin. Et tous se retrouvent avec des dizaines, voire des centaines, de mètres carrés disponibles. Équipés mais... vides. Désespérément vides.Les start-up sont prises dans des baux 3-6-9 qui sont conclus pour une période de neuf ans et ne peuvent être rompus qu'après trois ou six ans. " Ce type de bail fragilise une entreprise qui cherche des bureaux actuellement, explique Patrick Robin, PDG de LaFormuleweb. Aujourd'hui, nous sommes très peu nombreux dans l'entreprise mais si nous signons un gros contrat de distribution, nous pourrons passer à plus de 20 employés du jour au lendemain. Avec un bail classique, je serais obligé de prendre des locaux que je n'utiliserais pas tout de suite ou peut-être pas du tout. " L'homme a trouvé une réponse à son problème en devenant le sous-locataire de l'agence de communication spécialisée dans les nouvelles technologies Hopscotch. Celle-ci dispose d'un étage complet dans un immeuble, qu'elle met à la disposition de start-up, contre rémunération. " Cette formule ne nous engage pas sur du long terme et nous permet de réaliser de sacrées économies : 75 000 euros, ce qui correspond à 15 % des fonds que nous avons levés ". Mais cette flexibilité à un prix : le locataire peut se faire mettre dehors par le loueur dans des délais beaucoup plus courts que dans un bail classique.Pour les start-up qui sous-louent, l'avantage aussi est de taille. Frédéric Herbinet, PDG de Beweb, louait ses locaux à Mille Mercis il y a encore un mois de cela. " La rationalisation de l'espace nous a permis d'économiser un tiers de notre loyer ". La société va déménager prochainement et prévoit à nouveau de sous-louer ses locaux.
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