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SpiralFrog ouvre enfin son site de musique gratuite

Les internautes nord-américains peuvent désormais télécharger la musique gratuite de ce site, accompagnée de messages publicitaires. Mais le service essuie déjà des critiques.

Annoncé comme mort-né, SpiralFrog vient pourtant bel et bien de démarrer outre-Atlantique son activité de téléchargement gratuit de musique, financé par la publicité. Ces messages commerciaux sont visibles lors du téléchargement des
morceaux et des vidéos. Mais à peine le service inauguré, les critiques ont commencé à fuser de la part de certains internautes américains, les seuls, avec les Canadiens, à pouvoir utiliser ce site pour le moment.‘ Lent, maladroit et trompeur ‘… ‘ Louer ma musique pour 30 jours ? ? ! ! ‘… ‘ Ca ne vaut pas les embêtements ‘.
Voilà le genre de commentaires qu’on l’on peut lire sur la Toile. ‘ Nous avons eu 260 000 visiteurs uniques pendant les trois premiers jours, réplique Joe Mohen, le fondateur du site. Nous allons
représenter la plus grosse source de revenus pour l’industrie de la musique. ‘
Pour lui, l’ouverture du site représente déjà une victoire après presque cinq ans de travail et des rumeurs sur
son devenir à la fin de 2006.En pratique, les internautes doivent d’abord créer un compte gratuit et installer un lecteur. Ils téléchargent ensuite autant de morceaux qu’ils le souhaitent et peuvent les transférer vers un maximum de deux lecteurs MP3
obligatoirement protégés par le système anticopie des contenus numériques (DRM) de Microsoft. Comme c’est souvent le cas pour ce genre de service, l’abonnement doit être rafraîchi tous les 30 jours, au risque de ne plus pouvoir
lire les morceaux téléchargés.

Dix millions d’utilisateurs espérés

Pour l’heure, SpiralFrog propose 800 000 chansons et 3 500 vidéos, principalement issues du catalogue d’Universal (comme le service
Neuf Music, de Neuf Cegetel en France). D’autres accords ont été signés avec des labels indépendants. En
partenariat avec le magazine Billboard et les éditeurs, SpiralFrog propose aussi des actualités sur les artistes. ‘ Nous ne sommes pas seulement un site de musique gratuite, nous sommes un site de
découverte ‘,
affirme Joe Mohen qui annonce aussi de futures fonctions de type réseau social pour encourager les échanges entre membres du site.‘ Notre modèle est : deux tiers des revenus aux ayant droits et un tiers pour nous. Contrairement à MySpace ou YouTube, nous pouvons exiger des tarifs plus élevés, car les annonceurs n’ont pas peur que
leur pub se retrouve à côté de contenus choquants. Contrairement à MTV, nous pouvons cibler les publicités en fonction des utilisateurs ‘,
explique Joe Mohen.Le site compte déjà quelques annonceurs de taille comme l’armée américaine, plusieurs constructeurs automobiles, Colgate et Sony. ‘ Les annonceurs veulent toucher les moins de 35 ans qui sont encore
malléables. Notre but est d’avoir dix millions d’utilisateurs. ‘
‘ SpiralFrog ne dégagera pas assez de revenus de la publicité pour être rentable, affirme de son côté Marc Cohen, fondateur de Lirix, qui croit à la musique financée par la publicité. Sa compagnie a
développé une solution pour embarquer de la publicité dans les morceaux téléchargés. Ce sera comme à la radio avec des publicités jouées entre les morceaux de façon aléatoire. ‘Les internautes français, qui
goûtent déjà à des services de musique gratuite comme Deezer dans l’Hexagone, devront encore patienter avant d’accéder à SpiralFrog.
‘ Nous devons convaincre les maisons de disques d’accepter un pourcentage plutôt qu’un prix fixe ‘, explique Joe Mohen. Mais déjà les internautes nord-américains ont accès à de nombreux
artistes français.

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Isabelle Boucq