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SPDY : le protocole de Google qui accélère le Web

Créé par Google, le protocole SPDY pour accélérer le chargement des pages Web gagne en popularité. Pris en charge par Chrome, Firefox et Twitter, il est en compétition avec un protocole de Microsoft pour être inclus dans HTTP 2.0, le futur d’Internet.

Datant de 1990, le protocole HTTP commence à se faire vieux. C’est ce que pense Google qui a voulu le booster en créant en 2009, SPDY, prononcé speedy (rapide), un nouveau protocole de communication capable d’accélérer jusqu’à 50 % le chargement des pages Web tout en assurant un cryptage TLS de la connexion.

Ce n’est pas un protocole de substitution à HTTP, mais plus une surcouche d’optimisation s’activant à l’ouverture d’une session. Ce protocole de niveau 7 (niveau application dans le modèle OSI, comme HTTP) est capable de travailler avec TCP, un protocole de niveau 4. SPDY propose de diminuer les latences de chargement des pages Web en multiplexant les requêtes sur la même connexion TCP avec gestion de priorité des requêtes et compression des en-têtes HTTP. 

Firefox 11 et Chrome compatibles

SPDY n’est pas encore un protocole standard, mais un groupe travaille à sa standardisation. Pour que le protocole fonctionne, il faut que le navigateur et le serveur Web soient compatibles.

Du côté des navigateurs, Google Chrome et Chromium sont compatibles, ainsi que Firefox 11 (même si le protocole n’est pas activé par défaut) et SeaMonkey 2.8. SPDY sera activé par défaut dans Firefox 13.

Du côté des sites Internet, le nombre de sites compatibles est encore limité. C’est le cas de certains services Google, Google Search, Gmail, et d’autres encore qui utilisent un cryptage SSL. Twitter a activé SPDY sur ses serveurs ce mois-ci. D’autres projets open source, comme le serveur Web Jetty 7.6.2, sont devenus compatibles SPDY.

Microsoft applaudit Google, mais propose mieux

Microsoft reconnaît la valeur du travail de Google, mais propose mieux : HTTP Speed + Mobility, une combinaison de SPDY et de Websocket, une technologie en cours de standardisation par le W3C qui permet une communication bidirectionnelle entre le serveur Web et le client, que ce soit un navigateur ou une application mobile, ce que ne ferait pas SPDY.

L’IETF (Internet Engineering Task Force) qui définit le standard du Net, se réunit cette semaine pour débattre de plusieurs standards pour le futur HTTP 2.0. Microsoft va donc proposer HTTP Speed + Mobility et Google SPDY pour définir ce que sera le futur d’Internet.

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Alexandre Salque