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Sony Alpha A9 Mark II, un boîtier qui cible les photographes de presse sportive

Simple mise à jour de l’Alpha A9, cet Alpha A9 Mark II améliore surtout les éléments qui sont importants pour les photojournalistes de sport. A l’approche des J.O. de Tokyo en 2020, Sony s’est ainsi focalisé plus sur les fonctions réseau que sur les performances

Le nouvel Alpha A9 Mark II de Sony n’est pas un boîtier majeur photographiquement parlant. Du point de vue des performances pures, le boîtier plein format le plus cher de la gamme des Alpha de Sony n’améliore les performances de son aïeul l’Alpha A9 qu’à la marge. La stabilisation mécanique passe de 5 vitesses à 5,5 vitesses, la durée de vie de la batterie est améliorée de 6%, le boîtier est un peu plus renforcé puisqu’il s’inspire de l’A7R Mark IV récemment annoncé et l’obturateur mécanique passe à 10 i/s (contre 5 i/s par le passé, mais l’obturateur électronique est toujours à 20 i/s). Le processeur Bionz X a aussi été amélioré – ou ses algorithmes peaufinés – et l’autofocus déjà fulgurant serait un poil plus rapide, la détection des visages itou. Le viseur électronique sans passage au noir (black-out free) qui turbinait déjà à 120 i/s serait enfin encore plus réactif. 

Ajout de fonctions réseau…

Des ajustements qui ne mériteraient pas la mention de « Mark II » selon les sauts de qualité auxquels nous a habitué Sony, s’il n’y avait rien d’autre derrière. Or, il y a bien de véritables améliorations, mais elles concernent moins la qualité d’image qui devrait être peu ou prou la même – même capteur, processeur similaire – que les fonctionnalités. Et plus particulièrement celles qui concernent les photographes de presse, principalement sportive.

Car 2020 est l’année où Tokyo, capitale d’un Japon champion du monde des appareils photo, sera hôte des jeux Olympiques. Et la marque nippone, qui compte bien placer des photographes « Sony » à côté des traditionnels « Canon » et « Nikon », a amélioré ce dont ont besoin les photojournalistes sportifs. Des photographes qui peuvent déjà compter sur la rafale avec suivi la plus rapide du monde et sur une excellente montée en hautes sensibilités avec l’A9, mais qui étaient frustrés par ses fonctions réseau. Car il faut savoir que nombre d’entre eux, notamment autour des stades, shootent en mode connecté. Or, la prise réseau de l’A9 est une simple prise 100 Mbit, ce qui fait un peu léger quand on envoie une avalanche de photos de 24 Mpix !

Pour faciliter le travail du photographe

L’Alpha A9 Mark II intègre ainsi une prise Ethernet gigabit (1000 Mbit/s soit jusqu’à 125 Mo de données par seconde), décuplant ainsi le débit de l’appareil à destination des desks de triage d’images. La connexion Wi-Fi passe aussi la seconde puisque, en plus du 2,4 GHz, Sony a offert à son bébé une compatibilité avec les réseaux sans fil 5 GHz (compatibilité 802.11 a/b/g/n/ et ac en 5 GHz), de quoi notamment améliorer la portée. le constructeur a aussi ajouté des fonctions que l’on retrouve sur les boîtiers concurrents de type Nikon D5 ou Canon 1DX Mark II telles que la prise de notes audio (que le photographe peut envoyer avec les photos comme notes pour les éditeurs) et le paramétrage de dossiers FTP sur un fichier présent sur la carte SD. En parlant de FTP, l’A9 Mark II gère désormais la version sécurisée FTPS (SSL ou TLS).

Toutes ces fonctions n’ont qu’un but : accélérer le flux de travail du photographe afin qu’il se concentre sur son travail de prise de vue. Dans son communiqué, Sony met d’ailleurs en avant la gestion fine des mémos vocaux – qui peuvent être envoyés avec les photos de manière automatique – en précisant que cela permet aux photographes de « prendre des photos et transférer leurs images sur un serveur distant (et les informations attenantes, ndr) sans jamais avoir à utiliser un smartphone ». Ce d’autant plus que l’A9 II peut être paramétré pour envoyer les photos par Wi-Fi via le téléphone, même en étant éteint.

Comme l’A9 premier du nom, l’A9 Mark II est équipé d’un capteur « empilé » (avec de la RAM au dos même du capteur) de 24 Mpix, capable de débiter 20 images par seconde en obturateur électronique sans aucun passage au noir dans le viseur. Le tout avec un suivi AF des corps et de l’œil (Eye AF, paramétrable en auto/gauche/droite) sur des rafales allant jusqu’à 361 images consécutives en JPEG (239 en RAW).

Les « civils » détenteurs d’un Alpha A9 de première génération n’accorderont sans doute aucun intérêt à cette évolution du boîtier. Les photographes de l’AFP, AP, Reuters, Sipa et les autres eux, doivent déjà saliver face à des fonctions qui n’ont qu’un seul but : accélérer et faciliter leur travail sur un terrain (l’information) où chaque minute compte.

Le Sony A9 II sera disponible à partir du mois d’octobre en Europe au tarif de 5400 euros.

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