SMSI : la Société de l'information dans l'impasse
Dialogue de sourd entre Nord et Sud sur le financement des nouvelles technologies et la liberté d'expression sur Internet. Le premier Sommet mondial de la société de l'information (SMSI) présente tous les symptômes d'un rendez-vous manqué.
La réduction de la fracture numérique devra attendre
De cette initiative, il ne reste aujourd'hui plus grand chose. Tout juste un ' calendrier pour la solidarité numérique ' qui ' prévoit simplement que l'Union européenne, le Canada et le Japon étudieront d'ici à décembre 2004 l'utilité d'un tel fonds ', a précisé Marc Furrer, chef de la délégation suisse aux réunions préparatoires, dans des propos rapportés par l'AFP.Concrètement, dans l'immédiat, le continent africain est invité à financer lui-même la réduction de la fracture numérique, qui l'éloigne chaque jour un peu plus des pays riches. Le camouflet est de taille pour tous ceux qui avaient, peut-être naïvement, placé un peu d'espoir dans le SMSI.Parmi les chefs d'Etat et de Gouvernement, on ne compte plus les désistements (Gerhard Schroeder pour l'Allemagne, Luiz Inacio Lula Da Silva pour le Brésil...). En revanche, certains autocrates, mis au banc d'une partie de la communauté internationale, tel le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, ont fait le déplacement à Genève.Aujourd'hui, le seul document constructif est sans doute la déclaration de principes et le plan d'actions élaborés par les responsables locaux (maires...) du monde entier à l'issue du Sommet mondial des villes, qui s'est tenu les 5 et 6 décembre derniers à Lyon. Ce document sera présenté aux chefs d'Etat et de Gouvernement présents à Genève.Il prône le développement de programmes de coopération centralisés entre les villes et les régions. Il reconnaît la liberté de communiquer, l'accès égalitaire aux connaissances, et la solidarité numérique pour lutter contre l'exclusion.Et constitue, in fine, une véritable lueur d'espoir pour atteindre d'ici à 2015 l'ambitieux objectif que se sont fixé les Nations unies : connecter lensemble des villages de la planète à Internet. Un défi que les élus locaux seront sans doute plus à même de relever que des Etats aux positions inconciliables.-
Ben_
En résumé c'est ce qu'a dit, hélas, le president Chirac lors de sa visite en Tunisie.Il est révoltant de penser ainsi et si, tel était le cas, on ne pourrait jamais assiter à l'avènement des NTIC dans les pays du tiers et quart monde. Ce monde ne serait d'ailleurs que plus marginalisé.
Et, au contraire, l'accès à la connaissance ne peut que contribuer à résoudre le fléau de la faim dans le monde, ne serait ce qu'en sensibilisant et en mobilisant la communauté internationale... -
Toh
Favoriser l'accès des pays du Sud aux TIC n'est pas incompatible avec l'aide au développement sur d'autres plans (politique, économique, etc.).
Régler les problèmes de faim et de maladies peut évidemment sembler prioritaire, mais le règlement de ces problèmes majeurs passe, dans bon nombre de pays, par un règlement préalable de questions politiques (mise en place de régimes démocratiques qui ont plus de chances de permettre un accès équitable aux ressources...).
Or, l'accès à l'information (particulièrement numérique - donc mondiale), en permettant une plus grande liberté d'expression (et plus généralement de communication), est un moteur important pour l'évolution démocratique. Si les régimes habituellement décrits comme "peu démocratiques" limitent de façon autoritaire l'accès à Internet, c'est bien plus pour garantir leur pouvoir local que par idéologie (anti-américaine, etc.)...
Et même dans les pays politiquements plus stables, l'accès aux TIC est un moyen de retrouver une place privilégiée sur le plan international : permettre aux enseignants/chercheurs de publier leurs travaux et d'accéder à ceux des autres, favoriser les échanges culturels et donc l'ouverture d'esprit...
Mais il est clair que ce développement du numérique dans le Sud doit s'accompagner (pour peu que l'on souhaite s'approcher d'un meilleur équilibre mondial) de quantités d'autres décisions de fond qui toucheront aussi bien les pays du Sud (annulation de la dette, commerce équitable, tourisme éthique...) que ceux du Nord (décroissance soutenable...). -
tomtom_
L'accès à l'information numérique est elle une nécéssité aujourd'hui pour les pays les plus pauvres ?!? N'avons nous pas autre chose à faire pour les aider ?!? Des millions de personnes meurs de faim encore aujourd'hui, ce n'est pas l'accès à la connaissance qui va résoudre ce fléau !! Vous croyez que les personnes dans le besoin des pays les plus retranchés pourront commander leur nourriture "on line" grace au net ?!? Je necrois pas...car ceci ne profitera qu'aux "grosses gueules" des pays du tiers monde...
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richard kalonji
je pense que c est plus un probleme des dirigeants qu autre chose.
ne perdont pas non plus de vue que les politiques sont passés maitres en manipulation de l information -
liberte_
la liberte de l'information et l'acce a la connaissance n'est pas pour demain
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