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SkyDSL fait de l’?”il aux oubliés de l’ADSL

La société allemande propose du haut débit par satellite dans l’Hexagone. Une solution à considérer en attendant des technologies tel le WiMAX.

Modèle européen en matière de développement de l’ADSL, la France compte encore une partie de sa population exclue de cette technologie d’accès à haut-débit à Internet. Souvent estimée à 10 %, cette proportion serait
en réalité supérieure.En attendant le
WiMAX ou les
courants porteurs en ligne,
le satellite est le seul moyen dans l’immédiat de proposer du haut-débit aux habitants des ‘ zones blanches ‘. Plusieurs fournisseurs se disputent ainsi les
‘ oubliés ‘ du haut-débit, tels le français Astranet, l’italien Netsystem ou l’allemand SkyDSL.Ce dernier, filiale du groupe de télécommunications allemand Teles, était jusqu’ici surtout actif dans les pays germanophones, soit l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse alémanique, où il compte 20 000 clients. Aujourd’hui, la
France ?” SkyDSL y revendique seulement 1200 abonnés à ce jour ?” devient une priorité. L’entreprise espère voir grimper ce chiffre à 25 000 d’ici à douze mois. Elle estime aujourd’hui que 8 millions de Français ne
peuvent pas recevoir l’ADSL.Et l’arrivée de technologies comme le
Re-DSL, qui permet d’augmenter la portée de l’ADSL, ne l’inquiète pas vraiment. Car, selon la société, elle ne permettra pas d’atteindre un taux de couverture de 100 %. Le
service de SkyDSL est, lui, accessible immédiatement dans tout l’Hexagone, grâce aux satellites Eurobird3 et Telecom2D d’Eutelsat.

Inadapté au peer-to-peer et au jeu en réseau

SkyDSL s’attache désormais à mettre en place un vrai réseau physique de revendeurs-installateurs, en privilégiant logiquement les zones où l’ADSL est à la traîne. Il compte aujourd’hui une trentaine de partenaires. Autre idée pour
séduire les clients : jusqu’à la fin du mois d’octobre, l’installation (49,90 euros) est offerte, ainsi que le matériel nécessaire (cartes PCI pour PC ou modem et l’antenne parabolique). SkyDSL n’a pas prévu, pour le moment, de s’adresser
particulièrement aux collectivités territoriales.Séduisante, la solution satellitaire souffre néanmoins d’une limite notable. SkyDSL et ses homologues ne se présentent pas comme des fournisseurs d’accès à Internet au sens classique, mais plutôt comme des accélérateurs de connexion en
bas-débit. En effet, ce genre de prestataire assure seulement le téléchargement des données vers l’ordinateur du client. Les débits descendants, chez SkyDSL, sont compris entre 1 Mbit/s et 16 Mbit/s. La voie montante
(upload), c’est-à-dire les données envoyées par l’utilisateur (mail, interrogation de sites Web, chat…), empruntent la ligne téléphonique classique, soit du bas-débit. Le client doit donc impérativement
conserver son compte auprès d’un FAI, ainsi qu’un abonnement au réseau téléphonique, payé à France Télécom. Et il doit, débit montant oblige, quasiment renoncer à des applications, comme le peer-to-peer ou le jeu en réseau.Des solutions bidirectionnelles existent bien, où l’envoi et la réception des données sont prises en charge par le satellite. Mais elles sont, de par leur coût, réservées aux entreprises. ‘ Ce n’est pas
envisageable pour un marché de masse ‘,
indique Franck Agier, directeur commercial de Chrysalide Conseil, partenaire de SkyDSL pour la mise en place du réseau de distribution français. Pour compenser cette contrainte, SkyDSL
propose des services ‘ off-line ‘, soit le transfert de données sans avoir à se connecter en bas-débit : e-mails reçus, ou encore le contenu de certains sites sélectionnés, avec une actualisation quotidienne.

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Guillaume Deleurence