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SFR décroche les portables d’AOL

Le fournisseur d’accès à Internet va distribuer les services téléphoniques de SFR, sans pour autant devenir opérateur de mobile virtuel.

Après Bouygues Telecom et Universal Music, Orange et M6, un nouveau couple voit le jour dans le marché de la téléphonie mobile avec l’association AOL-SFR. Pas question ici,
au contraire de ce qui unit SFR et NRJ, de MVNO (opérateur de mobile virtuel), mais plutôt d’un simple accord de distribution entre le FAI et l’opérateur mobile, titulaire d’une
licence UMTS.Dès la rentrée 2005, AOL commercialisera auprès de son parc d’abonnés (1,2 million de clients), les services GSM, GPRS et 3G de SFR à des conditions tarifaires préférentielles.Le FAI sera rémunéré à la commission en fonction du nombre d’abonnements distribués. La nouvelle offre sera commercialisée sous les deux marques SFR et AOL. Mais, dans un premier temps tout du moins, le FAI n’envisage pas d’offre
conjointe tout compris (forfait d’accès à Internet et forfait mobile). ‘ Il ne s’agit que de revente d’offres spécifiques ‘, précise Bénédicte Lucien-Brun chez AOL.

Un objectif modeste pour AOL

D’un point de vue logistique, SFR prendra en charge la facturation des abonnés et gardera la propriété des fichiers clients. Ce partenariat devrait viser en priorité les communautés très actives sur AOL et un public jeune. Passé la
phase de lancement, certains services d’AOL (messagerie instantanée AIM, AOL Mail, AOL Photos, AOL Radio) seront intégrés aux offres mobiles de SFR/AOL.Pour cette opération, AOL table sur un objectif modeste de 100 000 à 150 000 abonnés sur deux ans. Une goutte d’eau, comparé au parc total d’abonnés au téléphone mobile, qui avoisine désormais les 45 millions en
France. ‘ Nous n’avons pas pour ambition de concurrencer les opérateurs mobiles qu’ils soient ou non MVNO ‘, précise Bénédicte Lucien-Brun.Mais pour AOL, qui se définit désormais non plus comme un FAI mais comme un ‘ fournisseur de services de communication ‘, cet accord avec SFR permet de se positionner à peu de frais sur le
marché du mobile. Quant à SFR, il trouve ici un énième débouché (la liste étant loin d’être close) pour tenter de rentabiliser ses réseaux et les investissement colossaux consentis pour le développement de l’UMTS (téléphonie mobile de troisième génération).

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Philippe Crouzillacq