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Salon Cartes 99 : de la carte à puce à la Smart card

A l’occasion du salon Cartes 99, qui avait revêtu la forme d’une grande vitrine technologique, les fabricants de cartes à puce ont montré tout leur savoir-faire. Mais les applications ne sont pas encore au rendez-vous.

La technologie est prête. Les standards se mettent en place. Les outils de développement des applications existent. Seules ces dernières manquent encore à l’appel… C’est ce que l’on a pu constater à l’occasion du salon Cartes 99, qui s’est déroulé du 16 au 18 novembre à Paris. Ce sont pourtant les applications qui vont tirer le marché des cartes à puce.

Des cartes intelligentes qui peuvent se passer de lecteurs

Les analystes prédisent des taux de croissance annuels records, pouvant atteindre de 35 à 45 %. Si, selon Gemplus, près de 4 milliards d’unités doivent être distribuées en 2000, pour son concurrent Schlumberger, il pourrait n’y en avoir que 2,15 milliards. La carte téléphonique affichera les scores les plus faibles, en particulier à cause de l’explosion du GSM. A l’inverse, la plus forte progression est pronostiquée pour les jeux, les cartes d’identité et d’authentification, les transports, les banques ainsi que les cartes de fidélité. Le flou entoure toujours ces Smart cards capables de contenir plusieurs applications différentes et une minibase de données. Ainsi, on ne sait pas encore bien qui les délivrera, quelles applications pourront y être placées ni comment il faudra procéder pour cela. En attendant, les constructeurs ?”uvrent à l’établissement des standards, décisifs pour assurer l’interopérabilité des cartes, des lecteurs et des applications. Lors du salon, chacun a également fait part de ses nouveautés. Schlumberger a ainsi annoncé Cryptoflex e-gate, la première carte qui se connecte directement à l’ordinateur. Elle contient , en outre, toute l’électronique nécessaire à la transmission, puisque le jeu de composants lui-même est compatible avec l’interface USB (Universal serial bus). La connexion se fait sans lecteur, à l’aide d’un câble muni d’un connecteur USB, à une extrémité, et d’un connecteur destiné à recevoir la carte, à l’autre. Le constructeur dévoilait également son module WAP (Wireless application protocol) ; multitâche, il permettra de recevoir des appels pendant les transactions. Microsoft a profité du salon pour exposer le Windows SmartCard Toolkit. Cet outil offre la possibilité de développer des applications de sécurisation par Smart cards sur les postes et les réseaux Microsoft, à partir de Visual Basic 6.0. La firme de Redmond a aussi développé un système d’exploitation 8 bits multi-applications, baptisé Windows for SmartCard. Gemplus fait partie des plus intéressés et vient de présenter GemShield, la première carte à puce Windows. Elle repose sur Windows for SmartCard 1.0, possède 32 Ko de mémoire et utilise les méthodes de chiffrement DES (Data encryption standard), 3DES, RSA 512 et 1 024 bits. Sa programmation peut s’effectuer via le SmartCard Toolkit. Gemplus continue cependant de miser avec succès sur la JavaCard, avec sa gamme de produits GemXpresso, une technologie qui vient d’être choisie par sept banques françaises.

Un système pour sécuriser le paiement de la musique sur Internet

Difficile, enfin, de parler du salon Cartes 99 sans évoquer l’inventeur de la carte à puce, Roland Moreno. Il est toujours actif, et sa société, Innovatron, proposait Discosite, un système destiné à sécuriser le paiement de la musique sur Internet. La société vient de signer un accord de licence avec Gemplus dans le cadre de son produit GemCore.

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Alain Coupel