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Rouge & Blanc fonde la qualité de service sur des outils personnalisés

Ce spécialiste du vin sur Internet fait de la qualité de service une priorité. Il s’appuie sur des outils simples, souvent mis au point en interne, mais qui répondent exactement à ses besoins.

La société toulousaine Rouge & Blanc vend du vin sur Internet au grand public. Née mi-97, peu avant son site Web, la firme a été fondée par quatre personnes sur une idée de Xavier Boyreau, informaticien et passionné de viniculture. Avec l’objectif de la qualité, qu’il s’agisse du choix des produits, de la logistique, du suivi des commandes, ou bien entendu de l’informatique ?” indispensable lorsqu’on garantit une livraison en deux jours, voire trois heures sur Paris.Pour ce qui est du système d’information, pragmatisme et simplicité tiennent lieu d’outils d’administration. “Un outil d’administration de type framework, comme OpenView d’HP, par exemple, exige qu’une personne le surveille et le maîtrise, explique Pierre-Yves Bonnetain, directeur technique et cofondateur de Rouge & Blanc. Ce qui nous importe, c’est de savoir si certains types de requêtes mettent trop de temps pour être traités. Un framework ne serait pas suffisamment personnalisé.”Le système d’information de Rouge & Blanc se compose, d’une part, de l’application Web développée en interne sur un serveur Apache sous Linux pour le front office, hébergée chez MipNet (Midi-Pyrénées Network). D’autre part, le c?”ur du système de gestion, localisé, lui, chez Rouge & Blanc, s’appuie depuis 1999 sur le progiciel de gestion intégré Navision Financials, de Navision Software. “Nous avons choisi dès le départ de séparer physiquement les deux environnements, et de faire en sorte que les deux soient autonomes en cas de défaillance de la liaison”, insiste Pierre-Yves Bonnetain. L’entreprise va donc jusqu’à dupliquer la base de données des clients et des commandes via un système de mirroring simple : tous les quarts d’heure, les deux bases sont mises à jour. “Dès que nous le pourrons, nous rapatrierons tout le système chez nous, pour plus de sécurité.”Mais pour l’instant, la firme continue de s’appuyer sur Mipnet, dont le contrat vient d’être renouvelé, suite à un nouvel appel d’offres, avec un cahier des charges beaucoup plus exigeant que lors du démarrage. Notamment, les temps de réponse ne doivent pas dépasser 100 millisecondes.

Une réserve de quinze machines

” Dès nos débuts, nous nous sommes aperçu que, de temps en temps, notre site devenait inaccessible sans que nous comprenions pourquoi, raconte Pierre-Yves Bonnetain. Nous avons développé des outils de contrôle qui consistent tout simplement à envoyer des requêtes vers notre site et vers d’autres. “ Le front office compte quatre serveurs, dont trois applicatifs et un pour la base de données. Rouge & Blanc a donc signé un contrat d’intervention 24 heures sur 24, sous quatre heures, avec redémarrage du système. Mipnet dispose d’une quinzaine de machines en réserve, en cas de véritable panne. Un dispositif d’équilibrage de charge qui s’appuie sur un routeur Cisco et son logiciel Local Director assure une optimisation de l’exploitation de l’ensemble. Les serveurs se surveillent aussi les uns les autres. Là encore, les moyens sont simples mais efficaces.Rouge & Blanc a mis au point une liste de requêtes qui exercent un panel de fonctions spécifiques. Si un serveur met plus de cinq secondes pour répondre, il est tout simplement redémarré. “Il faut que ce soit simple, insiste Pierre-Yves Bonnetain. A la rigueur, savoir quel est le taux d’occupation mémoire de tel ou tel serveur, par exemple, nous importe moins que de savoir que tout marche.” Enfin, le contrat avec Mipnet garantit une bande passante réservée de 128 Kbit/s au minimum.En termes de sécurité, la société finalise le choix d’un pare-feu du marché. Mais, spécialiste du domaine, Pierre-Yves Bonnetain veut anticiper et fait preuve d’une grande exigence sur les contrôles au sein même du développement. “Lorsqu’un internaute passe du mode consultation au mode commande par exemple, un contrôle est effectué. Si nous avions choisi un progiciel de commerce électronique du marché, nous n’aurions ni cette garantie ni la maîtrise des fonctions.”L’administration du système de gestion, quant à elle, s’appuie surtout sur les personnes présentes. “Nous sommes en phase de développement et nous travaillons en permanence sur le serveur Navision, explique Pierre-Yves Bonnetain. Et donc, en cas de problème, nous nous en apercevons très vite.” D’autant qu’aucune commande de vin n’est passée automatiquement de chez Rouge & Blanc vers ses stocks, et ne sollicite les serveurs aux heures non ouvrables. Enfin, deux PC de réserve pallient les défaillances éventuelles de l’un des vingt postes de travail, avec une priorité pour les machines de l’administration des ventes. “De plus, pour mieux gérer le parc, nous cherchons à homogénéiser matériels et logiciels. Et nous pourrions faire appel à une solution de location évolutive.”

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Emmanuelle Delsol