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Réseaux 4G : planche de salut pour les opérateurs mobiles

Sous la pression des prix bas, les opérateurs vont ouvrir leurs réseaux mobiles 4G. L’occasion pour eux de mieux monétiser le haut débit et l’usage de données.

En cadeau de Noël, les trois grands opérateurs mobiles rivaux de Free s’apprêtent, en cette fin d’année, à lancer commercialement leurs offres et leurs réseaux cellulaires 4G. SFR ouvrira son réseau 4G à Lyon le 28 novembre prochain et à Montpellier, le 18 décembre. Orange a déjà déployé des antennes-relais ad hoc à Marseille, Nantes et Lyon et devrait ouvrir son réseau haut débit mobile aux abonnés avant la fin de l’année. De même Bouygues Telecom, qui teste un réseau à Lyon, doit dévoiler ses forfaits mobiles 4G d’ici Noël.

Ces lancements commerciaux seront le prétexte pour les opérateurs de mieux valoriser le très haut débit mobile et de se distinguer de Free Mobile, jusqu’au moment où celui-ci arrivera à son tour avec ses propres offres 4G. On peut s’attendre à des forfaits 4G avec des plafonds mensuels de données à 6 Go, voire plus et des tarifs plus élevés que les forfaits 3G. On devrait s’approcher, en terme de tarif, des offres 3G+ dévoilés à l’automne.

Comme l’ont montré leurs derniers chiffres trimestriels, les trois rivaux de Free Mobile sont pris en tenaille entre des forfaits bas qui diminuent leur revenu alors que la consommation de données augmente.

Les opérateurs doivent mieux monétiser le haut débit

Commentant cette situation lors de la conférence de l’Idate, qui s’est tenue à Montpellier le 14 et 15 novembre, Stéphane Richard, PDG d’Orange, a affirmé : « Le prix d’un forfait mobile en France est quatre fois plus faible qu’aux USA et deux fois moins cher qu’au Royaume-Uni. Pour nous, la perte de revenu moyen par utilisateur que nous allons subir est de 20 % pour 2012 et 2013 ».

Lors de cette même conférence, Jean-Ludovic Silicani, président de l’Arcep, notait qu’il appartenait aux opérateurs de « saisir une opportunité de sortie par le haut » avec la 4G : l’exemple du marché américain montre que le passage au très haut débit mobile peut être « l’occasion de mieux monétiser la consommation de données qui est devenue primordiale dans les attentes des utilisateurs ».

« Nous devrons changer profondément notre structure de prix, enrichir notre accès, sauf à être dans l’incapacité de tenir nos investissements. Cela ne veut pas dire augmenter les prix des services offerts aux clients, mais donner de la valeur aux services que nous leur proposerons demain. C’est en apportant de nouveaux services comme la 4G, le sans-contact, le Cloud, que nous pourrons retrouver des relais de croissance », a conclu Stéphane Richard.

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Frédéric Bergé