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Réaction syndicale: la protection sociale n’est pas le souci majeur des start -up

Gilles Desbordes, secrétaire national de la Fédération des services CFDT, porte un regard nuancé sur le développement des start-up.

“La dimension conviviale domine au début. Les jeunes employés se fédèrent sur des projets nouveaux. C’est un salariat atypique, joyeux, vierge de toute culture d’entreprise, peu motivé par le maintien des droits.”Les syndicalistes observent que les problèmes sont réglés individuellement par les patrons. D’autant que cela va dans le sens d’un individualisme sociologiquement ancré chez les jeunes.

“Mais ce mode de règlement se périme en trois ou quatre ans pour les salariés”, précise le responsable CFDT. Il note par ailleurs une tendance récurrente de la hiérarchie à imposer les dépassements horaires, que les salariés ne maîtrisent donc plus.Ces premiers grincements sont suivis par d’autres. ” Les ressources humaines sont mal, voire pas du tout gérées. Qu’en est-il des mutuelles, de la subrogation de salaires en cas darrêt maladie ? Les start-up manquent de rigueur dans la gestion du personnel. Economie virtuelle ? Les individus, eux, ne sont pas virtuels. La preuve ? Ils travaillent. “

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Philippe Thireau