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Quel opérateur choisir pour alléger sa facture téléphonique ?

Pour ne pas se tromper d’opérateur alternatif, il convient d’analyser de manière précise son profil de consommation et de vérifier les différents systèmes tarifaires. Sans oublier la qualité de service et la capacité d’évolution technologique du prestataire.

Après trois ans de dérégulation, les PME et les grands comptes n’hésitent plus à changer d’opérateur. Selon une étude menée par IDC auprès de 300 entreprises françaises, 82 % d’entre elles classent les réductions tarifaires en tête de leurs préoccupations, 68 % privilégient la possibilité de renégocier des contrats avec leur opérateur actuel et 43 % mettent en avant une amélioration de la qualité de service. Alléger sa facture téléphonique est donc aujourd’hui un facteur prioritaire dans le choix d’un opérateur. Mais il faut savoir qu’il reste très difficile de chiffrer correctement les économies réalisables, compte tenu des systèmes de tarification de plus en plus complexes (crédits temps, offres groupées, etc.) et de l’implantation géographique même de l’entreprise (zones de voisinage, etc.).

1. Bien analyser son profil de consommation

En premier lieu, l’entreprise doit connaître son profil de consommation. Celui-ci correspond à la ventilation des appels selon leur destination (locale, nationale, internationale, vers les mobiles et numéros spéciaux), leur nombre, leur durée et leurs coûts. Ensuite, il faut analyser les communications dans leur ensemble. Or, comme l’explique Gilles Bragadir, directeur d’Optitel, société de conseil en télécommunications d’entreprise. “Il est très difficile de faire le choix d’un opérateur à la seule étude d’une facture de France Télécom, aussi bien renseignée soit-elle en volume de communications, en durée et en coûts pour les destinations principales “. Pour procéder à cette analyse, l’entreprise a plusieurs solutions. Elle peut acquérir les logiciels de taxation des PABX les plus récents pour remonter des informations sur la durée de l’appel, l’appelant, etc. Ces systèmes requièrent un gestionnaire télécoms en entreprise et impliquent d’intégrer des bases de données tarifaires.Autre solution, l’entreprise peut se tourner vers des sociétés de services comme Consotel ou Optitel, qui, à partir de logiciels puissants, recalculent le coût de chacune des communications en tenant compte des arcanes de tarification des opérateurs, afin de proposer la solution la plus intéressante. Le recours à ces prestataires, rémunérés sur honoraires ou sur un partage de l’économie, ne se justifie cependant que pour des entreprises affichant, à l’année, une consommation téléphonique importante. Les autres pourront se tourner vers les sites Internet de simulation tarifaire gratuits qui permettent d’effectuer une première sélection d’opérateurs.

2. Apprendre à déjouer les pièges

Pour bien comparer le prix d’une communication chez différents opérateurs, il faut prendre en compte plusieurs critères comme l’heure de l’appel, sa destination, les coûts du crédit temps et du pas de facturation, les différentes zones de voisinage, les heures pleines, creuses, etc.Ces opérateurs proposent, par ailleurs, de plus en plus d’offres groupées qui rendent les comparaisons encore plus difficiles. Il faut donc apprendre à déjouer ces pièges de tarification, se méfier des offres forfaitaires, intéressantes uniquement si l’on connaît précisément ses consommations, et ne pas hésiter à négocier quant au volume des communications.

3. Étudier la qualité de service

Une entreprise doit aussi s’assurer de la qualité de transmission des communications. Nombreux sont les opérateurs qui ont investi dans la QoS et ont des offres de services diversifiées : voix sur IP, numéros en coûts partagés, accès à la boucle locale directe, dégroupage immédiat, etc. Le marché évoluant très vite, il est conseillé d’éviter de se lier à un opérateur qui ne serait pas capable de faire évoluer son réseau et son offre de services dans le temps.

4. Éviter de jouer la carte multi-opérateurs

Choisir plusieurs opérateurs implique de découper l’offre d’un prestataire et d’assembler différentes formules. Cela nécessite une expertise en interne pour assurer la veille tarifaire. En utilisant les fonctions de présélection des PABX, on peut en toute transparence basculer d’un opérateur à l’autre. Mais en contrepartie, le risque est d’annihiler complètement l’effet volume que l’on peut avoir en confiant la totalité de sa téléphonie à un seul prestataire. Ce choix est davantage conseillé aux grands comptes qui en ont les moyens ou aux entreprises dont l’activité est liée à des marchés précis à l’international.

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Catherine China