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Quatre start-up à suivre : Metacafe rémunère les créateurs de vidéos (2/4)

Cette semaine, 01net. se penche sur quatre start-up américaines. Aujourd’hui, zoom sur Metacafe avec son cofondateur, Eyal Hertzog.

Certains le promettent depuis longtemps, Metacafe l’a fait. Il a été l’un des tout premiers sites de partage de vidéos à rémunérer les contributeurs pour leur création. Ayant modifié la donne des sites de user-generated
content
(contenu généré par les utilisateurs), il attire de plus en plus d’internautes. En dix mois, près de quatre cents contributeurs ont reçu au total plus de 500 000 dollars, soit 362 000 euros.Selon le cofondateur de la start-up, Eyal Hertzog, ce modèle économique incite les contributeurs à produire un contenu original pour augmenter leur audience et leur rémunération.01net. : Quel est votre parcours ?


Eyal Hertzog : Je programme depuis que j’ai sept ans. En 1998, j’ai fondé Contact Networks, un des premiers sites de ‘ réseautage ‘
[social networking,
NDLR] du type LinkedIn. En même temps, je suis musicien. Avec Metacafe, je combine mon intérêt pour la création et pour Internet.Que cherchiez-vous à faire en créant Metacafe ?


Je voulais concevoir un espace où les créateurs pourraient poster leur travail et où le meilleur pourrait ressortir du lot. C’était après Napster et Kazaa, et nous ne voulions pas nous concentrer sur la musique de peur des
dérapages. De toute façon, la vidéo est un support parfait pour Internet.


Au début, nous avions simplement développé une application client fonctionnant sur le principe du peer to peer. Mais, il y a trois ans, nous avons lancé le site, parce que l’argent rentrait pour financer les
projets Internet en même temps que les coûts baissaient.Quelles ont été les évolutions majeures du site en trois ans ?


Nous pensons que les créateurs doivent être récompensés pour leur travail. En octobre 2006, nous avons donc lancé un programme pour les rémunérer. S’ils peuvent attirer au moins 20 000 internautes, ils sont payés cinq
dollars (soit environ 3,50 euros) à chaque fois que 1 000 personnes regardent leur vidéo. Le principal contributeur du moment a déjà touché 43 000 dollars (31 000 euros).Cette rémunération affecte-t-elle le contenu ?


Oui. Les créateurs cherchent la formule gagnante pour attirer un public. Nous avons ainsi assisté à l’arrivée de beaucoup de vidéos de ‘ trucs et astuces ‘. Il est plus difficile de faire rire et pleurer. Mais
c’est en constante évolution.Qui sont ces contributeurs ?


Ce sont des indépendants. D’ailleurs, ils nous donnent le droit de redistribuer leurs contenus sur d’autres plates-formes. Nous aurons bientôt des annonces à faire dans ce domaine. Quant aux studios et aux professionnels, ils
préfèrent utiliser le Producer Program [programme pour les producteurs, NDLR], qui n’est pas rémunéré mais grâce auquel ils peuvent poster de courtes vidéos.Comment sont traitées les vidéos qui sont envoyées à votre site ?


D’abord, nous avons 100 000 ‘ utilisateurs critiques ‘ qui regardent les vidéos et les approuvent. Ensuite, nous les envoyons à nos gros utilisateurs. Sur la page d’accueil, nous listons les clips
les plus populaires mais pas nécessairement les plus vus.


Il existe des mécanismes pour traquer l’écho que produit une vidéo auprès du public, non seulement avec l’attribution de notes, mais aussi en prenant en compte le nombre de fois que nos utilisateurs l’envoient à leurs amis par exemple.
Nous savons ainsi ce qui est réellement populaire. En fait, nous aidons les créateurs à trouver leur public.Plus généralement, qu’a modifié le principe du contenu généré par les utilisateurs ?


Pouvoir mettre en ligne ses vidéos est une énorme opportunité pour beaucoup de gens. Par exemple, nous sommes en pourparlers avec quelqu’un qui veut créer un canal dédié à l’apprentissage de la guitare. Il serait impossible
de créer une chaîne de télévision, mais c’est possible sur Internet. Tout comme je me sers presque uniquement des blogs pour mon information aujourd’hui, je pense que nous utiliserons de plus en plus ce genre de vidéos pour notre
amusement et pour notre information.Retrouvez les autres interviews de notre série :


Autonet Mobile transforme les voitures en hot spot Wi-Fi (1/4)


GreenCitizen se bat contre les déchets électroniques (3/4)


Chime.tv concocte des soirées télé sur mesure (4/4)

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Propos recueillis par Isabelle Boucq