Passer au contenu

Quand on fait du vélo électrique, on ne fait pas de sport, vrai ou faux ?

C’est la principale idée reçue sur le vélo électrique : est-ce vraiment une activité sportive ?

Un moteur qui fournit les efforts à votre place, une vitesse de croisière de 25 km/h, des trajets sans efforts et sans la moindre goutte de transpiration… comment prétendre faire une activité physique lorsque l’essentiel du travail est l’œuvre d’un moteur électrique ?

C’est la principale idée reçue en matière de VAE et le premier argument de moquerie lorsqu’il s’agit de dénigrer ses utilisateurs. Or il s’agit d’une idée reçue. Explications.

Lorsque l’on fait du VAE, on pédale 

Le vélo électrique ne dispense pas de l’obligation de pédaler. Lors du pédalage, quadriceps, fessiers, fléchisseurs du genou (dont les ischio-jambiers) sont notamment sollicités. Mais les muscles supérieurs travaillent également. Il est même possible de quantifier l’apport sportif du vélo électrique et de le comparer au vélo musculaire. C’est l’objet de plusieurs études scientifiques dont celle de Bruno Chabanas, ingénieur et interne en santé publique à Clermont-Ferrand. 

En effet, l’unité de l’effort moyen d’intensité, c’est le MET. En vélo électrique un effort classique correspond à 5,5 MET. C’est bien évidemment inférieur au vélo classique (6,8 MET) mais c’est très au-dessus d’un effort typique de marche à pied (3,5 MET). En conséquence, ce que la plupart des études, dont celle de Bruno Chabanas, démontrent, c’est que la pratique du vélo électrique correspond à une activité physique modérée.

Le VAE est un excellent moyen de lutter contre la sédentarité

Non seulement le vélo électrique permet de faire du sport, mais il offre également la possibilité à des profils non-sportifs de se remettre en forme. En effet, qu’il s’agisse d’un retour de blessure ou d’une reprise d’activité physique après une longue période d’inactivité, le VAE permet une reprise en douceur et progressive. 

Enfin, en vélo électrique l’utilisateur est libre de choisir le degré d’assistance moteur en fonction des niveaux proposés. Dès lors il est maître de l’effort à fournir qu’il peut jauger en fonction de sa forme physique ou de son envie de se dépenser. Concrètement, en vélo électrique il est tout aussi facile de se balader sans effort que de suer à grosses gouttes. 

Le VAE est un sport… de compétition

Enfin à quoi reconnait-on un sport ? Tout simplement au fait qu’il donne naissance à des compétitions sportives. À ce titre, le VAE ne déroge pas à cette règle. Le VTTAE par exemple a ses championnats de France et ses championnats du monde et l’une de ses figures emblématiques n’est autre que Julien Absalon, doublé médaillé d’or en VTT et déjà champion du monde en électrique.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Dimitri Charitsis