Le magazine américain New Yorker a annoncé hier, mercredi 15 mai 2013, la création d’une « boîte » informatique nommée Strongbox destinée à recevoir des informations tout en protégeant l’anonymat des sources.
« Ce matin, le New Yorker a lancé StrongBox, un lieu en ligne où les gens peuvent envoyer des documents et des messages au magazine, et nous, en échange, nous pouvons leur offrir un degré raisonnable d’anonymat », explique la journaliste Amy Davidson sur le site du magazine.
Tor inside
Strongbox est « conçue pour vous assurer un degré d’anonymat et de sécurité plus élevé que les emails classiques », souligne le magazine. « Si quelqu’un nous demande d’où ça vient, nous ne pourront pas le dire », explique Mme Davidson. Strongbox est accessible par le réseau Tor, qui n’enregistre pas les adresses IP, ni les informations sur l’ordinateur, le navigateur ou le système d’exploitation de la source, et ne dépose pas non plus de cookies sur le navigateur de la source.
Le Wall Street Journal avait lancé en mai 2011 un outil similaire, appelé SafeHouse, destiné à recevoir des informations sur un serveur sécurisé. Cet outil avait été présenté comme un concurrent du site Wikileaks, qui avait publié l’été 2010 des dizaines de milliers de documents diplomatiques et militaires.
L’administration Obama durcit ses pratiques
Ce nouvel outil, présenté au moment où le gouvernement américain est critiqué pour la saisie sans précédent de relevés téléphoniques de l’agence de presse AP, vise à protéger les sources d’informations sensibles. En début d’année déjà, l’administration Obama avait été décriée pour la chasse qu’elle livrait aux officiels qui avaient dévoilé des informations sur la création du ver Stuxnet, dans laquelle les Etats-Unis ont été très actifs. Désormais, le gouvernement américain semble s’en prendre aux sources de la presse, SafeHouse et StrongBox devraient faire des émules…
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