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Procès Apple-Samsung : Les deux rivaux prêts pour un second round

Prêts à en découdre, les belligérants se sont retrouvés jeudi au Tribunal de San Jose, trois mois et demi après la condamnation du sud-coréen à une amende d’un milliard de dollars.

Même décor, mêmes protagonistes. Trois mois et demi après la fin d’un premier procès ultra-médiatisé, les avocats d’Apple et de Samsung se sont à nouveau retrouvés jeudi devant la juge Lucy Koh, au Tribunal de San Jose en Californie.

Fin août, un jury populaire avait reconnu le géant sud-coréen de l’électronique coupable de violation de brevets. Il l’avait alors condamné à verser 1,05 milliard de dollars de réparations à son grand rival. Samsung avait immédiatement fait appel de cette décision.

Après quatre heures d’audience jeudi, la juge Koh a fait savoir qu’elle rendrait ses conclusions dans les prochaines semaines. Apple a plaidé pour un alourdissement de l’amende infligée à son concurrent, numéro un mondial sur le marché des smartphones.

Le président du jury est « délibérément malhonnête »

Le groupe à la pomme souhaite également faire interdire à la vente aux Etats-Unis une vingtaine de téléphones de son concurrent, notamment les anciens modèles Galaxy. Le Galaxy SIII, appareil le plus vendu dans le monde au troisième trimestre, n’est pas concerné. Pour l’instant, car Apple a également attaqué Samsung sur ce dossier.

De son côté, Samsung espère faire annuler le précédent verdict. Le groupe sud-coréen remet en cause les calculs du jury. Surtout, il met en avant le comportement de Velvin Hogan, le président du jury. Celui-ci n’avait pas déclaré un précédent conflit avec Seagate, un groupe lié à Samsung. « Il a délibérément été malhonnête », a lancé jeudi l’avocat de Samsung. « Ils affirment que Mr. Hogan a menti sur un évènement ayant eu lieu il y a 19 ans, que c’était le but de sa vie de s’en prendre à Samsung, a répliqué le représentant d’Apple. Je pense qu’il est offensant de le traiter de menteur. »

« Il est temps de faire la paix »

« Je crois qu’il est temps de faire la paix », a estimé la juge Koh, qui a déjà fait publiquement part de son exaspération face à l’armée d’avocats des deux camps. « Faites-moi savoir si le tribunal peut faire quelque chose. Ce serait une bonne chose pour les clients, une bonne chose pour le secteur et une bonne chose pour les deux parties », a-t-elle poursuivi.

Mais aucun des deux groupes ne semblent prêt à transiger. Un accord à l’amiable, comme celui signé le mois dernier entre Apple et HTC, n’est donc à espérer, même si Samsung a lancé un appel à la négociation. Un appel qui ne semble cependant pas vraiment crédible.

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Jérôme Marin (correspondant à San Francisco)