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PRISM : L’Europe veut une discussion franche et déterminée avec Washington

La Commission européenne s’inquiète des révélations sur Prism et demande aux autorités américaines qu’elles s’engagent à respecter la vie privée des Européens.

En s’expliquant sur le scandale Prism, Barak Obama a mis le feu aux poudres. Lorsque le scandale a éclaté, le président des États-Unis a tenté de rassurer… ses compatriotes et eux seuls. Il a en effet expliqué que ce programme de surveillance « ne s’appliquait pas aux citoyens américains » ni aux « personnes qui vivent aux États-Unis ».

Lorsqu’il évoque un compromis entre sécurité et liberté, il ne tient compte que du territoire et des citoyens américains. Pour les autres, ce n’est pas son problème. Cette philosophie a interpellé la commission européenne qui demande aux autorités américaines quelques précisions sur le respect de la protection des données des citoyens… européens.

Viviane Reding entre en scène

C’est au nom de la commission que Tonio Borg, commissaire chargé de la Santé, a demandé au gouvernement américain « un engagement clair ». Il a rappelé que « les citoyens européens doivent bénéficier des mêmes droits que les citoyens américains » avant d’annoncer qu’une intervention de Viviane Reding, commissaire chargé de la justice, est à prévoir.

Connue pour sa sévérité, sa rigueur et sa pugnacité dans les dossiers qu’elle traite, elle évoquera ce sujet avec les autorités américaines lors d’une rencontre qui se tiendra vendredi à Dublin. Elle le fera avec « fermeté et détermination », a-t-il promis.

Demander aussi au Canada de s’expliquer

L’une des réponses attendues par la commission européenne est de savoir « si l’accès à des données personnelles dans le cadre du programme Prism se limite à des cas individuels reposant sur des soupçons fondés et spécifiques ou s’il s’agit d’un transfert de données en vrac ».

Le scandale américain a déjà commencé à s’étendre au Canada. Lundi dernier, le quotidien Globe And Mail a dévoilé qu’un programme similaire à Prism existe aussi aux Canada. Comme aux États-Unis, seuls les citoyens canadiens sont protégés. Après ces révélations, Viviane Reding pourrait aussi demander des comptes à Stephen Harper, premier ministre du Canada.

 

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Pascal Samama (avec AFP)