Passer au contenu

Pourquoi Criteo porte plainte contre Facebook devant l’Autorité de la concurrence

La licorne française spécialisée dans la publicité sur Internet reproche au premier réseau social ses pratiques anti-concurrentielles. Elle saisit la justice.

Après Google, Facebook favorise-t-elle certains services de publicités ? Pour Criteo, c’est clair elle considère qu’elle est discriminée. L’entreprise française spécialisée dans la publicité en ligne a donc porté plainte, le 10 septembre, contre le premier réseau social du monde devant l’Autorité de la concurrence.

« Criteo estime que l’exclusion progressive d’entreprises de la plate-forme Facebook a nui à la diversité du secteur de la publicité en ligne », peut-on lire dans le communiqué de presse publié mardi 1er octobre.

Des « règles claires »

L’objectif ? « Recréer les conditions d’une concurrence saine et juste dans le secteur ». L’entreprise française veut avoir de nouveau la « possibilité […] d’accéder aux services de la plate-forme Facebook selon des termes équitables », pour reprendre les propos employés par Criteo. La firme exige « de la transparence et des règles claires ». En portant le dossier devant le gendarme de la concurrence, la société française veut montrer que Facebook a abusé de sa position dominante sur le marché.  

Après les mots, Criteo passe à l’action. Le grief entre l’entreprise française et le réseau américain remonte à un an auparavant. En juillet 2018, le réseau social avait retiré Criteo de son programme Facebook Marketing Partner. Dès lors, la firme de publicités en ligne ne pouvait plus avoir accès à certaines fonctionnalités. Depuis, en plus de deux ans, la capitalisation de Criteo a été divisée par trois. Ce qui alimente les rumeurs de rachat. 

En avril 2019, interrogé par Les EchosJean-Baptiste Rudelle, le fondateur de Criteo expliquait qu’« on ne [pouvait] pas laisser les clefs du camion aux Gafa ». 

Source : Criteo [PDF]

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Marion Simon-Rainaud