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Pierre Paperon (Lastminute) : ‘ Promovacances nous a rejoint dans notre action contre voyages-sncf.com ‘

Le directeur général de Lastminute France confirme la saisie du Conseil de la concurrence, vendredi prochain, contre le site de commerce de la SNCF. Il s’explique également sur l’ouverture d’un premier point de vente sur les
Champs-Elysées.

Allez-vous finalement saisir le Conseil de la concurrence contre voyages-sncf.com ?Oui. Nous allons déposer une saisine auprès du Conseil de la concurrence, vendredi prochain, pour abus de position dominate. Karavel [Promovacances, NDLR] nous a rejoint dans notre action contre voyages-sncf.com.
La SNCF sort de son rôle de service public ?” financé par le contribuable ?” pour des pratiques capitalistiques. Quand vous achetez un billet de train en ligne, les conditions générales de vente spécifient que vous allez recevoir
des mails de promotion pour la SNCF, mais aussi de son partenaire Expedia [le concurrent américain de Lastminute, NDLR], avec lequel elle propose des voyages en ligne.Vous ouvrez une boutique ‘ réelle ‘ le 15 juin prochain. Cela signifie-t-il que Lastminute ne croit plus dans un modèle économique dématérialisé ? Pas du tout. Nous répondons à une demande. Certaines personnes préfèrent avoir le billet en main. Grâce à ce point de retrait, nos clients pourront commander un billet d’avion ou de spectacle le jour-même et repartir avec. Et puis
nous avions une opportunité. Nous avons emménagé dans les anciens locaux inoccupés de Travelprice. Nous avons mis à profit ce joli pas-de-porte situé sur les Champs-Elysées. Nous avons installé trois PC sur lesquels les clients peuvent passer
commande. Notre infrastructure nous permet d’émettre 1500 billets quotidiens.Vous avez embauché ? Non, il n’y a pas eu d’embauches. Notre service clientèle, qui s’occupe déjà de l’émission des billets ou des réclamations, s’est vu confier cette tâche.Allez-vous ouvrir d’autres guichets en France ?Ouvrir d’autres point de vente n’est pas à l’ordre du jour. Nous testons le modèle. Nous n’avons pas, pour l’instant, les compétences pour ouvrir un réseau à grande échelle. Quant à racheter un réseau existant, cela impliquerait une
réorganisation interne, voire une délocalisation.En ce début de juin, quelle est la température des ventes de l’été ?Plutôt bonne. Les ventes pour les vacances estivales ont débuté il y a une quinzaine de jours. Le Sras, la guerre en Irak et les attentats semblent avoir été oubliés. Par rapport à l’année passée, nous sommes sur une croissance de
l’ordre de 30 à 40 % [du nombre de commandes, NDLR]. Les pays de l’Est ne font pas encore recette. Il leur faudra bien 2 ou 3 ans pour s’imposer.

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Propos recueillis par Hélène Puel