Fini de rire chez Bull. Les cadres dirigeants du groupe informatique français, soit quelque 200 personnes, ont été convoqués en début de semaine par Pierre Bonelli, le successeur de Guy de Panafieu à la tête de l’entreprise. Message sans ambiguïté : ils vont devoir se retrousser les manches. Et vite. Un mois et demi après avoir pris les commandes de l’entreprise, l’ex-patron de la société de services franco-britannique Sema Group lance un double ultimatum. Stratégique et financier. Bull dispose d’un potentiel technologique, d’un réservoir de compétences à organiser, d’atouts dans les technologies avancées. Soit. Il faut donc tirer parti des synergies existant entre les activités serveurs, infrastructures et services. Mais, a martelé Pierre Bonelli, la première étape va consister à “nettoyer”. Premiers visés par ce nettoyage : les frais généraux. Bull vivait largement au-dessus de ses moyens. Ces frais vont donc être ramenés de 25 % à 14 % du budget de l’entreprise. “Il faudra consentir à des sacrifices ou nous nous éteindrons de nous-mêmes “, a lancé Pierre Bonelli à ses troupes. Réductions de personnel et mesures stratégiques seront annoncées en détail lors de la publication des résultats annuels 2001, au début du mois de mars. Le successeur de Guy de Panafieu n’y va pas par quatre chemins : “Cest ça ou la clé sous la porte.”
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