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Patrick Dailhé (SCN Copernic) : ‘ La conduite du changement sera un facteur clé du succès de Copernic ‘

Couvrant la période 2001-2009, Copernic, chantier phare de Bercy, franchit aujourd’hui une nouvelle étape. Patrick Dailhé son nouveau directeur, resserre la gouvernance du programme.

Cette année, l’élaboration d’un système d’information unique ?” construit autour du compte fiscal du contribuable et de bases de données nationales ?” conduit Patrick Dailhé, directeur du service à compétence
nationale (SCN) Copernic au ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, à affiner la gouvernance du programme éponyme. Après un parcours dans la sphère sociale, cet ex-DSI de la CNAMTS et de l’Unedic est arrivé à Bercy en juillet
dernier pour piloter cet ambitieux chantier, lancé il y a trois ans.01 informatique : Vous prenez en main le programme Copernic. Quelle orientation comptez-vous lui donner ?L’année 2004 sera celle du compte fiscal des contribuables et de la constitution de bases de données nationales. En effet, le programme Copernic, lancé en 2001 par Gilles Grapinet, mon prédécesseur, est désormais installé sur de
bonnes bases. Cette année, nous avons enregistré 1,25 million de télédéclarations sur internet pour l’impôt sur le revenu.Qu’entendez-vous par ‘ resserrer la gouvernance du programme ‘ ?La qualité représente notre principal enjeu. Copernic ?” avec ses soixante-dix projets, regroupés autour de grandes bascules ?” dispose d’un plan d’assurance qualité adapté. Nous avons d’ailleurs actualisé notre
référentiel en la matière. Cependant, pour assurer la livraison des versions attendues dans les délais et les budgets prévus, nous ne pouvons nous passer d’un système de gouvernance très précis.Comment ce système de gouvernance se décline-t-il ?Dans le but d’accroître son efficacité, nous avons commencé par affiner le reporting et le fonctionnement du comité stratégique. Celui-ci se réunit chaque mois, sous l’autorité des deux directeurs généraux des impôts et de la
comptabilité publique. Nous pourrons ainsi, pour chacun des projets, faire apparaître de manière plus visible les acquis, les points de vigilance et les alertes en cas de risque de dépassement des délais et des enveloppes. Cela en vue de mieux
aligner le programme sur les attentes des deux commanditaires.Comment comptez-vous renforcer votre dispositif de gestion des risques ?Les risques sont identifiés et gérés au jour le jour dans les différentes instances de gestion du programme et des projets. Ils le sont tout d’abord en interne, dans les comités de pilotage propres à chaque enjeu du programme
 ?” urbanisme, architecture, sécurité ?” et à chaque projet. Ils le sont aussi dans le cadre de la réunion de revue mensuelle des projets (RMP) prévue à cet effet. Ensuite, des
‘ revues ‘ de chacun des projets sont organisées de façon cyclique.Quels effets le déploiement des applicatifs back office aura-t-il sur le travail des agents ?Des changements significatifs affecteront les agents dans les réseaux de la direction générale des impôts (DGI) et celle de la comptabilité publique (DGCP). Jusqu’à présent, ils n’avaient pas eu à subir au quotidien d’évolutions
très importantes. Le plus souvent, il avait été possible d’adapter les systèmes d’information existants. Mais, cette année, les premières briques de base de Copernic arriveront chez eux comme chez les usagers.Comment assurerez-vous cet accompagnement ?J’ai créé un comité de pilotage spécial pour gérer et coordonner la conduite du changement. Il se compose de tous les dirigeants métier des administrations centrales et des deux réseaux de la DGI et de la DGCP, ainsi que des
responsables des fonctions d’appui ?” formation et communication, principalement. Le budget communication et formation de Copernic représente 10 % du budget global, évalué à 911 millions d’euros sur la période 2001-2009.

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Christine Peressini