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Pascal Lechevallier (TF1 Vision) : ‘ Nous proposerons des programmes HD à télécharger ‘

Le directeur de TF1 Vision détaille les perspectives de croissance de la VOD sur Internet, un marché de 15 millions d’euros.

01net. Quel est le positionnement de TF1 sur le marché de la VOD (vidéo à la demande) ?


Pascal Lechevallier : Notre plate-forme de téléchargement TF1 Vision propose déjà plus de 2 600 fichiers (soit près de 1 500 programmes). Cela va du cinéma aux documentaires
(Ushuaïa, les archives en couleur de la guerre) aux programmes ‘ jeunesse ‘, en passant par des divertissements exclusifs comme Le Roi Soleil. Nous avons également été les
premiers à faire de la catch-up TV, c’est-à-dire proposer au public, en séance de rattrapage, les programmes phares (Le Maître du Zodiaque, Lost…). Les modes de consommation de la VOD sont-ils différents des autres moyens de diffusion ?


La VOD répond vraiment au désir du spectateur. C’est ‘ ce que je veux, quand je veux, et où je veux ‘. Sur TF1 Vision nous proposons du streaming, du téléchargement
temporaire ou définitif, voire en mobilité… Tous nos fichiers sont protégés par des DRM Microsoft Windows Media. Ils sont consultables sur l’ensemble des appareils ayant adopté ce standard, c’est-à-dire la très grande majorité des baladeurs
numériques actuels.


De plus, il est possible, avec une connectique filaire depuis son PC, de visionner un programme en VOD directement sur son téléviseur. Grâce aux accords que nous avons conclus avec Neuf et Free, les internautes peuvent également accéder
à notre offre avec la Box de ces FAI.Quelle qualité d’image garantissez-vous ?


Pour offrir une très bonne qualité d’image en plein écran, nous assurons aujourd’hui un débit de 1,5 Mbit/s, contre à peine 300 Kbit/s pour des plates-formes de vidéos en ligne [en référence aux sites d’échange de
vidéos comme Youtube, Dailymotion, etc., NDLR].
Mais ce n’est pas le même métier. Dans les prochains jours, nous allons aussi proposer pour la première fois des programmes en HD.Où en est le marché de la VOD ?


C’est un marché naissant (à peine 5 millions de séances et 15 millions d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier), mais qui répond à une réglementation bien définie. Selon un accord datant de 2005, la fenêtre de diffusion de la
VOD en France se situe pour le cinéma entre 33 semaines et un an après la sortie d’un film en salle. Elle intervient un mois et demi après la sortie en DVD et un mois et demi avant la mise à disposition en pay-per-view
(Multivision…).Quelle est votre position par rapport à des plates-formes de vidéos en ligne telles que Youtube ou Dailymotion, où il n’est pas rare de retrouver des extraits de programmes diffusés sur les chaînes de télévision (à commencer par
TF1) ?



Tout d’abord, je pense que les choses sont assez claires en ce qui concerne les modes de diffusion. Les nouvelles offres ne cannibalisent pas les autres. Pour le reste, il y a, d’un côté, des contenus autoproduits par les internautes et
dont la diffusion est de leur seule responsabilité ; et, de l’autre, des contenus produits qui répondent à des règles d’usage bien spécifiques, notamment en matière de respect du droit de la propriété intellectuelle et de la chaîne des valeurs.
Dans ce contexte, le piratage et la redistribution gratuite de ces contenus posent aujourd’hui un grave problème.Quels sont vos grands axes de développement pour cette année 2007 ?


Nous allons passer le cap des 3 000 fichiers disponibles en téléchargement et nous souhaitons renforcer nos modes de diffusion en signant avec d’autres fournisseurs d’accès à Internet. Par ailleurs, du point de vue de
l’utilisateur, nous allons rendre l’expérience de téléchargement encore plus intuitive avec un nouveau ‘ download manager ‘, tout en conservant un positionnement prix très avantageux, puisque cela va aujourd’hui de
1,99 euro à 4,99 euros pour un film récent.

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Propos recueillis par Philippe Crouzillacq