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Pas d’informatique à la demande sans tarification adaptée

Par analogie avec notre consommation d’électricité ou de gaz, les fournisseurs nous promettent l’informatique à la demande. Mais il n’existe aujourd’hui aucun moyen de ‘ relever les
compteurs ‘ sérieusement. Ce qui est pourtant indispensable pour ne payer que la juste consommation des ressources.

IBM, HP, Sun, ou encore Microsoft. Tous les grands fournisseurs ont déclaré leur intention d’orienter leur offre ?” matérielle, logicielle ou de services, selon le cas ?”, pour nous proposer
l’informatique à la demande. Et ils ont entraîné dans leur sillage une bonne partie de l’industrie informatique.Le concept est simple et séduisant : adapter en permanence les ressources informatiques à nos besoins. Mais ces déclarations d’intention risquent de rester vaines si la tarification ne s’adapte pas. Car, si nous
payons effectivement le prix de notre consommation réelle d’électricité ou de gaz, les entreprises ne paient pas leur consommation réelle en ressources informatiques.L’exemple le plus flagrant est celui des logiciels. Les éditeurs font payer un droit d’usage de leurs produits alors que les entreprises ne sont pas en mesure de connaître précisément leur consommation.La situation s’est même complexifiée ces dernières années. On trouve aujoud’hui une multitude de modèles économiques : ceux fondés sur les licences par utilisateur, par utilisateur simultané ou par utilisateur nommé, par
microprocesseur, ou encore par serveur. Même la location de logiciels, modèle prometteur qui vient de réapparaître, doit encore faire ses preuves. Car lui non plus ne permet pas de connaître précisément la consommation réelle.Exemple : la location d’un produit aussi banalisé qu’Office fait l’objet d’une tarification globale. Et c’est dommage ! Il serait normal, quand on parle d’informatique à la demande, de ne pas
avoir à payer les applications inutilisées. De même, il serait logique de ne se voir facturé qu’au temps passé à utiliser effectivement des applications telles que Word ou Excel. Ce qui nécessite de tenir compte, notamment, des périodes
d’inactivité dues à des ‘ plantages ‘.Dans le domaine du matériel, la situation est également insatisfaisante. Un produit aussi banalisé que l’imprimante ne nous est pas facturé à l’usage. Ainsi, aucune contrepartie n’est offerte aux utilisateurs
lorsqu’ils doivent subir un problème d’impression, même lorsque le matériel est sous garantie.Bref, derrière le concept d’informatique à la demande, c’est bien de l’avenir de l’industrie informatique qu’il est question. Un avenir qui nécessite que les fournisseurs se remettent en question. Pour
que l’informatique devienne aussi fluide que l’électricité.* Chef d’enquête à 01 Informatique

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Ludovic Arbelet*