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Pas de MPLS dans les VPN-IP de Colt

Colt fait bande à part : quand tous ses concurrents (ou presque) adoptent MPLS, il préfère prioritariser les flux VPN-IP selon l’application par la méthode DiffServ. Il n’utilise MPLS que pour des besoins internes, et plaide pour une interconnexion aux opérateurs tiers en ATM.

Colt vient ainsi de compléter sa gamme de solutions VPN-IP avec une fonction de prioritarisation des flux par la bonne vieille méthode DiffServ (Differentiated Services). Elle doit permettre à ses entreprises clientes de faire face aux pics de trafic, sans avoir besoin de surdimensionner leurs accès pour les applications critiques.Trois classes sont proposées :- Business Applications pour les applications critiques (Oracle, SAP, Citrix, voix sur IP…) ;- Standard Applications pour les applications non-critiques (traitement de texte, tableur, web, e-mail…) ;- et Other Applications pour tout le reste (ftp ou streaming vidéo).
Colt complète également son offre de VPN-IP sur le plan de la sécurité. En option, ceux-ci pourront désormais profiter sur un plan européen de l’authentification et du cryptage IPSec, qui n’étaient proposés jusqu’ici qu’aux clients français.Mais pourquoi DiffServ ? Selon Jean-Jacques Vigne, chef de produit accès Internet, cette méthode est mise en ?”uvre par les routeurs clients (de marque Cisco Systems) par un simple codage dans les en-tête. Elle permet de garantir un débit minimal à chaque type d’application, y compris lors de hausses importantes du trafic. Elle est cependant économe en bande passante, car lorsqu’une des trois classes d’applications est peu utilisée à un moment donné, les deux autres peuvent empiéter sur la capacité qui lui a été réservée.Chez Colt, cette méthode succède à une optimisation de la bande passante par simple traffic shaping (lissage des flux), beaucoup plus rigide, puisqu’il n’autorise que deux classes de services dans le cadre d’une allocation de débit fixe dans le temps.“Le couple DiffServ-IPSec, explique Jean-Jacques Vigne, répond amplement aux besoins de nos clients, tant au niveau de la qualité de service qu’au niveau de la sécurité. MPLS ne leur apporterait aucun bénéfice direct. Nous l’utilisons uniquement pour notre production interne.”Chez Colt, MPLS remplit donc ni plus ni moins son rôle d’origine, à savoir la gestion des trafics et des congestions dans le réseau dorsal. En conséquence, l’opérateur paneuropéen n’est pas non plus convaincu de l’intérêt de MPLS Interprovider pour l’interconnexion à ses confrères. D’une part, parce qu’il ne sort que peu de son propre réseau. Et, d’autre part, parce qu’il préfère les interconnexions en ATM pour atteindre les régions où il n’est pas présent. C’est donc en ATM qu’il s’est interconnecté à AT & T et à Cable & Wireless pour les Etats-Unis, à Telecom New-Zealand pour l’Asie-Pacifique, et à NTT pour le Japon.“La réservation de bande passante en MPLS n’est pas assez forte, souligne Jean-Jacques Vigne. Avec ATM, il est possible de disposer d’un débit minimal garanti, ce que ne permet pas MPLS.”En ATM, en effet, les mécanismes de réservation de bande passante CBR (Constant Bit Rate) et VBR (Variable Bit Rate) se font par établissement d’un circuit virtuel dédié. Toutes les demandes de bande passante seront donc toujours satisfaites, même en cas d’engorgement important du réseau. A ce jour, Colt compte 150 clients VPN-IP en France, soit près de 500 sites interconnectés (www.colt.net).

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La rédaction