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WSAD, la nouvelle arme d’IBM face à Microsoft

Avec la suite d’outils WebSphere Studio Application Developer, IBM souhaite faciliter la création d’applications web et entend ainsi concurrencer Visual Studio.Net de Microsoft.

Les outils de développement n’ont jamais été le fort d’IBM. Depuis toujours, ces logiciels ont péché par une évolution difficile et un manque d’intégration. Big Blue n’a pourtant pas manqué de réagir face à la montée en puissance de la stratégie Visual Studio.Net de Microsoft en lançant notamment une nouvelle plate-forme de développement ouverte et flexible, WebSphere Studio Application Developer (WSAD). Un projet qui a débuté il y a 2 ans sous le nom d’Éclipse (eclipse.org). Le succès de ce revirement repose entièrement sur Web-Sphere Studio Workbench, un environnement qui fédère les divers outils d’IBM et ceux de ses partenaires.

Des développements conjoints en open source

Pour cela, Big Blue a donné un accès au code source de WebSphere Studio Workbench à ses partenaires. Les développements ont surtout porté sur la conception d’une interface standardisée, destinée à raccorder les différents outils de l’éditeur et de ses partenaires à WebSphere Studio Workbench.“Attention, il ne s’agit pas de transférer les données d’un outil à un autre via des passerelles comme le proposent d’autres acteurs du monde Java, mais bien d’une intégration avancée autorisant un passage transparent d’un outil à un autre au niveau de l’interface homme-machine, avec partage des données. Un développeur pourra ainsi passer de la modélisation UML (fournie par un partenaire d’IBM) au codage en Java de façon transparente vis-à-vis du changement d’outil”, précise Rémi Baranger, responsable marketing des outils de développement d’IBM France. En incorporant aisément les produits de ses partenaires dans WSAD, IBM affiche clairement la couleur : concurrencer l’approche de Visual Studio.Net de Microsoft.

Déclinaisons des suites

WebSphere Studio Workbench apporte en outre les outils de base nécessaires aux développeurs Java. Parmi eux figurent un logiciel graphique de développement, un environnement de travail collaboratif et un gestionnaire de ressources (codes sources, etc.). Disponible sous Windows et Linux, Web-Sphere Studio Workbench a été écrit en Java, à l’exception du rendu graphique localisé dans les classes SWT (Software Windows Toolkit) ; ces dernières utilisent les fonctions graphiques des différents systèmes d’exploitation pour accroître les performances des outils.Au-dessus de Web-Sphere StudioWorkbench, Big Blue propose donc deux suites d’outils, dénommées respectivement WebSphere Studio Site Developer et WSAD. “La première solution cible le développement Rad de sites et de services web. Elle comprend les modules nécessaires à la création de pages HTML, de JSP (Java Server Pages), de servlets Java et enfin de services web “, déclare Rémi Baranger d’IBM. Cette offre entre directement en concurrence avec Microsoft Visual Studio.Net. “De son côté, WSAD sert à concevoir des applications plus complexes, incluant des composants EJB (Enterprise JavaBeans) et la connexion aux applications back end de l’entreprise”, complète Rémi Baranger.La licence pour un utilisateur se monte à 4000 e. Courant 2002, IBM commercialisera une troisième suite d’outils. Baptisée WebSphere Studio Enterprise Developer, elle fournira également les modules indispensables pour les applications back end (Cobol, PL/1…), précédemment inclus dans la suite Visual Age Enterprise.

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Jean-François Masler