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Non, Intel n’est pas mort et grappille même des (petites) parts de marché

En dépit la concurrence qui s’accélère et de certains déboires, Intel reste le « King » et se paye même le luxe de gagner quelques micro-points de parts de marché dans un monde en boulimie de semi-conducteurs.

Intel est mort tellement de fois dans des tribunes, articles et autres analyses (approximatives) que la marque pourrait se revendiquer le plus vieux zombie de la tech. Seulement voilà, même en ayant raté le virage des smartphones, même concurrencé par les excellentes puces d’AMD, même après la « raclée » de l’Apple M1, Intel reste le numéro 1 mondial des semi-conducteurs.

Intel – Analyse du cabinet Mercury Research.

Et en dépit de la progression épatante et bienvenue des volumes de vente d’AMD, dans le monde du PC, le titan Intel se paye le luxe de gagner des parts de marché ! Oh, il y a bien sûr dans le tas de très nombreuses puces d’entrée de gamme, notamment mobiles, qui collent avec l’explosion du marché des Chromebook. Mais cela reste une progression. Et des volumes de vente de millions de puces.

En tant que numéro 1 du PC et en sa qualité de gros paquebot (110.000 employés), Intel est un peu condamné à perdre des parts de marché dans certains domaines – il a frôlé les 100% dans les serveurs et supercalculateurs. Aussi on voit une légère inflexion négative dans ces domaines où sa part de marché baisse de 0,5 point pour s’établir à… 92,9%. On a vu plus menacé. Ah, et pour rappel, en 2020, Intel aurait fait 23,768 milliards de dollars de bénéfices….

Macrotrends.net – Évolution du bénéfice (operating income) d’Intel de 2010 à 2020.

Tout est-il en fait parfait dans le monde d’Intel ? Que nenni : oui la marque a pris un (sacré) retard sur sa feuille de route en matière de procédé de fabrication. Effectivement, quelques ingénieurs se sont fait la malle. Certes, des puces IA concurrentes arrivent dans les centres de données et il est vrai que Google/Amazon/etc. développent leurs puces « custom », etc. Mais Il ne faut pas enterrer le géant trop vite : sa domination sur le computing reste énorme et son portfolio de puces (PC, serveurs, réseau, IA avec Habana, Xeon pour les centres de données, etc.) lui assure de quoi voir venir.

Et les bons choix de fin de règne de Bob Swan (il y en a eu, comme la sous-traitance à TSMC) et la nomination de Pat Gelsinger pourrait insuffler le « kick » d’ingénierie et d’audace dont Intel a besoin.

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