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Nintendo arrêterait la production de la Wii U avant l’arrivée de la Switch

La marque japonaise aurait décidé d’arrêter la production de sa console de salon dès ce vendredi 4 novembre. Elle a été l’une des moins populaires des consoles produites par la société. Elle laissera place à la Switch en mars 2017.

La Wii U sur le point de mourir de sa belle mort ? Nintendo aurait décidé d’arrêter définitivement la production de sa console. Les derniers exemplaires des stocks encore disponibles seront donc vraisemblablement écoulés d’ici la sortie de la Switch, prévue pour mars 2017, affirme Eurogamer. Avec l’arrivée annoncée de cette nouvelle génération, les ventes de la Wii U ces prochains mois risquent toutefois d’être encore plus faméliques que depuis sa sortie en novembre 2012.

Nintendo n’a en effet écoulé qu’un peu plus de 13 millions d’exemplaires de ce modèle. Un vrai faux pas pour la marque, alors que la Wii s’était en effet vendue à 101 millions d’exemplaires. Pire, ce sont les plus mauvaises ventes pour une console de salon de Nintendo. Dans l’histoire récente de la société, la GameCube s’était vendue à 21 millions de modèles et la Nintendo 64 à 32 millions.

Un premier problème de nom

Pourtant, la console était née sous les meilleurs auspices. Voulant capitaliser sur le succès considérable de la Wii, Nintendo avait même décidé de décliner son nom. Mal lui en a pris, tant la confusion entre les deux consoles a été entretenue par ce choix. Difficile de comprendre si cette Wii U était alors un tout nouveau modèle ou une simple mise à jour de sa console emblématique.

Première console de huitième génération à être disponible sur le marché, sa configuration technique a tout d’abord souffert de la comparaison par rapport à la puissance des PS4 et Xbox One, sorties un an plus tard (processeur PowerPC tri-cœurs à 1,24 GHz, carte graphique AMD HD Radeon à 550 MHz et 2 Go de RAMM DDR3).

Un GamePad pas aussi révolutionnaire que le Nunchuk

Mais comme souvent, Nintendo misait plutôt sur l’expérience de jeu innovante permise grâce à son GamePad. Cette manette était ainsi la première à intégrer un écran tactile. D’une taille de 6,2 pouces et d’une définition de 854 x 480 pixels, il utilisait cependant une technologie tactile résistive, déjà âgée, alors que le marché des smartphones et tablettes à écrans capacitifs, plus performants, explosait.

Cet imposant GamePad promettait alors de pouvoir jouer sans avoir à allumer son téléviseur, mais aussi une expérience de jeu asymétrique à plusieurs. L’un des joueurs retrouvait sur l’écran de sa manette des informations complémentaires à ce qu’il voyait sur son téléviseur… éléments de jeu qui pouvaient l’avantager sur ses compagnons. 

Malheureusement, ni le concept du jeu asymétrique, ni l’utilisation de deux écrans n’ont pris, ce dernier se heurtant à la réalité de l’usage : difficile en effet d’avoir les yeux sur deux écrans placés de facto à des distances différentes. La Wiii U n’a donc vraiment jamais réussi à inventer une nouvelle façon de jouer, comme avait pu le faire la Wii avec ses manettes à accéléromètres. 

Une console désertée par le éditeurs tiers

Enfin, et c’est certainement ce qui a causé le plus de tort à la console, la Wii U a été désertée par les éditeurs tiers. Sur les 20 jeux les plus vendus sur cette plateforme, les 17 premiers ont été conçus par Nintendo. En 18e position, pointe ZombiU, un jeu d’Ubisoft, l’un des rares éditeurs à avoir cru au potentiel de la console à ses débuts.

En mars 2017, en même temps que sur la Switch, sortira tout de même sur la Wii U Zelda : Breath Of The Wild. Très attendu, il sera certainement le chant du cygne de cette console mal aimée. Il pourrait même peut-être dépasser les ventes du jeu le plus populaire de la console : Mario Kart 8, considéré comme l’un des meilleurs de la série. La Wii U nous aura au moins donné ça.

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Jean-Sébastien Zanchi